Anonyme [1652], LA RVINE DE L’IMPIETÉ PHARISIENNE DV TEMPS. Dediée à Messieurs les pretendus Commetropolitains de Paris. , françaisRéférence RIM : M0_3565. Cote locale : B_10_34.
page précédent(e)

page suivant(e)

-- 8 --

Partant l’Autheur de la Lettre d’Auis à Monsieur
vostre Prelat, ou Comprelat, ainsi que le
prenez : comme si le Caractere & la puissance Episcopale
se pouuoit diuiser : & ne fust le col & les espaules
du corps Mystique de l’Eglse : par où directement
& necessairement, suiuant l’Institution
Diuine, le chef verse ses influences au reste d’iceluy :
dont les Curez sont les bras auec les paulmes :
& le reste des Prestres les doits. L’Autheur, disie,
cy-dessus a eu raison de parler des Idoles muettes
& hurlantes aux portes de vostredite Eglise : &
croy qu’il preuoyoit cette impieté Pharisienne : qui
tire l’echelle : estant beaucoup plus desagreable à la
Diuine Majesté ; que ne fut onques l’ancienne Idolatrie
de nos Ayeuls : ces pauures idiots estans priuez
des lumieres, que vos passions & auarice cachent
sous le muy.

Ensuitte dequoy, Messieurs, si estes sages &
auisez, ne perdés le peu de temps qui vous reste
pour appaiser la colere du Tout-puissant ; en
luy faisant l’amende honorable requise en ce cas :
Autrement dans sept fois sept iours, à conter
d’hier, vous en ressentirez des échantillons. Fasse
le Ciel que les eaux viues & claires de ma foible &
beguayante éloquence ne seruent de derniere
trempe, pour l’entier & parfait endurcissement de
vos cœurs : ains les dispose à receuoir l’impression
de la forme quelles porte. Ce sont les vœux,

MESSIEVRS,

De Paris le 9. iour de
Septembre. 1652.

De vostre plus humble &
affectionné le Pelerin fatigué.



page précédent(e)

page suivant(e)