Sarasin, Jean-François [?] [1651], LETTRE D’VN MARGVILLER DE PARIS, A SON CVRÉ, Sur la conduite de Monseigneur LE COADIVTEVR. , françaisRéférence RIM : M0_1885. Cote locale : B_10_5.
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de S. A. R les auoit destruittes à la confusion
de ceux qui les ont calomnieusement inuentées,
que tous les Ministres les des-aduoüoient,
& que ces abominables Monstres de sedition, qui
auoient donné ce pernicieux conseil à la Reyne,
n’auoient garde de se nommer de peur d’estre déchirez
par les fidelles seruiteurs de la maison
Royalle ; que M. le prince demandoit iustice tous
les iours ; que l’on vouloit vser sa patience par des
delais que l’on vouloit gaigner la Majorité du
Roy par des continuelles remises, & que ceux qui
donnent de tels conseils, ont vne Politique que
tous les subjets du Roy doiuent apprehender ;
qu’il n’y auoit guere d’aparence qu’ils eussent dessein
de leur faire iustice, quand ils auroient l’authorité
en main dans vne Majorité, puis qu’ils la
refusoient au premier prince du Sang, iniustement
calomnié dans les derniers iours de la Regence,
qu’ils vouloient [2 mots ill.] conduitte obliger
M. le Prince à se [1 mot ill.] de peur qu’il ne fut
le tesmoin de leurs factions & l’obstacle de toutes
leurs intrigues ; Que les remonstrances du parlement
sur ce sujet auoient esté tres-vigoureuses,
que M. le premier president auoit dit qu’on ne
pouuoit douter de la fideliré de M. le Prince, puis
qu’il l’auoit si souuent scellée auec son sang Royal,
& que si le papier quia esté enuoyé au Parlement,
n’eut porté le nom du Roy, on l’eut traitté comme


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