Anonyme [1652], MANIFESTE DES ANGEVINS, ADRESSÉ AV PARLEMENT ET A LA VILLE DE PARIS. , françaisRéférence RIM : M0_2383. Cote locale : C_12_32.
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que pour les maintenir en repos, sous vne
obeïssance non seruile, il a accordé l’amour auec
l’authorité, & nous auons reconnu dans sa conduitte
qu’au lieu de partager nos despoüilles auec
ceux qui pillent tout l’Estat, il prenoit part a nos
souffrances.

 

Nous n’auons pas veu sans vn extreme regret
que tant de belles parties si rares en ce Siecle dur
& fascheux, non seulement ne fussent pas sans recompense ;
mais qu’elles fussent odieuses, & que
sa vertu luy eut fait des ennemis de ceux qui la
deuoient proteger, s’ils eussent esté dignes de la
part qu’ils ont dans le Ministere. Il a esté mal
traitté en Bretagne par des Ordres extraordinairement
violents, & l’on l’a contraint de reuenir a
Angers, par des sentimens qui nous sont tres-iniurieux,
si l’on a creu qu’il seroit incapable d’aïder
la cause publique dans vne Prouince dont il a si
bien merité, & si l’on a pensé qu’vne petite cabale
Bourgeoise là tiendroit sousmise à la tyrannie du
Mazarin qu’vne faction de petites gens à ramené,
au grand scandale, & à la ruine de tout ce Royaume,
qui doit perir s’il ne le reuomit.

Ce furieux retour pratiqué contre la Foy publique,
au preiudice de la parole Royalle, & des



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