Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. TROISIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_03.
Mais resioüyssons nous ; chantons la bien venuë D’vn fils qui nous est né, au milieu des trauaux, Dont le Ciel nous promet qu’il finira nos maux.
C’est Charles de Paris de l’Illustre famille Du Pacificateur, le Duc de Longue-ville ; Il est beau ; & ses yeux nous monstre desia bien Qu’il doit estre vn iour nostre appuy & soustien. Qu’il sera grand Guerrier, qu’il domptera la terre Que le grand Turc tient pour son plus beau parterre. Qu’il aymera sur tout nostre bon Roy Loüys ; Qu’il remplira les cœurs de ses faits inoüys. Qu’il brisera le chef de la vaine arrogance Et chassera au loing les ennemis de France. Qu’il aymera les Arts qui regardent les Cieux ; Qu’il hayra sur tout les esprits vicieux. Que sans se soucier des appas de fortune ; Il sçaura bien prudent se la rendre commune : Et que son esprit prompt gracieux & clement, Comprendra à l’instant ce qui est excellent. Qu’il sera tres hardy, mesme dans les combats, Et qu’il appaisera quantité de debats : Bref, il est asseuré qu’vn si grand personnage Surpassera tous ceux qui seront en son âge, En vertu, en valeur, en bonté, & beauté, Exempt de tricherie & de desloyauté. Qu’il viura bien-heureux en ce siecle ou nous sommes, Et qu’il sera chery & honnoré des hommes,
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