Sarasin, Jean-François [?] [1649], LA POMPE FVNEBRE DE VOITVRE. AVEC LA CLEF. , français, latin, espagnol, italienRéférence RIM : Mx. Cote locale : C_6_60.
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hays comme les ennemis de ses peres : Il auoit composé
quelques Epistres & quelques vers que l’ancienne
Rome auroit approuuez, & pour l’en recompenser
plusieurs prioient Tibulle & Pline de pleurer
sa mort par vne Eloge, & de reciter son panegyrique.
Mais ils s’en excusoient tous deux, l’vn par ce qu’il
y auoit long-temps qu’il n’auoit fait de vers l’autre
sur ce qu’il ne haranguoit plus depuis qu’il estoit
mort, & vous les renuoyoient, protestans que vous
composiez des vers dignes du siecle d’Auguste, &
que vostre eloquence égalloit celle des dix Orateurs,
vne partie de leur trouppe chantoit les loüanges de
ce bel esprit : voicy cinq ou six des vers dont ils pretendoient
honorer sa tombe.

 

 


Pullus Apollinis,
Heu lacrimabili
Morte peremptus,
Inclitustistâ
Conditur vrnâ.
Spargite flores,
Et tumulo leui,
Hoc mansurum
Addite Carmen.
Vitturius nulli nugarum lande secundus.

 

Les Italiens marchoient apres les Latins, & auoient
comme eux,

 


Sonetti madrigaletti
Versi sciolti vezzozetti
Di Vincenzo Vetturetti.

 

Le Cieco d’Adria qui les entendoit loüer Voiture,
demandoit au Tassoné qui le conduisoit,
qui estoit ce François dont on disoit tant de bien,
car pour luy il ne l’auoit iamais veu ny iamais leu aucun



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