Baltasard, Christophle [1645], TRAITTÉ DES VSVRPATIONS DES ROYS D’ESPAGNE, SVR LA COVRONNE DE FRANCE, Depuis le Regne de Charles huictiesme. ENSEMBLE VN DISCOVRS SVR LE COMMENCEMENT, progrez, declin, & démembrement de la Monarchie Françoise, droicts, & pretentions des Roys Tres-Chrestiens sur l’Empire. AVGMENTÉ D’VN SOMMAIRE DES DROICTS de ceste Couronne, sur les Comtez de Bourgongne, Cambray, Haynault, de Genes & Luxembourg. ET LES VICTOIRES ET CONQVESTES DES ROYS LOVIS XIII. dit le IVSTE, & de LOVIS XIV. dit DIEV-DONNÉ, sur les Espagnols, & les Austrichiens, en Italie, Alsace, Flandres, Luxembourg, & Comté de Bourgongne, Catalogne & Roussillon. Par C. BALTASARD. , françaisRéférence RIM : Mx. Cote locale : D_1_6.
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VICTOIRES ET CONQVESTES DV ROY
LOVIS LE IVSTE.

LE Prince qui est admiré de tous, ne peut estre en ceste marque
de gloire comparé à nul autre ; Il faut estre bien monté
pour atteindre à des qualitez si releuees, de se voir éleué
au plus haut degré de l’admiration à estre inuité de tous
verité peu recogneuë aux siecles passez ; aussi se retrouue-elle
elle par eminence aux actions Royales de LOVIS LE
IVSTE, qui estant né à choses grandes, a fait voir en l’Auril de ses
ans vn Regne de morueilles par vne longue suitte de victoires & de triomphes,
que le bon-heur de ses armes, la Iustice de sa cause, & la grandeur de
son courage luy ont glorieusement acquis.

Car en suitte des troubles qui s’éleuerent en France, à qui par sa presence
& sa resolution, se virent esteint presque dans leur naissance. L’Europe
auec estonnement le vis entreprendre vne guerre si difficile, que souz le
secours qu’il devoit attendre de Dieu dans la Iustice de son dessein, le succez
en sembloit sans apparence : Il fallut auec partie des forces de son
Estat aller combattre le reste, attaquer vn party formé depuis soixante ans,
éleué parmy les combats, accreu dans ses victoires, fortifié de deux cens
soixante & dixsept places par luy occupees dans les Prouinces comprises
entre les riuieres de Loire, Garonne, Dordonne, le Rhosne, & autres qui y
descendent.

Le bon-heur de ses armes deliura la Prouince de Normandie d’vne faction
qui tendoit à vne reuolte generale, & à la desolation de tout le pays ;
Sa presence à Rouën deliura cette ville capitale de la rude seruitude où elle
s’alloit voir reduite souz plusieurs commandemens, & la reprise du
Chastean de Caën mit les affaires des factieux en tel estat, que ne se pouuant
plus fortifier en Normandie, leur dernier recours fut d’attendre les
armes du Roy en Anjou ; le party fait sur le pretexte du mescontentement
de la Reyne, Mere de sa Majesté, auoit engagé quantité de Princes, &
Grands du Royaume, qui sans vne particuliere faueur de Dieu, [illisible]
deschiré en la pluspart de ses membres. Mais la seule journee [illisible]
Cé ruïna cet effroyable party, rendit le Roy glorieux, tira la [illisible]
de la seruitude où elle estoit, parmy les ennemis de [illisible]

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les Chefs aux pieds de sa Majesté implorer sa grace & le pardon de leur
temerité.

 

Le Roy ayant donné tout contentement à la Reyne, & leué tout sujet de
crainte à la France, sa pieté naturelle luy fait penser à faire exempter ses
Edicts donnez en faueur des Ecclesiastiques & Catholiques de Bearn, portant
main-leuce de leurs biens saisis, & occupez depuis soixante ans par
ceux de la Religion Pretenduë Reformee du païs, & pour faire executer sa
pieuse & saincte intention, contre le refus que les Bearnois faisoient d’obeïr
à ses Edicts : Il entreprit le voyage de Bordeaux, & alla iusques en
Bearn, où en cinq iours il remit Dieu en sa Maison, les Euesques, & les Ecclesiastiques
en la iouissance de leurs biens, restablit dans le pays l’exercice
de la Religion Catholique, osta aux Bearnois Nauarrins leur forteresse
& leur ilion, cassa la milice du pays, & en sortit plein de gloire & de benedictiõ
du Ciel, qui en ceste occasion fauorisa sa saincte & Royale entreprise.

Ce changement seruit de pretexte à ceux de la Religion pretenduë reformee
de France, pour former vn party contre le Roy. Et afin de l’authoriser,
ils choisirent la Rochelle pour y tenir vne assemblee generale de leurs
Eglises, où trenchant du Souuerain, ils partagerent les Prouinces entre
leurs Chefs pour y leuer des gẽs de guerre, & faire subsister leur rebellion
contre sa Majesté, qui ayant. Dieu de son costé entreprit la defense de sa
cause auec celle de son authorité : Il arme derechef, & sort pour la deuxiesme
fois en cãpagne, & prend le glaiue vigoureux de sa Iustice pour chastier
ses subjets rebelles : Il commence par la ville de Saumur, qu’il oste à celuy
qui estoit de la Religion pretenduë reformee, quoy que le moins factieux
du party, se saisit principalement de son Chasteau, & y laisse garnison
pour y entretenir son seruice.

Sa Majesté entre en Poictou, où tout obeit, les portes de toutes les villes
de la Prouince luy sont ouuertes, & on luy apporte toutes les clefs des
cœurs & des forteresses, sans qu’il eust besoin d’vser de commandement &
de force pour estre obey.

Il sçait que S. Iean d’Angely, fortifié par vne garnison de seize cens
hommes, souz le commandement de Monsieur de Soubise, veut voir le
canon. Sa Majesté la fait assieger, se trouue en personne au siege, qui fut
rude, mais en fin serree, battuë & pressee. Il fallut ouurir ses portes, & souffrir
la demolition de ses murailles, pour n’osans penser à se defendre contre
les armes victorieuses du Roy, trouue sa seureté en son obeïssance : se
sousmet à sa Majesté, qui ne l’a voulu quitter sans ordre de faire démolir
ses murailles.

La prise de ces places estonna l’assemblee de la Rochelle, autour de laquelle

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le Roy enuoya quelques trouppes pour occuper ses aduenuës.

 

La Guyenne surprise d’estonnement, par la reduction de S. Iean, ne pense
plus qu’à rechercher son repos dans l’obeïssance, le Roy y estant entré,
la pluspart des places qui tenoient le party rebelle enuoyent protester de
leur fidelité à sa Majesté : Il n’y eut que Clerac qui voulut sentir la peine
deuë à sa rebellion : le Roy s’y achemine auec son armee, l’assiege, la force,
la prend, & fait punir de mort ceux qui auoient porté cette place à la desobeïssance.
Restoit Montauban, qui alloit receuoir pareil chastiment, sans
la saison voisine de l’Hyuer, & les maladies : Mais Monheur en ressentit
le contre-coup. Le Roy l’enuoya assieger, la prit, & obligea les rebelles de
luy venir demander pardon, la corde au col, & voir la place rasee. Tonneins
qui s’estoit fortifiee de nouuelles fortifications, & de gens de guerre ; fut
aussi assiegee par le Duc d’Elbeuf, qui la mit à raison.

L’an 1622. le Roy fit le voyage de Nantes, sur l’aduis que monsieur de
Soubise, auec quelques forces de la Rochelle, s’estoit jetté en quelques Isles
du bas Poictou, pour de là courir & piller la Prouince. Sa Majesté prit
la resolution de le chasser de là, comme elle fit, & le contraignit de s’enfuir
à la Rochelle, laissant la pluspart de son armee à la misericorde des soldats,
qui en tuërent bon nombre, le reste fut enuoyé aux galeres.

Sa Majesté passe de Poictou en Xaintonge, reprend par force Royan ;
entre en Guyenne, reçoit Saincte Foy, chastie la perfidie de ceux de Negrepelisse,
assiege & prend Sainct Antonin ; de là elle s’achemine au bas
Languedoc, se fait rendre Maxiliargue, Sommieres, Lunel, passe à Montpellier,
y met le siege, & contraint le Duc de Rohan, & tout le party rebelle
à luy demander la paix, que sa Majesté leur donne.

Mais ce qui restoit pour combler la gloire du Roy, & le rendre absolu en
son Royaume, estoit la Rochelle, qui chercha, & trouua sa ruine en cherchant
celle de sa liberté : Car sa Majesté ayant chassé les Anglois qui s’estoient
emparez de l’Isle de Ré, apres en auoir deffait la pluspart ; fait bloquer
ceste forter esse, azile des rebelles de son Royaume, par vne quãtité de
sorts & d’vne Digue admirable au milieu du grand canal, qu’il rendit inutiles
les deux flottes Angloises, venans à son secours, & mit la Rochelle en
tel estat, que la famine plus que canine les obligea d’implorer la clemence
du Roy, en luy apportant les clefs de leur ville : gloire grande à sa Majesté
d’auoir ainsi ruiné le bouleuard d’vn puissant party formé dans son Estat,
que n’auoient iamais peu faire les Roys, ses predecesseurs. Cela la rendit
tellement redoutable aux ennemis de sa Couronne, & de ses alliez, que du
depuis ils n’eurent pas l’asseurance d’attendre les efforts de son bras victorieux,
lors qu’apres la prise de la Rochelle elle se porta en personne contre

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son Oncle le Duc de Sauoye, ligué auec l’Espagnol, pour despoüiller
Monsieur de Mantouë de ses Estats : le Roy prit le Pas de Suse, ruïna les
Barrieres des Alpes, & se fit iour parmy ces passages affreux pour aller secourir
Casal.

 

Puis repassant en France, où sa presence estoit necessaire pour couronner
sa gloire : car sçachant que les rebelles de Languedoc, souz le Duc de
Rohan, s’imaginant que sa Majesté se verroit obligée à vne longue guerre
contre l’Espagnol & le Sauoyard, pendant quoy ils auroient moyen
de reprendre par les armes ce qu’ils auoient perdu, tenoient la campagne,
fortifioient leurs places en intention de maintenir leur liberté : mais il en
arriua autrement ; car elle se resolut de mettre la derniere main aux armes,
& de les reduire en tel estat qu’ils ne peussent à l’aduenir se releuer. Pour
cet effet elle fit assieger Priuas, la força, chastia ceux de dedans, & reduisit
la place en cendres : puis marchant auec son armee en Languedoc, entra
aux Seuenes, d’où les rebelles tiroient leurs meilleurs soldats, & s’imaginoient
qu’à cause des forteresses, & chaste aux bastis entre des rochers inaccessibles,
l’armee du Roy n’y pourroit subsister : mais ils se trouuerent deceuz :
car sa Majesté y estant entree, rien ne fut capable de luy resister, ses
soldats grimpans les plus hautes roches en denichoient les rebelles. Anduse
& Alés, les deux meilleures places du pays, ne voulurent attendre le
siege : ce qui obligea le Duc de Rohan à toutes les places rebelles, demanderent
humblement la paix, que sa Majesté leur donna, à la charge de souffrir
la demolition des nouuelles fortifications de toutes leurs places.

Et apres auoir ainsi redonné le calme au Royaume, le Roy porta sa pensee
à faire iouïr ses alliez d’vne pareille felicité, se porta pour la deuxiesme
fois en Piedmont, afin d’obliger le Duc de Sauoie de lui tenir parole. Il
conquit sur lui Pinerol, & que Brigeras, qui craignãt la perte entiere de ses
Estats, & voiant son Duché de Sauoie pris par les François, se trouua
trop heureux d’estre derechef receu en la grace de sa Majesté : car apres
auoir veu Veillane, Carignan, & Saluces emportees par les Generaux, ce
fut lors qu’il pensa auoir besoin de conseruer ce qu’il lui restoit de places,
en abandonnant le parti des Imperiaux & Espagnols, pour entrer en celui
du Roi.

C’estoit au temps que l’Espagnol tenoit Casal assiegé par le Marquis de
Spinola, qui en apparence eust esté prise sans le puissant secours que le Roi
y enuoia, lequel en passant au Montferrat força les barricades que l’Espagnol
auoit faites au passage du Po, prés Saluces, défit les ennemis, & s’aduança
vers Casal ; ce que voiant les Espagnols, aimerent mieux quitter le
siege, & iouir de la paix, que hazarder par vne bataille la perte euidente de
leur armee.

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L’Italie iouïssant du repos tant desiré, par les glorieux progrés des armes
du Roy, sa Majesté voulut en mesme temps tendre la main aux Princes
& Estats de l’Empire, oppressez par la Maison d’Austriche. Pour cet effet
elle fit vne conjonction d’armes auec le Roy de Suede, afin que par
leurs communes forces ils fussent restablis en leurs biens, estats & dignitez,
& la guerre continuee contre les Imperiaux.

Charles, Duc de Lorraine, violant sa foy donnee au Roy, de demeurer
neutre en ses Estats, s’estant declaré ennemy de nos Alliez, pour espouser
les interests de la maison d’Austriche, sa Maiesté se trouua obligee d’entrer
auec armes en son païs, lequel considerant sa faute & sa foiblesse contre
vne armee victorieuse, traitta derechef auec le Roy, & luy mit entre les
mains sa ville de Nancy, pour plus grande asseurance de sa fidelité.

L’Archeuesque de Treues voyant les Suedois prests d’entrer en ses
Estats, & n’ayãt forces capables pour s’y opposer, fit supplier le Roy le prẽdre,
& ses Estats à sa protection : ce que sa Majesté luy accorda Il permit
qu’elle mist garnison Françoise dans sa ville de Treues. Mais quelque
temps aprés l’Espagnol la surprend, & par vn acte barbare enleua ledit
sieur Electeur, & l’emmena prisonnier. Le Roy offensé en la personne de
cet Electeur, qui estoit en sa protection, prit suiet de rompre la paix auec
l’Espagnol pour se venger de tant d’attentats qu’il auoit faits.

La guerre ainsi ouuerte deuint obstinee, les partis estant ainsi puissamment
animez, qu’elle fut suiuie de plusieurs combats, sieges, & prises de
places. L’Espagnol entre en Picardie, prend la Capelle, le Catelet & Corbie,
& commet mille impietez en la Prouince : Cependant le Roy de son
costé, fait entrer monsieur le Prince de Condé au Comté de Bourgongne
auec armee, & par son ordre assiegea Dol, sa Capitale : En mesme temps le
Roy composa auec le Duc de Vvixtemberg, pour son Comté de Montbelliard,
qu’il mit entre les mains de sa Majesté. Ce qui n’empescha pas que le
Roy ne mist bien tost vne puissante armee sur pied, auec laquelle il va en
Picardie, contraint les ennemis de se retirer. Assiege Corbie, & au bout de
quelques trois sepmaines oblige l’Espagnol de la quitter. En suitte sa Maiesté
renouuelle l’alliance auec les Estats d’Hollande, pour auec leurs communes
armes entrer aux Estats des Païs-bas, obeissans au Roy d’Espagne.
L’armee de sa Maiesté rencontre celle de l’Espagnol, commandee par le
Prince Thomas, la combat, & la defait au village d’Aueyn : la victoire se
poursuit : l’armee du Roy, & celle du Prince d’Orange se ioignent à Mastric,
entrent en Brabtã, prennent Tillemont, Deist, Arschot, & mettent le
siege à Louuains : les nostres courent iusques aux portes de Bruxelles, & y
tirent le pistolet, & causent vne grande consternation en tout le pais. [1 mot ill.]

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apres Galas, auec vne puissante armee, ayant fait vne irruption en Bourgongne,
fut repoussé au delà du Rhin par les nostres : en suitte la guerre
se continue en Alsace. L’armee du Roy se rend maistre de Sauerne & Haguenau.
Le Duc Bernard Vvimard, auec ses trouppes grossies des nostres,
prend les villes forestieres, appartenantes à la maison d’Austriche, combat
le Duc de Sauelly, & Iean de Vvert, qu’il prend prisonnier, & l’enuoya au
Roy. Au deçà du Rhin les nostres s’emparerent des villes de Colmar, de
Scelestad, & le Duc de Vveimart, de Nieubourg. Ce qui facilita le siege
de Brisac par luy entrepris, auec le Comte de Guebriant, General de l’armee
du Roi en Allemagne. La place assiegee, les secours battus & repoussez,
se rendit audit Duc de Vveimar, qui tost apres mourut à Nieubourg ; &
ainsi Brisac demeura en la puissance de sa Maiesté, qui y laissa pour Gouuerneur
le Colonel Erlach. D’autre costé le Roi entre en Artois, assiege, &
prend Hesdin, Renty, & Sainct Paul, puis Landreci, en suitte Arras, & Bapaume.

 

Et pour faire diuersion à l’Espagnol en Italie, sa Maiesté y enuoia le
Duc de Longueuille, qui entra au Montferrat, & au Milanois, & y prit plusieurs
places. Puis sadite Maiesté y enuoia vne autrefois le Comte de Harcourt,
qui comme General deffit l’armee Espagnole, retrenchee deuant
Casal, assiege Turin, repousse le secours du Marquis de Leganez, & contraint
le Prince Thomas d’en sortir. Il y remet son Altesse Roiale Madame
la Duchesse, & enuoie nouueau renfort dans la Citadelle, dont le Roi est
protecteur : En suitte il prend Coni, & autres places en Piedmont, desquelles
il chasse les Espagnols.

Ce fut en mesme temps que le Roi prit les Catalans en sa protection. Le
peuple se voyant dans l’oppression souz la domination Espagnole, pour s’en
deliurer, enuoye vers sa Maiesté la prier d’accepter la Principauté, & leur
leur faire l’honneur de les tenir pour loyaux & fidelles subiets : Sadite Maiesté,
qui ne refusa iamais le secours de ses armes à ceux qui auoiẽt recours
à elle en leurs pressantes affaires, eut leurs offres agreables, auec asseurance
de les assister contre les Espagnols, comme elle fit par les armees qu’elles
y enuoya à diuerses fois : Et pour diuertir les forces d’Espagne, elle fit
assaillir le Comté de Roussillon, apres auoir defait les Espagnols entrez en
Languedoc, à dessein de prendre Leucate, & tenir toute la Prouince en
subiection : reprit les Isles saincte Marguerite & Sainct Honorat, que l’Espagnol
auoit surprises.

La guerre se fait donc en Roussillon, premieremẽt par monsieur le Prince
de Condé, qui y prit la forte place de Salce, & autres lieux dudit Comté :
en suitte le Roi y alla en personne, ayant auec luy les Mareschaux de la

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Meillẽraiẽ, & de Schomberg, où elle fit assieger Coliourẽ, qui resista quelque
temps, puis se rendit : ce qui fit resoudre sa Maiesté de faire assieger Perpignan,
comme elle le fut vn assez long temps : en fin, faute de secours & de
viures elle se rendit, & par la prise de ceste ville, la conqueste entiere du
Comte de Roussillon fut asseuree au Roi.

 

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Baltasard, Christophle [1645], TRAITTÉ DES VSVRPATIONS DES ROYS D’ESPAGNE, SVR LA COVRONNE DE FRANCE, Depuis le Regne de Charles huictiesme. ENSEMBLE VN DISCOVRS SVR LE COMMENCEMENT, progrez, declin, & démembrement de la Monarchie Françoise, droicts, & pretentions des Roys Tres-Chrestiens sur l’Empire. AVGMENTÉ D’VN SOMMAIRE DES DROICTS de ceste Couronne, sur les Comtez de Bourgongne, Cambray, Haynault, de Genes & Luxembourg. ET LES VICTOIRES ET CONQVESTES DES ROYS LOVIS XIII. dit le IVSTE, & de LOVIS XIV. dit DIEV-DONNÉ, sur les Espagnols, & les Austrichiens, en Italie, Alsace, Flandres, Luxembourg, & Comté de Bourgongne, Catalogne & Roussillon. Par C. BALTASARD. , françaisRéférence RIM : Mx. Cote locale : D_1_6.