Anonyme [1649], LE GRAND GERSAY BATTV, OV LA CANNE DE MONSIEVR DE BEAVFORT AV FESTIN DV RENARD AVX THVILLERIES. EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_1510. Cote locale : C_4_25.
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Monsieur mon compere Renard ;
Que i’y voudrois arriuer tard,
Les bisques fussent-elle froides,
Fut-ce pour auoir mal au pié ;
Fut-ce pour estre estropié :
N’importe ; tant i’aurois de crainte,
Tout m’arresteroit sans contrainte,
Et feroit faueur à mes pas
Me détournant d’vn tel repas.
Cependant, Gersay, de Candale
Et d’autres de mesme caballe,
Prenent plaisir à s’esgorger
Chez ce Renard sans en bouger.
Là pleins de fumées bachiques,
Apres mille Panegyriques ;
En faueur du rouge Eminent,
Selon que leur cerueau tournant,
(Au moins le leur pouuoit permettre)
Ils changent de Page & de lettre.
Paris apres mille destours
Deuient le but de leurs discours.
Icy leur fumeuse eloquence,
Dans la carriere de licence,
Fait cent volte à tout moment :
Et le peuple, & le Parlement
Selon les argumens de verre
Sont les plus grands sots de la terre ;

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