Anonyme [1649], SVITTE ET SIXIEME ARRIVÉE DV COVRIER FRANÇOIS, APPORTANT TOVTES LES Nouuelles de ce qui s’est passé depuis sa cinquiéme arriuée iusques à present. , français, latinRéférence RIM : M0_830. Cote locale : C_1_40_06.
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SVITTE
ET SIXIESME ARRIVÉE
DV COVRIER FRANÇOIS,
Apportant toutes les Nouuelles de ce qui s’est passé
depuis sa cinquiesme arriuée iusques à present.

DE puis que l’imprudence rauit & vsurpe la conduite d’vn
grand dessein c’est hazard s’il reüssit au contentement de
celuy qui l’entreprend.

Ce fut imprudence au Cardinal Mazarin pour asseurer
sa tyrannie, d’auoir choisi vn iour dedié à rendre graces à
Dieu d’vne victoire si heureusement remportée sur les ennemis
communs du Royaume. Imprudence audit Cardinal, ennemy iuré
de la ioye des Peuples, d’auoir pendant la reiouïssance accoustumée à
la feste des Roys, executé vn attentat horrible sur la sacrée personne de
nostre Roy. Imprudence à luy mesme, d’auoir si legerement entrepris la
perte de la Ville de Paris, sur les desordres qui pouuoient arriuer par la
disette des viures, sans auoir preueu à mesme temps l’estat & le danger où
il se reduisoit, si ses mal-heureux desseins ne reüssissoient pas. Et encore
imprudence de n’auoir pas creu que la perte de cette ville traisnant apres
soy celle de l’Estat, toutes les Prouinces de ce Royaume ne contr[3 lettres ill.]assent
de leurs moyens pour sa conseruation. Ce seront aussi ces dernieres actiõs
si pernicieusement entreprises, & plus imprudemment executées qui ne
nous ayant que trop instruits à nos despens de ses detestables desseins, causeront
la perte finale de ce scelerat, & auec luy celle des ames mercenaires,
qui pour fauoriser ses iniustes intentions, ont bien osé trahir leur Patrie,
en luy donnant des aduis contr elle, & luy reuelant les secrets sacrez des
resolutions prises pour se deliurer de sa persecution ; la lascheté desquels
ayant esté descouuerte, cét Esprit sainct qui a tousiours presidé aux graues
resolutions de Messieurs de la Cour de l’arlement, en a empesché l’effect :
Et encores que vous en ayez pû en sçauoir quelque chose, i’ay creu estre
obligé de vous entretenir d’aucunes particularitez de ce suiet, auec les autres
nouuelles que i’ay apprises en ce sixiesme voyage.

Le Mardy : 6 de ce mois de Feurier quelques lettres que les ennemis
de l’Estat auoient escrites pour la ruine des Prouinces de ce Royaume,
ayant esté interceptés& aportées au Parlement, attendu qu’elles estoiẽt
sans addresse ny souscription, Messieurs de la Cour commirent des Commissaires

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pour eu faire la verification & reconnoissance, & ordonnerent
que celuy qui en auoit esté trouué saisi, demeureroit en arrest.

 

Le mesme iour la Cour donna Arrest pour les Taxes faites pour la Subsistance
par mois pour les soldats, qui seroit payée par tous les ordres des
habitans de la Ville & Faux bourgs de Paris.

Monsieur le Duc d’Elbeuf, & Messieurs ses enfans reuenans de Charenton,
ayans esté attaquez par grand nombre des ennemis de la garnison du
chasteau de Vincẽnes quoy qu’ils fussent accompagnez de peu de gens, ne
laisserent de faire teste à ces picoreurs, en sorte qu’ayans tué sur la place
leur conducteur auec plusieurs de sa suitte, ils contraiguirent le reste à se
retirer en desordre dans leur garnison.

Le Mercredy I7. quelques troupes Mazarines ayans esté dans Charenton,
à dessein de surprendre quelque infanterie que nous auons mis en
garnison, & de ruiner encore vne fois le pour que Monsieur le Duc d’Elbeuf
a fait restablir, trouuerent telle resistance aux retranchemens dudit
pont, qu’ils se rerirerent aussi promptement qu’ils y estoient venus, ayans
pour marque de leur hostilité mis le feu dans deux maisons, sans autre aduantage :
Et de là allerent à Montreüil, duquel lieu ils auoient tiré depuis
quelque temps assistance de ce qui leur estoit necessaire, où voyans que les
pauuers habïtans ne pouuoient plus subuenir à cette contribution, pillerent
& ruinerent entierement ce Bourg.

Le Ieudy 18. l’on a eu ãduis de Rouën, que Monsieur le Duc de Longue
ville a refusé l’espée de Connestable, & autres offres qui luy estoient faites
de la part du Cardinal Mazarin, à dessein de l’attirer à son party, qui en cela
a reconneu tres-mal la generosité de ce Prince, qui n’est pas de ces ames
mercenaires qui se laissent facilement surprendre & corrompre par quelque
marque exterieure d’vne vaine grandeur promise.

Le mesme iour furent leuës en l’Assemblée du Parlement, d’autres lettres
interceptées, que le sieur Cohon Euesque de Dol, oscriuoit au Cardinal
Mazarin, de ce qui se passoit à Paris, trahissant laschement par ce moyen
sa Patrie pour cõplaire à vn estranger, ennemy capital de la France ; Sur lesquelles
ayant esté deliberé, fut ordẽné que l’on feroit obseruer les actions
dudit Euesque, & que gardes luy seroient baillées, cõme aussi à l’Euesque
d’Alre, pour empescher la cõtinuation de leurs mauuais desseins ; & encores
que le sieur de Laune Conseiller au Chastelet de Paris, aussi de leur faction,
seroit arresté : suiuant laquelle Ordonnance Messieurs les Commissaires
se transporterent chez ledit Euesque de Dol, pour l’interroger sur ses
intelligences auec l’ennemy : mais il ne voulut respondre, alleguant que les
Inges laîcs n’auoient aucune iurisdiction sur vn Euesque, & que se reconnoissant
tel, il ne deuoit répondre qu’au Pape, ou à ses deleguez : Lesquelles
pretenduës raisons, furent doctement refutées par vn de mesdits sieurs les
Commissaires, faisant voir audit Euesque la qualité & importance du fait,
qui dispensoit de recourir au Pape, puisque c’estoit pour tirer la verité des
desseins dudit Euesque que le reuoy qu’il demãdoit, dérogeoit grãdemẽt
à la Souueraineté & au pouuoir du Roy, qui de tout temps a eu iurisdictiõ
sur les Euesque de son Royaume, & particulieremet en cas Royal cõme en
ce rencõtre, où il s’agit de punir les fauteurs des diuisiõs qui vont à la ruine

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de l’Estat, luy allegua plusieurs authoritez tirées des Conciles, & cõfirmées
par plusieurs exemples, nonobstant lesquelles il perseuera en son opiniastreté,
& ne voulut respondre : lesdits Sieurs Commissaires seellerent quelques
papiers & autres choses, qui se trouuerent dans son Cabinet, & s’en
allerent chez ledit Euesque d’Aire, lequel apres quelques protestations par
luy faites pour la conseruation des priuileges Ecclesiastiques, subit l’interrogatoire
suiuant les demandes desdits Sieurs Commissaires, qui furent
aussi chez le Sieur de l’Aune, qu’ils ne trouuerent pas, s’estant enfuy auparauant.

 

Ledit iour 18 la Cour ordonna à tous les Quartiniers de Paris, de porter
ou enuoyer ce qui restoit en leurs mains des taxes par eux receuës des
particuliers habitans de cette ville, entre les mains de ceux desnommez en
l’Arrest.

Le mesme iour Monsieur l’Archeuesque de Paris fit vn Reglement touchant
ce qui se doit pratiquer durant ce sainct Temps de Caresme, par lequel
par maniere d’Indulgence, & sans tirer à consequence à la posterité, il
a permis aux Habitans de la ville & faux bourgs de Paris, & de son Diocese,
de manger de la chair, des œufs, & fromages, les Dimanches, Lundis, Mardis,
& Ieudis de ce Caresme, tant que durera la necessité presente, laquelle
cessant, il reuoque ladite permission, qu’il n’entend neantmoins auoir aucun
effet pour la Semaine Saincte, ny pour les Mercredis, Vendredis, & Samedis
de cette saincte Quarantaine, qu’il enioint à toutes personnes d’obseruer
au surplus, ainsi qu’ils sont obligez par les preceptes de l’Eglise : exhortant
ceux qui vseront de sa permission, de suppléer son Indulgence par aumosnes
extraordinaires selon leur pouuoir.

Le Vendredy 19. Messieurs les gens du Roy, arriuez du iour precedent de
S. Germain, sont venus en l’assemblée du Parlement faire rapport, qu’ayans
esté selon l’ordre de la Cour à sainct Germain en Laye, & representé à la
Reyne Regente & à son Conseil ce qu’ils auoient esté chargez de dire, ils
auoient eu pour response, que sa Majeste receuoit les respects & sousmissions
du Parlement, qui auroit toute satisfaction, lors qu’il auroit fait voir
par effet ce qu’il tesmoignoit par leurs paroles, & que son Altesse Royalle
auoit confirmé cette response.

L’on a escrit dudit lieu de sainct Germain, qu’auparauant que mesdits
Sieurs les Gens du Roy en partissent, ils furent visitez par Monsieur le Mareschal
de Schomberg, & qu’il leur tesmoigna le sensible déplaisir qu’il auoit
de l’estat present des affaires, & le desir passionné d’vn accommodement entre
la Reyne & le Parlement : & que le Mareschal de Grammont leur auoit
tesmoigné pareil sentiment lors qu’il les receut au Bois de Bologne en ailant
audit lieu de sainct Germain.

Comme Dieu est tout bon, aussi est-il tres-iuste, & apres auoir souffert
l’oppression de son peuple par vn Estranger, ennemy naturel de nom & nation
Françoise, aussi a-t’il permis à sa Iustice que ce Tyran abandonné à son

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sens, apres plusieurs meschantes actions en ait commis vne execrable, afin
qu’il fust detesté de tous les peuples de la terre, dont la preuue a consisté en
l’action de son forfaict ; & encores par vne grace particuliere, ce iuste Iuge
des hommes a voulu que ce Scelerat ait esté conuaincu par la deposition
mesme de nos ennemis : Ce qui est assez verifié, par l’arriuée de l’Agent de
l’Archiduc Leopold Lieutenant general du Roy d’Espagne au Pays bas,
qui le mesme iour dix neufiesme Febvrier se presenta en l’assemblée du Parlement,
auec lettre de creance de son Maistre, dattée à Bruxelles du 10.
iour de ce mois, qui fit entendre que le pouuoir qui luy estoit donné, estoit
d’offrir de la part du Roy Catholique & de son Altesse Imperiale, la Paix,
& dire, qu’ils mettoient entre les mains de Messieurs du Parlement leurs
interests, & ceux du Duc de Lorraine, qui estoient inseparables : ce qui
auoit tousiours esté refusé par le Cardinal Mazarin, qui portoit ses desseins
à la perte de la France, ainsi qu’il leur auoit tesmoigne plusieurs fois, &
plus particulierement depuis le iour des Roys, qu’il auoit fait soliciter son
Altesse Imperiale, d’accorder vne Paix desaduantageuse à la France, à la
charge qu’elle l’ayderoit de ses troupes pour la ruine de la ville de Paris.
Surquoy fut arresté par la Cour, que ledit Agent bailleroit par escrit ce
qu’il auoit dit, & cependant que Députez seroient enuoyez par deuers le
Roy & la Reyne Regente, pour les aduertir des propositions dudit Agent :
& supplier en mesme temps la Reyne, de donner des effects de la bonne volonté
qu’elle auoit tesmoignée aux Gens du Roy, par l’esloignement des
troupes qui estoient aux enuirons de Paris.

 

Le matin du Samedy 20. iour de Fevrier, arriua à Paris vn Conuoy de
bleds & farines dans cinq cens Charettes qui venoient de la Prouince de
Brie, & qui auoient esté escortées par Monsieur le Marquis de Noirmonstier,
qui estoit sorty dés le iour precedent ; & ayant fait rencontre des troupes
ennemies, conduites par le Comte de Grancey, qui firent effort d’empescher
ledit Conuoy, il y eut aspre Combat, où le Prince de Marsillac
fut blessé d’vn coup de Pistolet, & Monsieur de Duras le Fils, d’vn coup
de Mousquet, apres auoir deffait quantité des Ennemis, & fait passer de
viue force ledit Conuoy, sans qu’il y ait eu perte d’vne seule charette.

L’on a eu aduis à mesme temps que les Habitans de Melun, assistez de quelques
Soldats, auoient deffait la Garnison que le Vicomte de la Borde leur
Gouuerneur y auoit fait entrer, pour opprimer lesdits Habitans par nouuelles
exactions qu’il faisoit sur eux, & contraint ledit Gouuerneur auec
ce qui luy restoit de gens, de se retirer dans le Chasteau, où ils le tiennent
assiegé.

L’on attiré cent hommes de chaque Colonelle des Bourgeois de Paris,
pour composer vn Regiment, appellé le Regiment de Paris, qui a pour
Mestre de Camp Monsieur le Duc de Luynes, pour estre prest aux occasions
impreueuës qui se presenteront, pour soulager les Habitans, qui le
souldoient à leurs despens.

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Le Dimanche 21. l’on a eu nouuelles que les trouppes ennemies, apres
vne longue batterie de Canon, ont pris le Chasteau de Lesigny en Brie, appartenant
au Sieur Duc de Luynes, & que le Cardinal Mazarin en a fait
emporter pour son vsage les meubles qui y estoient, & qui auoient esté coufisqués
sur Conchine Marquis d’Ancre, condamné par Arrest de la Cour
de Parlement, pour pareils attentats que ceux commis par ledit Cardinal.

Comme aussi l’on a eu nouuelles de Normandie le Lundy vingt deuxiéme
iour de Fevrier que les Sieurs de Fontaine-Martel, Comte de Clerc, &
Baron de la Ferté Imbault, auec quelques trouppes qu’ils ont pour le Cardinal
Mazarin, auoient surpris Quillebœuf, qu’ils ont quitté à mesme
temps, apres auoir bruslé quelques maisons, & se sont retirez vers Ponteaude-Mer ;
ce que Monsieur le Duc de Longueuille ayant sçeu, y a fait auancer
des trouppes de son armée, qui tiennent les ennemis enfermez, de sorte que
l’on espere les nouuelles de leur deffaite dans peu de iours.

Les trouppes ennemies des Garnisons de sainct Cloud & Meudon sont
allez à Mont-l’Hery & Chastre, piller & rauager ces contrées, puis se sont
retirez, n’ayant osé y seiourner, ayant appris que les nostres y deuoient aller
pour leur faire rendre leurs voleries.

L’esprit du Cardinal Mazarin tousiours porté au mal & à la hayne particuliere,
qu’il a conceuë iniustement contre le Parlement & la ville Capitale
du Royaume, ne se contentant pas de l’oppression qu’il s’est efforcé de
luy faire par la voye ouuerte des armes, a encores voulu se seruir des inuentions
de son pays, ayant fabriqué auec ses fauteurs & adherans, vn instrument
auquel il a donné pour titre Arrest du Conseil, qui porte vne taxe
à prendre sur tous ceux qui sont demeurans dans la ville de Paris, pour
sauuer du feu & du pillage de ses Satelites, les Chasteaux & autres Maisons
champestres qu’ils ont à la Campagne & enuirons de ladite ville. La
Cour de Parlement en ayant eu aduis, y a pourueu par sa prudence accoustumée,
& a le Lundy 22. dudit mois de Fevrier, donné Arrest, par lequel
elle a fait defenses à toutes personnes de payer lesdites pretenduës
taxes, & ordonné que le Sieur Fouquet Maistre des Requestes, apporteroit
au Greffe de la Cour le pouuoir qu’il auoit de faire la leuée d’icelles, &
iusques à ce qu’il eust satisfait, qu’il demeureroit interdit de la fonction de
son Office.

Monsieur l’Euesque d’Athenes, Nonce de nostre sainct Pere le Pape, est
party de Paris pour aller à sainct Germain pour quelque affaire qui luy a
esté commandée par sa Saincteté, dont vous aurez nouuelles à mon prochain
voyage.

Quelques-vns de Messieurs du Parlement deputez de la part de la Cour,
qui furent vers la Reyne de la Grand’Bretagne, se condouloir auec elle &
Monsieur le Duc d’York son fils, du parricide commis en la sacrée personne
du Roy son mary, inhumainement attenté & executé à Londres en la
place qui est deuant le Withall, le neufiéme de ce mois par ses Sujets, plutost

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de naturez que naturels, qui violans tout droit humain, naturel & positif, ont
trempé leurs parricides mains dans le sang de ce iuste Roy, & l’ont conduit
ignominieusement sur vn theatre, encore tout sanglant de celuy de Marie
Stuart Reyne d’Escosse son ayeule : Cruauté certes autant inoüye, qu’elle
sera detestée de tous les peuples, qui ont eu veneration & respect pour ces
sacrées personnes, lesquelles ne reconnoissant autre Superieur que Dieu,
ont tousiours esté iugez en leurs faits, & ne respondant à autre ressort qu’à
celuy de la Iustice diuine,

 

Est ita inusitatum regem
capitis
reum esse
vt ante hoc
[1 mot ill.] pus non
fit auditum.
Gicer.

 


Regum timendorum in proprios greges,
Reges in ipsos Imperium est Iouis.

 

Ce Prince a laissé six enfans de la Reyne sa femme, fille de l’Incomparable
Henry le Grand, nostre tres-bon Roy ; sçauoir le Prince de Galles qui
est à la Haye en Hollande, auec sa sœur aisnée, le Duc d’York & sa sœur
puisnée, qui sont à Paris auec la Reyne leur Mere, & le Duc de Clocester,
qui est en en cette mal heureuse Isle, auec la Princesse Elizabeth sa seconde
sœur ; de sorte que les enfans de cét infortuné Prince, sont diuisez en ces
trois Estats : Ce qui semble demander vne paix generalle entre tous les Princes
de l’Europe, afin d’aller à main armée les restablir dans leurs throsnes,
chastier ces barbares, & venger hautement la dignité des personnes sacrées
des Rois & Souuerains, si griefuement offensée par ces attentats.

Le Mardy 25. passe-ports ont esté enuoyez de sainct Germain pour Messieurs
les Deputez du Parlement & Gens du Roy, pour aller vers leurs Majestez
pour l’acheminement à la Paix.

Le Mercredy 24. le Parlement a esté assemblé, & en suitte de l’assemblée,
Messieurs Molé premier President, de Mesmes second President, & Viole,
Conseiller de la Grand’Chambre ; de Cumont, le Cocq, Catinal, Menardeau,
& Paluan, Conseillers des Enquestes, le Fevre Conseiller des Requestes,
Deputez du Parlement, & Messieurs les Gens du Roy, sont partis &
sortis de Paris par la porte sainct Honoré, estans accompagnez des Archers
de la Ville, & des Gardes de Monsieur le Mareschal de la Motte-Houdancourt
à cheual, & de plusieurs Compagnies d’Infanterie des Bourgeois
de Paris, & ont pris le chemin de sainct Germain en Laye, pour vne
action, qui leur rend tous les peuples du Royaume infiniment obligez.

FIN.

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