Saint-Julien,? [?] [1649], LE SIXIESME COVRRIER FRANCOIS, TRADVIT FIDELLEMENT en Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2848. Cote locale : C_2_42_06.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 7 --


Mais considerant nostre mine
Ladite trouppe Mazarine
Et nos profonds retranchemens,
Apres beaucoup de complimens,
Ausquels porterent nos responces
Certains canons mal plaisans nonces,
En fin elle doubla le pas
Hors du Bourg, & ce ne fut pas
Sans auoir ioüé de son reste
Et laissé pour marque funeste
Le feu dans deux pauures maisons
Qui ne sont plus que des tisons :
De là vers Montreüil elle aduance,
Montreüil qui pour leur subsistance
C’estoit iusqu’icy cottisé,
Et que sçachant estre espuisé
Elle courut mettre au pillage
Ce qui restoit en ce village.

 

 


L’on eut aduis Ieudy dixhuict
Que sur vn Regiment qui nuit
Qui pille, qui fait rage en Brie,
Regiment de Cauallerie
Iadis au Prince de Conty
Et dont le nom est conuerty
Depuis en celuy de Bourgogne,
Sur luy, dis-je, vn nommé Bourgogne
Gouuerneur vigoureux & vert
Sortit de Brie Comte-Robert
Auec quelque caualerie
Et des trouppes d’infanterie
(Si le Courrier n’est point menteur)
Il le rossa d’vne hauteur
Qu’il ne se peut pas dauantage,
Vangeant ainsi, par le carnage
De six vingt tuez sur le champ
Leur ancien Mestre de camp,

page précédent(e)

page suivant(e)