M. B. I. V. D. R. D. L. P. P. T. [1652], LE IVGEMENT RENDV SVR LE PLAIDOYÉ de l’Autheur DE LA VERITÉ TOVTE NVE, ET L’AVOCAT GENERAL partie Aduerse. Par M B. I. V. D. R. D. L. P. P. T. , françaisRéférence RIM : M0_1775. Cote locale : B_17_15.
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LE IVGEMENT RENDV SVR LE
Plaidoyé de l’Autheur de la Verité toute Nue, &
l’Aduocat General partie aduerse.

SI l’Autheur de la Verité toute Nuë auoit leu le Remede
aux Malheurs de l’Estat, il ne diroit point, comme
ie crois, qu’on n’auroit point approfondy iusques dans
la source de la cause de nos maux, pag. 3. Il proteste
deuant Dieu viuant de n’estre porté d’aucun interest, ny
d’aucune hayne, en la mesme page, qui neantmoins mettant
au iour les crimes qu’il pretend contre les plus nobles parties
de l’Estat ; fait voir qu’il leur porte fort peu d’amour &
que concluant pour le retour du Cardinal Mazarin, page 22.
il y a bien plus d’interest, qu’au bien & repos public, qu’il
sembloit auoir trouué par l’éloignement du mesme Mazarin,
en la mesme page 22.

Or l’Autheur commence par nos pechez, comme premiere
cause de nos maux. Il est vray ; mais quels sont ces pechez ?
C’est la negligence des François de ne point rechercher,
reprendre & apprendre les moyens de bien gouuerner
l’Estat, comme aux siecles passez. Negligence à la verité, laquelle
est cause de tous nos maux, & de tous les crimes qui
se commettent en l’Estat, puis que par icelle les Loix diuines
& humaines sont transgressées, par vn lasche consentement
que nous donnons à la tyrannie exercée par ceux qui
possedent malicieusement l’authorité d’vn Prince innocent,
& la destruisent sous pretexte de la vouloir conseruer. Ie ne
dis point que d’ailleurs nous soyons innocens ; car, nous ne
sommes tous, que trop criminels à l’esgard de Dieu : Mais
il ne chastie point tousiours pour punir les crimes, mais
pour esprouuer la constance des siens, & pour les y confirmer.

La 2. cause des desordres en France que touche nostre Autheur.



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