Burnel,? [signé] / Jacquelin,? [signé] [1649], LES REMERCIEMENS DE LA FRANCE, Pour la Paix. A MONSEIGNEVR LE PRINCE DE CONTY. , françaisRéférence RIM : M0_3288. Cote locale : C_8_48.
Quelques puissances que les flots Recognussent sur leurs riuages, Elles formerent des sanglots De la rigueur de nos outrages : On dit mesme que les Rochers Impitoyables aux Nauchers Dans la crainte de leur naufrage, Furent sensibles à nos cris, Et que le bruict de cét orage Les força de plaindre Paris.
Mais si le mal d’vne Cité, Qu’on impute à ses destinées, Trouua si peu de dureté Parmy les ondes mutinées : Faut il douter qu’en quelque endroit Si reculé que l’on pourroit S’imaginer dessus la terre, La pitié ne fut en tous lieux, Que trop visible d’vne guerre Qui deuoit partager les Dieux ?
On croid bien que ce fut ainsi Qu’vne ville au poinct de sa gloire Eut contre elle, & pour elle aussi, Ceux qui disputoient sa victoire ; D’vn costé le Roy des Esprits Indigné de quelque mespris, En vouloit rechercher l’offense : Apollon d’vn autre party Ne s’employoit qu’à la deffense Des remparts qu’il auoit basty.
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