Anonyme [1652], LE VERITABLE MANIFESTE DE MONSEIGNEVR LE PRINCE Touchant les raisons & motifs de sa sortie, & les protestations qu’il fait aux Parisiens qu’il n’abandonnera iamais leurs interests. , français, latinRéférence RIM : M0_3942. Cote locale : B_20_27.
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LE VERITABLE MANIFESTE
de Monseigneur le Prince.

LES remises de la Cour ont enfin lassé ma patience, parce que Son
Altesse Royalle les a condamnées, & qu’elles m’ont paru trop contraires
au restablissement du commerce & de la tranquillité des peuples.
Il faut que ie vous ouure sincerement mon cœur, Messieurs de Paris, &
que sans m’allarmer aucunement de l’apprehension qu’on me donne que
mes intentions vous seront déguisées pour vous faire succomber par erreur
aux allechemens de la Tyrannie : se vous auouë franchement que ie pense
auoit agy parmy vous auec assez de sincerité pour ne pas estre en estat de redouter
les atteintes que la calomnie pourroit faire à ma gloire ; Et pour vous
obliger de ne considerer pas mes desseins que par les preiugez de ma conduitte
passée, laquelle n’ayant iamais failly que dans les excez de sa moderation
depuis la necessité fatale de ces desordres, ne peut, ce me semble, fonder
que les iustes esperances d’vne continuation qui dementira tous les
bruicts qu’on a faussement semé pour tascher de vous faire les instrumens de
ma ruyne & de vostre perte.

Si vous auez pris la peine de faire quelque reflexion des-interessée sur la
conduitte de la Cour, vous auez peu remarquer que les procedez n’en ont
iamais esté sinceres, & que c’est auec des continuelles soupplesses aussi contagieuses
à l’esprit d’vn ieune Maieur, qu’indignes du conseil d’vn Roy : Que
la Politique en a esté concertée par ceux qui se sont ingerez malgré toutes
nos loix dans le gouuernement de l’Estat. Aussi n’a-il iamais esté possible à
Son Altesse Royale, quelque soing & quelque prudence qu’il y ait apporté,
d’entreuoir aucune sorte de iour à l’accommodement que les necessitez publiques
exigeoient de son entremise Royale : Et les intrigues ordinaires dont
les negociateurs de la Cour embarrassoient malicieusement leurs traictez, ne
luy ont que trop fait cognoistre que c’est par des remises de cette nature
qu’elle esperoit plus fermement establir son iniustice, & qu’en temporisant
tousiours en faisant cependant mine de se vouloir accorder, elle obligeroit
les peuples par ces longueurs ennuyeuses, de s’accoustumer insensiblement
à souffrir la tyrannie.

En effet, Messieurs, vous pouuez tesmoigner à la gloire de S. A. R. & à
la mienne, que vous n’auez iamais blasmé dans nostre conduitte que nostre
moderation, & que les profonds respects que nous auons inuiolablemens
conserué pour la personne sacrée de celuy dont l’authorité fait nostre bonheur
& le vostre, ne iustifient que trop la ferme resolution auec laquelle
nous allons nous ietter dans les affaires pour les pousser entierement à bout :
& pour ne consentir plus desormais, qu’auec ces amusemens trompeurs, en

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nous frustre d’vn repos qui seroit maintenant on vostre possession, si ces
belles promesses dont la Cour a repeu vostre credulité, eussent eu autant
d’effet que d’apparence.

 

Pour moy, Messieurs, ie pense vous auoir tousiours parlé assez sincerement,
puis que ie ne vous ay iamais parlé que par mes actions. Ie n’ay iamais
voulu d’autres truchemens de mes intentions, que mes bras. A vos yeux
mesme : comme vous sçauez i’ay pris plaisir de prodiguer ma vie pour espargner
la vostre : & : ceux qui furent tant soit peu curieux de monter sur les rempars
de la Ville pour me voir au Fauxbourg S. Anthoine dans la plus dangereuse
de toutes mes Iournées : deurent ce me semble estre conuaincus que
mes protestations pour vostre seruice estoient sans reserue, & que j’épousois
sincerement tous vos interests auec autant de passion que vous le pouuiez
souhaiter du plus redeuable de tous vos obliger, puis qu’il n’estoit point de
hazard au trauers duquel on ne me vit hardiment voler, pour destourner de
dessus vos testes la tempeste que vos Ennemis estoient sur le poinct d’y faire
creuer ce jour là par le retour de quelques Vespres Sicilienes, ou d’vn second
massacre de S. Barthelemy.

I’ay tousiours pris plaisir de me laisser maistriser par cette humeur, de dire
peu & faire beaucoup. Si la Cour eust esté de mon sentiment, vous eussiez
eu le repos que vous demandiez auec tant d’empressement & de iustice,
Ceste seule Iournee où vostre droit & le mien auoit produit vne victoire
inoüie, luy eust fait redouter toutes les autres entreprises qu’elle auroit peu
faire de cette nature ; Et reconnoissant par le succez auorté à sa honte que
ses auantages mesmes ne luy seruoient que de matiere de confusion, elle
auroit pris le dessein de proceder sincerement à vn traité de Paix,

Mais comme sa Politique n’a iamais reconnu les maximes de la sincerité ;
tous les contre temps de ses entreprises n’ont serui que de theatre à
sa dissimulation. La Cour n’a iamais fait parler de Paix, qu’apres que ses
efforts pour la guerre ne luy ont pas reüssi : & comme il ne luy estoit pas possible
d’obuier par la force à toutes les suites d’vn desaduantage, elle s’est
tousiours aduisée de faire glisser dans le vulgaire le bruit d’vn accommodement,
& mesme d’y disposer en quelque façon les affaires, en faisant mine
de relascher du moins aparemment de ses premieres pretensions, cependant
neantmoins qu’elle trauailloit sous main à reparer les brèches de sa derniere
disgrace, pour en recommencer les diuisions, lors qu’elle iugeroit que la
necessité d’entendre à la Paix, pour ne pas entierement paroistre attaché a la
continuation de la Guerre, m’auroit de beaucoup afoibly,

Il a’est point d’occasion où ce double esprit de la Cour, n’ayt sensiblement
esclaté Toutes les demandes de la Paix, qu’on a si souuent reiterées, ont esté
constãment eludees par ce mesme principe. Les remonstrances que le Parlement
a si souuent fait iusqu’a se rendre importun, n’ont esté iamais suiuies
que de mille esperance, imaginaires, dont la Cour repaissoit cette illustre
compagnie, pour se renforcer en nous amusant ; Et quelques vigoureuses
poursuites que la France ayt poussé pour obtenir la Paix, elle n’en a iamais

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remporté que des attentes indecises & des promesses qui n’auoiẽt rien
de plus asseuré que leur dissimulation :

 

Apres ce qui en a paru dans Ville neuf-Sainct George, ie pense qu’il n’en
faut plus douter, & ceux qui seront tant soit peu [1 mot ill.] des souplesses de sa
Cour dans cette conioncture, ne douteront nullement de l’auersion qu’elle
a pour la Paix, à moins qu’ils ne prennent plaisir de se laisser tromper par des
apparences, pendant qu’elles sont visiblement [1 mot ill.] par les effets. Vous
sçanés Messieurs de Paris quel estoit l’engagement de l’Armee ennemie
conduite par le Mareschal de Turenne, dans ce poste : Vous sçauez la
difficulté ou plustost l’impossibilité de sa retraite. Vous sçauez ou qu’il falloit
perir par la faim, ou qu’il falloir en decamper pour le moins auec la perte
du bagage, & le carnage de toute l’arriere garde : Vous sçauez par consequent
que cette Armee estant defaite, la Cour estoit visiblement reduite à n’en
pouuoir plus, & qu’il falloit necessairement se resoudre ou à perir par la
Guerre, ou à trouuer quelque resource à ce malheur par la negociation
d’vne Paix.

La Cour ne manqua pas d’auoir recours à ses fourbes accoustumées ; les
apparences de cét accomodement tant desiré parurent beaucoup plus specieuses
qu’elles n’auoient iamais esté auparauant, parce que le danger de
l’Armée ne sembloit plus auoir aucune resource : les propositions de la Paix
estoient receuës auec beaucoup plus de disposition de ceux qui les auoient
auparauant rebutées. & comme ie voyois que la Cour ne se rendoit complaisante
à cette necessité publique que parce que son armée n’estoit point
en estat de m’échaper des mains, ie prenois plaisir de redoubler mes
veilles pour l’obliger à cét accomodement par le desespoir de toute sorte
de resource.

I’aduouë que dans cette conioncture l’accomodement ne me paroissoit
point difficile, parce que la Cour n’auoit plus de force pour s’y opposer :
Les affaires estoient sur le point d’estre terminées par vn dernier traité,
tout estoit disposé à vne parfaite reconciliation, lors qu’vne maladie qui
m’alita, à contre temps pour le repos public, fit voir que ces belles aparences
de la Cour pour la Paix n’estoient que les phantosmes ordinaires de
sa Politique, iustifiant par le refroidissement qui s’ensuiuit, la creance
qu’on auoit conceuë, que la Paix n’entroit iamais dans ses desseins, à
moins que la necessité l’y fit trouuer vne place par la faueur de mes bous
succez.

Les belles responses qui furent faites au Clergé, aux Deputez de la Ville,
& en suite à ceux des six Corps : le beau iour que la Cour faisoit entreuoir
pour la Paix à S. A. R pendant cette mauuaise conjoncture du siege de l’armee
ennemie dans Villeneufue S. George, sembloient pour le moins aparẽment
oster toute la defiance qu’on auoit eu du procedé de sa conduite passee ;
lors que le decampement de l’armée du Mareschal de Turenne ayant esté fauorisée
par ma maladie & par l’absence des autres Generaux que la necessité
d’estouffer vne sedition naissante, pratiquee par les artifices de la Cour, auoit

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rappelle dans Paris, en vit de paroistre en vn moment tous ces ponpeux apareils
qui se faisoient auparauant pour vn traité de Paix ; & reprendre à la Cour
cette premiere fierté qui l’auoit auparauant opiniastree a ne vouloir iamais
entendre parler de Paix qu’auec des conditions impossibles.

 

Cette Politique contraire à nos mœurs & à nos loix, fit trop manifestement
connoistre a S. A. R. & à tout nostre conseil, que la Paix de l’Estat ne feroit
iamais l’ouurage des negotiatiõs ; & qu’a moins que de l’attacher des mains
de la Cour par la force, il falloit se resoudre de voir la desolation de la France
par la continuation de cette guerre lente, qui ne produisoit rien que des
remises ; & qui ne faisoit maistre que des commencemens, sans les faire
iamais escloir en des derniers succez.

Ainsi sur cette connoissance des mauuaises intentions de la Cour rafermissant
le nœud de cette premiere intelligence qui ne us auoit si fortement
vnis pour le restablissement de l authorité Royalle & du repos des peuples,
Nous auons resolu d’y proceder auec plus de vigueurs ; & de ne vous laisser
plus long temps languir dans l’incertitude d’vn bien, qui ne nous a esté refusé
iusques a present, que parce que nos soumissions ont esté traittées auec
mespris, & que la Cour a eu le temps de s’emporter à toute sorte d’extremitez,
pendant que le respect que nous deuions à sa Maiesté nous obligent
également de borner toute nostre conduite dans les termes d’vne parfaite
moderation.

Aussi estoit il de nostre deuoir, de faire en sorte par la modestie de nos
poursuites, que les plus simples mesmes ne fussent point en estat d’y pouuoir
soubçonner aucune mauuaise intention, comme en effet nous n’en auons
iamais eu que de tres aduentageuses. Il falloit que la Cour ne nous peut pas
reprocher aucune violence, & qu’en nous rencontrant tousiours souples,
mesme dans nos plus grands aduantages à receuoir toutes les dispositions de
la Paix, elle fut obligée de trahir l’infidelité de ses intentions, par la necessité
fatalle de trouuer des intrigues, qui pussent broüiller les affaires, lors
qu’elles estoient sur le point de se voir terminées par vn heureux accommodement.
Il falloit que les peuples fussent entierement conuaincus de
l’innocence de nos desseins, & qu’estant contraints de ne blasmer en nostre
conduite qu’vn excez de moderation, ils ne peussent nullement douter
de la necessité qu’ils auoient de se ietter entre nos bras & de croire que
leurs interests & les nostres estoient inseparables dans cette coniuncture.

Enfin nous en auons donné de reste à la Cour : Nous en auons donné
de reste aux peuples, que des impressions estrangeres n’ont point ietté
dans vne creance contraire à celle qu’ils peuuent fort raisonnablement fondez
sur nostre sincerité. Nous auons agy par supplications auec la Cour :
Nous nous sommes comportez auec tous les respects imaginables : Nous
nous sommes maintenus dans la moderation pendant qu’elle s’emportoit
impunement à toute sorte d’extremitez : Nous auons parlé d’vne mesme
voix pendant nos aduantages & pendant nos desaduantages : si ces derniers
ne nous ont point abbatus, ces premiers ne nous ont pas aussi tendus insolens,

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parce que nous n’auons iamais pretendu, que ce qui nous estoit aiugé
par toutes les loix. Ainsi nous auons suiet d’esperer que l’Estat ouurira enfin
les yeux à son aueuglement, pour considerer qu’il n’y a que ces Estrangers
Conseillers pretendus de sa Maiesté qui troublent son repos, & que le
Roy n’est nullement complice de toutes les menées qu’il fomentent au
des aduantage de son authorité, & à la faueur de l’innocence de son âge.

 

Ces excez de respect, que nous auons tousiours inuiolablement conserué,
& que ie me suis particulierement estudié de regler à celuy de ion
Altesse Royale, nous ayant assez iustifié dans le iugement de tous les gens
de bien, ie pense qu’on ne doit plus attendre de nous que nous nous amusions
desormais à des grimaces de cette nature, puisque l’experience ne
nous a que trop fait reconnoistre, que ce n’est pas le plus court moyen de
remedier aux maux de l’Estat : Et puisque nous auons enfin reconnu qu’il
n’y a que les caprices du Conseil de sa Maiesté qui retardent le bon-heur
de l’Estat, Nous pouuons hardiment le procurer, sans peur de choquer
l’authorité Souueraine de celuy, qui n’entre que par pretexte dans les interests
de ces ennemis du repos public.

Pour moy, Messieurs de Paris, ie vous proteste sincerement que ie ne
suis plus resolu de vous laisser languir, dans les attentes de ces premieres
negotiations : & puis que ie ne puis plus douter que la Paix ne soit entierement
impossible, à moins qu’elle ne vous soit produite par vne bonne
guerre, vous reconnoistrez bien-tost par l’experience de l’affection que ie
vous tesmoigneray par les effets, que mes procedez pour le restablissement
de la tranquillité publique ont esté sinceres, & que les calomnies que les
Ennemis de l’Estat ne manqueront pas de semer à mon desaduantage, comme
ils n’ont iamais manqué d’intrigue ou de souplesse pour leur donner
quelque apparence de verité, seront auec l’assistance du Ciel heureusement
dementies, par l’experience des effets que ie feray paroistre, pour en faite
rougir leurs autheurs.

Ce n’est que pour cette seule intention, que ie sors de Paris, apres y auoir
vescu parmy vous pendant cinq mois, auec vne confiance qui n’a iamais
marqué qu’vne parfaite sincerité de mes intentions pour vostre seruice. Ie
n’en sors auec cette grande affection que vous m’auez tesmoigné, qu’en
intention d’y r’entrer bien-tost pour vous porter l’assouuissement de tous
vos desirs. Ie ne vous quitte qu’a dessein d’aller contraindre vos Ennemis &
les miens de nous rendre le repos qu’ils ont troublé pour se rendre necessaires
aupres de la Maiesté, dont ils ont surpris l’innocence par leurs artifices. Ie
ne me separe de vous que pour vous reioindre bien-tost au milieu des acclamations
auec lesquelles vous receurez le retour de la Paix, & pour vous faire
confesser à mon aduantage que si mes intentions n’ont point paru auec tant
de faste, elles ont esté du moins plus sinceres que celles de la Cour.

Cependant ne laissez pas de vous precautionner, pour estre tousiours à
l’espreuue des artifices de vos ennemis. Ne r’enforcez pas par vostre mes intelligence
le party de ceux que ie m’en vay destruire par les armes. Reconnoissez

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par l’experience de ce que vous en auez veu que la Cour ne demande
que vostre diuision, afin de faire de vous mesme les instrumens de la vangeance
qu’elle medite. Vnissez vous par vn motif qui ne puisse estre des approuué
ny par le Roy, ny par l’Estat. Regardez le bien public sans vous desvnit
peur espouser aueuglément des interests particuliers. Si le Roy veut entrer
dans Paris, fleschissez le genoüil pour recognoistre sa Maiesté par vos
liomages, tendez luy les bras pour l’embrasser, démentez par des feux de joye
& par des acclamations publiques, les impostures de ceux qui vous ont fait
passer pour des rebelles dans son esprit. Si vos ennemis estoient encore assez
effrontez que de se presenter deuant vous, ne marchandez pas leur perte,
monstrez leur en vous vnissant pour vous en deffaire, que vous n’estes pas
insensibles au cruel souuenir de tous vos maux passez : & que vous n’estes
pas assez simples pour esperer desormais vne meilleure reforme dans leur
conduitte. Enfin souuenez vous pour le restablissement de vostre repos que
vous n’auez qu’à vous fortement vnir, pendant que vous recognoistrez par
la vigueur auec laquelle ie poursuiuray vos ennemis ; que c’est le grand mobile
de tous mes desseins & l’vnique motif de toutes mes entreprises.

 

Mais puis que S. A. R. ne s’est iamais démentie dans cette vigueur heroïque
qu’elle a constamment fait éclater pour vostre repos, considerez-le toûiours
comme celuy sur lequel vous deuez regler toute vostre conduite ; suppliez
le tres-humblement d’espouser desormais vos interests auec la mesme
passion auec laquelle il les a soustenus depuis la naissance de ces troubles ;
tesmoignez-luy par vostre reconnoissance que vous le regardez comme
l’Ange tutelaire de vostre repos ; Protestez-luy que vous n’attendez que de
sa seule authorité, la destruction de la tyrannie, & que vous estes resolus de
vous abandonner entierement entre ses mains : Parce que vous ne doutez
point qu’il ne soit parfaitement bien intentionné pour vostre repos. N’oubliez
point auec cela de suiure tousiours les mouuemens de M. le Duc de
Beaufort : Vous sçauez que vos interests, sont les siens : Vous sçauez qu’il
n’a iamais bronché dans la resolution de perir pour la cause publique : Vous
sçauez qu’il n’a iamais r’embrassé vos Ennemis, & que sa haine contre vos
tyrans ne s’est iamais dementie. Nequitez pas le certain pour vous abandonner
aux esperances de l’incertitude. La Paix ne tardera qu’autant de
temps que vous vous y opposerez par vostre desvnion. Attendez-là de nos
soins communs, & de la correspondance de vos volontez auec les nostres,
& asseurez-vous que i’y periray, où ie vous la rameneray. Hac sub primo
tertius.

FIN.

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