Anonyme [1652], LES RIS ET LES PLEVRS DE LA FRANCE SVR LA CONDVITE DE LA REYNE, Et du Conseil d’Estat. Découurants l’Origine de nos miseres & des Calamitez publiques. , françaisRéférence RIM : M0_3551. Cote locale : B_6_18.
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des thresors, qui seront enfin la cause de la perte
de leur vie, & de la cheute de leur maisons, comme
ils le sont de la honte du Prince qui leur donne
les biens des Prouinces à deuorer, & de la
pauureté du Peuple expose sans deffence à toutes
sortes d’outrages, comme la terre reste exposée à
toutes les iniures de l’air.

 

Qui ne haïroit ou ne condamneroit cette Noblesse
insensible, qui voit deschirer l’Estat sans
le secourir, qui Laisse inutilement passer l’occasion
de se ressentir du mauuais traitement quelle
a reçeu par le passé de l’auarice & de l’insolence
des Partisans, & d’obtenir le r’establissement de
ses droits, en faisant voir que comme elle est le
Seminaire des Roys, & le veritable appuy des
Throsnes, elle doit faire que ces Princes en vsent
auec assez modestie & de discretion pour ne pas
les esbranler, en s’opposant courageusement à leur
cheute ?

Qui ne seroit émeu de cõpassion de voir la souffrãce
de ce Peuple indefendu, qu’aprés le Partisan &
l’exacteur, le soldat qui marche fierement sur les traces
de l’vn & de l’autre Traitté auec vne rigueur
nompareille, reduit aux dernieres extremitez : Et lequel
mis sous le pressoir durant plusieurs années par
les Richelieux, les Bullions, les Seguiers, & les
autres cruelles sansuës de ce Regne d’oppression, &



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