Monterbault Bouiu,? de [signé] [1650], APOLOGIE DE MESSIEVRS DV PARLEMENT. , françaisRéférence RIM : M0_103. Cote locale : D_1_31.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 7 --

les perturbateurs, voyez quelle ironie : En fin si
selon les Theologiens, il n’est permis de parler
que des actions publiques, comme ces esprits
satyriques citent : Eux mesmes dequoy, en bonne
foy, vous peuuent-ils accuser ; vos Arrests ne
sont jamais rendus en secret ; Et puis qu’ils sont
d’accord que la plus grande partie d’entre vous
est auguste, tant par la grande naissance, que par
la science & les eminentes qualitez ; Il n’y a donc
> point d’apparence de croire que la moindre aye
peu rendre aucune injustice, puis qu’elle est toûjours
contrainte de suiure la pluralité des voix ;
Il n’y a point non plus de raison de dire qu’elle
ozast prononcer autrement que sur le veu, & partant
il ne peut y auoir d’ignorans ny de malicieux
puissans dans ce judicieux Parlement ; Neantmoins
la moitié du monde s’en plaint souuent,
parce qu’il est impossible qu’à la fin des procés
toutes les deux parties puissent estre contentes, s’il
estoit asseuré, comme ils disent, que du temps des
des Grecs l’on eust osté la marque d’equité à la
Deesse Themis, il seroit donc necessaire de conclure
qu’elle auroit esté detrosnée ; & pourtant on
void que depuis ce temps-là elle a toûjours regné
dans toutes ces redoutables Cours Souueraines,
& notamment dans cette Ville capitale, qui possede
comme le Chef eminemment les auantages
de toutes ces autres parties ; & non seulement la


page précédent(e)

page suivant(e)