Anonyme [1652], L’ESTONNEMENT DE LA COVR, DE L’ESPRIT QVI VA DE NVICT. , français, latinRéférence RIM : M0_1306. Cote locale : B_1_15.
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ils seront chastrez & chastiez : car mon Almanach
porte que,

 

 


Aucuns remplis de male humeur,
Verrous l’effect des sept Planettes,
Notamment de Iuppin l’ardeur,
Bardant son foudre sur leurs testes.

 

Et bien qu’en dites vous Messieurs ? Connoissez
vous bien ce Iuppin ? Tu[1 lettre ill.]nus ce grand Capitaine
de l’armée Phrygienne ne paroissoit point si
haut, il s’en falloit beaucoup parmy ses soldats &
Capitaines, comme fait nostre grand maistre qui
est en chemin de se faire voir, & esteindre à sa
seule veuë ces enfumez flambeaux ; qui par leur
odeur empuantissent tout le passage, & pourtant
voicy ce que le bon messager des Dieux antiques
Mercure, c’est luy mesme qui tiendra la teste de
ce folastre Argus, qui pensoit tout voir, mesme
vouloit garder [1 lettre ill.] ô malgré luy (entendez cecy)
son cartel de deffy.

 


Quelques-vns par trop hasardeux,
Peur vouloir vuider trop d’ordure,
Se verront frotter de Mercure :
Mais ie n’entens pas du fumeux.

 

Ce minoral de Mercure est souuerainement
propre pour dissiper les mauuaises humeurs de
ces corps Hypocondriaques, melancoliques, fumeux,
fougueux, peteux, vesseux, & qui renuoient
tous leurs plus serieux conseils au conclaue
de la Confrairie de Maugouuet.



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