Anonyme [1649], SVITTE ET TROISIESME PARTIE DV BVRLESQVE ON DE CE TEMPS QVI SÇAIT QVI FAIT ET QVI DIT TOVT. , françaisRéférence RIM : M0_611. Cote locale : C_8_6.
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De Paris, & qu’ils y font rage :
Mais qui dit cela n’est pas sage,
C’est faute d’en estre informé,
Car Paris n’est plus affamé,
Et tout y vient en abondance,
Iusques-là qu’ON croit d’asseurance,
Que leurs Royalles Majestez,
Pour asseurer de leurs bontez,
Viendront bien-tost en cette ville,
Ou leur presence est fort vtille.

 

 


ON a remis au ratelier,
Mousquet espée & baudrier,
Et l’on ne fait plus garde aux portes ;
D’autant qu’elles sont assés fortes,
Pour resister aux ennemis,
Quand mesme il leur seroit permis,
D’y venir trainer leurs guenilles,
Eux & leurs pestes de soudrilles,

 

 


ON murmura de dans Paris,
Et le pain rencherit de prix,
Par la faute, ou par la paresse,
De nos Boulangers de Gonesse,
Qui n’emplirent pas nos marchez,
ON tient qu’ils furent empeschez,
Par vne certaine Finance,
Qu’ON leur demandoit par auance,
Qu’ils refuserent tout à plat.

 

 


Les affaires sont en estat
Et de trousser la guerre en malle,
Et faire la paix generalle,
L’Archiduc y est resolu,
Et tout nos Princes ont conclus,
De commencer la Conferance,
Dans Arras frontiere de France ;
Monsieur le premier President,
Tres habille-homme & fort prudent,
A ce qu’ON dit pour cét affaire,
Sera le Plenipotentiaire ;

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