Saint-Julien,? [?] [1649], LE PREMIER COVRRIER FRANÇOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_01.
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Et parce qu’il estoit fort blesme,
A cause de l’émotion ;
Sur vne fausse impression ;
La Cour donna des sauuegardes
Pour sa personne & pour ses hardes.

 

 


Ce iour on enroolla soldats,
Et des Canons gisants à bas
Dans l’Arsenal, furent de terre
Leuez sur leurs affuts de guerre.

 

 


Le Lundy (si ie n’ay menty)
Monsieur le Prince de CONTY,
D’vn consentement vnamime
Fut receu generalissime
Par Nosseigneurs du Parlement,
Et la Cour en mesme moment
Nomma trois Generaux en suitte,
Pour les Trouppes & leur conduitte :
Sçauoir le Duc D’ELBEVF pour vn
Braue homme s’il en fut aucun,
Le Duc de BOVILLON dont l’estime
Vient fort à propos pour ma rime :
Et le grand la MOTHE-HOVDANCOVRT
Deuant qui tout le monde court :
Pour Monseigneur de LONGVEVILLE
Son humeur honneste & ciuille
Et son zele à seruir le Roy
Luy fit refuser de l’employ,
Soit qu’il craignit que ialousie
S’empara de la fantaisie
(C’est comme en parle le Courrier)
Du Duc D’ELBEVF fait le premier,
General des Trouppes Royalles,
Soit qu’il voulust fuir les scandalles
De cette contestation,
Il fit vne belle action.
Car ce Seigneur prudent & sage
Donna ses enfans en ostage

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