CM. P. P. P. P. [1652 [?]], LA CLEF DV TEMPLE DE IANVS. PRESENTÉ AV ROY. Par CM. P. P. P. P. , français, latinRéférence RIM : M0_703. Cote locale : B_2_31.
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vostre Iustice, que vous acquiesçerez à leur tres-humbles
& tres iustes prieres, & qu’éludant toutes les ruses
de ses emissaires, qui ne trauaillent que pour circonuenir
le bas aage de V. M. vous les escarterez, pour prester
l’oreille aux veritez qui vous seront dites par vos
bons seruiteurs, (lors qu’ils ne craindront pas ces Espions)
& comme vostre Authorité est en veneration
à tous les bons & fidels françois qui ne se sont pas engagez,
dans les interests de cét homme né à la ruine de
vostre Estat, que l’on ne l’attaque en aucune façon,
qu’on n’en veut qu’à sa personne, qui pour se maintenir
tasche à violanter les affections & inclinations de
tous vos Sujets, pour en forme de crimes de rebellion,
tascher de se faire iour par tout par la force, traitant
vos Sujets nez les plus libres & les plus francs de tous
les hommes, de serfs & d’esclaues de son impitoyable
tyrannie ; en quoy au rapport de Plutarque, il ressemble
à vn Laboureur qui aymeroit mieux recueillir des
sauterelles que de bon froment, & qu’vn homme qui
aymeroit mieux commander à des bœufs & des moutons,
qu’à des hommes : Esloignez-le, SIRE, le sort
que vous cause sa presence, tombant par son esloignement,
V. M. verra tous les cœurs de ses Sujets souspirer
pour Elle, & entre leurs langues entonner ce beau
Cantique, Viue le Roy, point de Mazarin.

 

Apres tous ces tesmoignages que ie viens de deduire
à V. M. SIRE, il m’en reste encor deux, auquels
i’espere qu’elle donnera vne entiere creance, si desia
elle ne l’a donnée : Celuy du Roy d’Angleterre est le



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