Anonyme [1649], LA GVEVSERIE DE LA COVR. , français, latinRéférence RIM : M0_1533. Cote locale : C_5_33.
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ny les vns ny les autres, de mettre plus de
tailles que les terres n’apportẽt de reuenu,
& pour s’en faire payer prendre les cheuaux
& la cherruë du labourage, c’est le
moyen de mettre tout en friche, & d’obliger
les suiets du Roy d’abandonner leur
pays & laisser tout à l’abandon. Les impositions,
taxes & monopoles empeschent
le commerce, & ainsi pour auoir ce qui
est iniuste on vient à perdre ce qui est deu
legitimement.
Depuis que les Prouinces ont pris les
armes à l’exemple de la principale ville du
Royaume qu’on auoit resolu de perdre
par le glaiue, par le feu & par la faim la finance
decroist tous les iours. Il est arriué à
la Cour ce qui arriue dans l’Egypte quand
le Nil manque de se déborder & qu’il se
reserre dans son lict. Ce pays s’est tousiours
vanté de ne point mẽdier le secours
du Ciel & de la pluye pour multiplier les
semailles & cueillir vne belle moisson, car
sans estre arrousé que de son fleuue ny
engraissé d’autres eaux que de celles qu’il
charrie, il abonde de telle façon en toute
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