Anonyme [1649], ADVIS SALVTAIRES Aux CITOYENS ET PEVPLE de la Ville de Paris. , françaisRéférence RIM : M0_539. Cote locale : A_2_21.
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la diuision est la perte & la destruction de tous les
Estats ; Et parce que Iulles Mazarin a iugé que cette vnion
seroit la ruyne de ses desseins : la premiere chose
qu’il a faict apres l’enleuement du Roy, a esté de publier,
que les mauuais desseins de quelques Officiers du Parlement
qui auoient attenté, non seulement contre son seruice,
mais mesme contre sa personne, l’auoient obligé
de se retirer de sa bonne Ville de Paris, se persuadant que
le peuple de la Ville de Paris se sentant incommodé de
viures, desquels il a faict en mesme temps fermer les passages,
se porteroit à se saisir des Officiers du Parlement,
les plus fidelles seruiteurs du Roy, & les plus zelez & affectionnez
au bien public : pour obtenir la liberté des
passages des viures & le retour du Roy, il s’est pareillement
persuadé que ces faux bruits par luy semez diuiseroient
les autres Cours Souueraines d’auec le Parlemẽt,
& mesme Messieurs du Parlement entr’eux, pour éuiter
le peril dont les vns & les autres ont esté menassez, & si
ce pernicieux dessein eust reüssi, il n’eust pas manqué en
suitte d’opprimer tous les bons Citoyens de la Ville de
Paris, & de l’obliger à rachepter son pillage d’vne somme
immense de deniers laquelle eust tourné à son seul
profit.

 

Le second Aduis est, que dans l’occasion presente personne
ne doibt espargner, ny sa bourse, ny sa vie, pour
faire reüssir les armes du [1 mot ill.] contre les ennemis de son
Estat, parce que si elles ont vn bon succez, comme on le
doibt esperer, elles donneront moyen au Parlement de
faire reuiure la liberté des siecles passez, de remedier aux
desordres presens, d’empescher à l’aduenir la dissipation
des Finances, de restablir l’authorité Royalle vsurpée



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