Anonyme [1649], APOLOGIE POVR MESSIEVRS DV PARLEMENT CONTRE QVELQVES Libelles faicts à S. Germain en Laye. , françaisRéférence RIM : M0_125. Cote locale : A_2_12.
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de diminuer l’authorité de ceux qui le doiuent
condamner. Non, non, que ce lasche ennemy de
sa Patrie, n’estime pas que ses escrits diffamatoires
fassent aucune impression sur les esprits du peuple
de Paris, il connoit trop bien le procedé de Messieurs
du Parlement, pour conceuoir la moindre
pensée d’vn sousleuement contre luy. Le Parlement,
à son aduis, est coupable de n’auoir pas voulu sortir
de Paris, lors que certaines personnes abusant iniustement
du nom auguste de nostre Roy, l’ont appellé
deuers elles, afin qu’estant en leur puissance,
ils pûssent exercer leur colere sur ceux de ce corps
qu’ils estimoient estre les plus gens de bien : mais
helas ! est ce auoir commis vne desobeyssance que
de n’auoir pas suiuy les illicites commandements
des rauisseurs de nostre Roy, & n’auoient ils pas raison
de craindre pour eux, puis que par vn enleuement
criminel, ils n’ont pas mesme espargné sa personne
sacrée. De ce refus doit-on conclure que le
Parlement se soit rendu ennemy de l’Estat ? & qu’il
ait tâché d’abattre la souueraineté de nostre monarque ?
S’il est vray que nous voyons tous les iours que
ses procedures ne tendent qu’a rendre le Roy plus
puissant & son peuple plus heureux : s’il a fait prendre
les armes, ce n’a esté que pour nostre deffense, &
ce qui est vne marque de sa prudence & de sa generosit,
il n’a iamais voulu agir en ennemy, lors mesme
qu’il pouuoit se preualloir de l’occasion. Dans le


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