Anonyme [1649], LETTRE D’VN PARISIEN, ENVOYEE DE ROME à Paris à vn sien Parent, Sur la Paix des mouuemens de Paris. , françaisRéférence RIM : M0_1888. Cote locale : A_5_88.
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LETTRE
D’VN
PARISIEN,
ENVOYEE DE ROME
à Paris à vn sien Parent, Sur la
Paix des mouuemens de Paris.

Iouxte la coppie imprimée à Rome.

M. DC. XLIX.

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LETTRE
D’VN
PARISIEN,
Enuoyée de Rome à Paris à vn sien
parent, Sur la Paix des
mouuemens de Paris.

Monsieur mon cher Cousin,

CE seroit auec iuste raison
que vous m’imposeriez le blasme
que merite celuy qui manque à
sa promesse, si dans l’occasion
presente ie ne vous faisois sçauoir
par ces lignes les vrays sentimens des bons François
qui sont en ces quartiers de la Ville de Rome, & de
tous ceux qui affectionnent leur party, touchant l’agreable
nouuelle de la Paix, donnée par sa Majesté à

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ses Sujets, sur les mouuemens suruenus en nostre ville
de Paris : Ie vous diray donc que comme la nouuelle
des troubles nous auoit causé à tous de grands ressentimens
de tristesses, celle de la Paix nous a comblé d’vne
ioye presque incroyable : car par cette Paix les
François ont esté reünis & joints ensemble pour combattre
& abattre leur ennemy commun, qui est l’Espagnol,
qui ne pensoit sinon que de triompher d’eux
par eux mesmes, dans leurs desordres & diuisions, &
qui n’a témoigné n’auoir autre dessein que la Paix,
que pour la faire, & à son aduantage & à sa volonté,
ne pretendant rien moins que d’éleuer sa gloire & sa
fortune sur nostre perte, & sur nostre ruyne.

 

MAIS ce qui a icy causé plus de sujet d’estonnement
& d’entretien dans nos esprits, pendant que
vos mains se portoient dans les Armes, a esté la consideration
du fondement, qui a seruy de pretexte à
ces violens & sanglans mouuemens, non autre qu’vne
animosité conceuë contre les Italiens, & en particulier
contre son Eminence, Monseigneur le Cardinal
Mazarin, en quoy il faut croire que les François,
au moins ceux qui tenoient le party contraire, ont
plus peché par erreur & par surprise, que non pas
par malice. Ce que ie reconnois encores plus clairement,
en ce qu’estant à Paris lors des premiers mouuemens,
arriuez à la fin du mois d’Aoust dernier,
ie suiuois l’opinion commune, qui me sembloit estre
la meilleure, pour estre la plus vulgaire : Mais estant
à Rome, mon esprit a esté détrompé & esclaircy, &
i’ay apris que le bien que nous possedons dans nos

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terres natales, & dans nos maisons paternelles, aueugle
bien souuent nos sens & nostre raison ; Que sans
aucun esgard nous mesprisons l’Estranger, au moins
ceux ou celuy que nous estimons passer en cette
qualité (car cy-apres il sera tres-clair & tres euident,
que Messieurs les Italiens ne sont point & ne doiuent
point estre censez en France pour Estrangers,
mais pour nos compatriotes & nos comprouinciaux.)
Bien que nous en receuions & en puissions encores
à l’aduenir receuoir de grands & particuliers aduantages ;
& partant que le Roy & la France deuoit bien
plustost conseruer son Eminence en la continüation
de ses bons & fidels seruices, que d’en souffrir l’esloignement,
pour des raisons tres-fortes & judicieuses,
qui furent tres-bien desduites en vne bonne compagnie,
où i’eus le bonheur de me rencontrer.

 

LA premiere raison est, que l’Italie a cette preéminence
par dessus les autres Royaumes & Prouinces de
la terre, d’enfermer dans son destroit la Ville qui a autresfois
esté la maistresse temporelle, ainsi qu’elle est
à present la Souueraine spirituelle de tout l’Vniuers,
estant le lieu destiné pour l’establissement de nostre
saincte Foy, & du S. Siege ; & comme le poinct de la
Religion est la chose qui est la plus chere dans les cœurs
des peuples ; pour la deffense & soustien de laquelle ils
n’espargnent ny leurs biens, ny leurs vies, & qu’il n’y
a rien qui les conseruent d’auantage sous l’obeïssance
de leurs Roys & Souuerains, & qui les maintiennent
plus fortement en paix & en vnion. Nos premiers
Roys de France, & nos Empereurs ont estimé qu’il n’y

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auoit moyen plus puissant pour estendre & affermir
les bornes de leur Empire, que de se rendre les Maistres
& Souuerains Seigneurs de l’Italie, & de s’acquerir le
tiltre Auguste & Sacré de ROY TRES CHRESTIEN,
& de Fils aisné de l’Eglise, ensemble celuy de Deffenseur
& Protecteur du S. Siege ; Tiltre qu’ils ont laissé à
leur Posterité comme vn precieux gage & marque de
leur bonté & pieté, & pour vne asseurance tres-ferme
& inesbranlable de l’establissement de leur Estat, & de
leur Couronne, c’est pourquoy tous leurs Successeurs
ont employé toutes leurs forces & puissances pour s’en
conseruer le bien, l’honneur & la gloire ; tellement
qu’il n’y a pas encores vn Siecle & demy que Charles
VIII. conquist toute l’Italie, & entra triomphant
dedans la Ville de Rome ; sur les pas duquel, François I.
vouloit passer, quand son malheur & celuy de la France
le rendit prisonnier de son aduersaire : & du depuis
iusques à present nos Roys suiuant leurs traces ont continué
dans ce dessein, & dans cette entreprise, comme
aussi l’Espagnol nostre ennemy a fait tout son effort
pour en chasser & bannir les François : de sorte que
Charles Quint tenoit pour l’vne de ses premieres maximes
de perir plustost, que de souffrir que le Roy de
France y possedast seulement vn pied de terre.

 

DONC puisque nos Roys & nos Souuerains n’ont
point pretendu auec plus de cœur & d’affection de
joüir comme Souuerains Seigneurs & Maistres d’aucune
autre Prouince & Royaume, ainsi que de celuy
d’Italie, estant aussi le plus important à leur Empire ;
n’est il pas iuste de dire que les peuples & personnes

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qui l’habitent ne deuoient pas estre censez pour estrangers,
ny moins cheris & reconnus de nous pour nos
compatriotes & comprouinciaux, que les peuples &
personnes des autres Prouinces de France ; & sur tout,
ceux qui quittent & abandonnent les douceurs que
l’on ressent dans son pays natal, pour venir seconder &
faire reüssir le dessein important à l’Estat, & à la Couronne
de France, au nombre desquels Son Eminence
a la gloire de paroistre le premier, & partant l’on ne
peut pas iustement le tenir pour Estranger, mais bien le
censer pour vn de nos compatriotes, en souhaiter la
presence, & en craindre l’esloignement, ce qui se verra
encores plus clairement en la raison suiuante.

 

LA seconde est, que l’affection & le zele que Son
Eminence a eu pour le seruice & la gloire de la France,
& pour le bien de l’Estat, a esté si grand & si puissant,
qu’il s’est estendu au dehors de son cœur, & a attiré par
son exemple vn grand nombre de Princes, Seigneurs,
& Prelats d’Italie, pour suiure & embrasser nostre Party ;
en suite plusieurs Villes & Places tres importantes,
& mesme le cœur & l’affection des peuples de quelques
Prouinces & Royaumes entiers, qui ne souspirent
à present que de se mettre sous la protection & l’obeïssance
de la France : de sorte que nous voyons maintenant
les bornes de nostre Empire, estenduës beaucoup
au delà de ses Frontieres auec autant de gloire &
d’honneur pour la Couronne & pour l’Estat, que d’vtilité
& de profit pour tous les François en general, &
en particulier, & sur tout pour nostre Ville de Paris,
comme il se verra cy-apres.

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CAR en premier lieu, il est tres veritable qu’auparauant
que Son Eminence eut porté ses affections
& ses inclinations à nostre party, & que par ses soins &
son industrie il nous eut conserué quelques places d’Italie
qui respiroient encores pour la France, & qu’en
suite l’importante place de Monaco se fut rangée sous
nostre protection & obeïssance : ce qui nous a donné
lieu à la conqueste de Porto longone, & de Piombino,
& autres places ; les Espagnols s’estoient tellement rendus
Maistres de l’Italie, que les François n’osoient presque
sortir hors de leurs Ports & Frontieres pour y nauiger,
& pour y trafiquer, sans courir vn hazard euident
d’estre pris prisonniers, & d’estre par eux pillez &
volez.

BIEN plus, ils estoient si absolus dans les cœurs
des Italiens, que non seulement les François y estoient
haïs & mesprisez, mais aussi ils ne vouloient que difficilement
trafiquer & negocier auec eux. Or du depuis
que nous ioüissons de la presence & de l’assistance de
Son Eminence, & que ces places ont esté sousmises à
nostre obeïssance, les passages nous ont esté tellement
ouuerts, libres & asseurez, que nos ennemis n’ont plus
eu la hardiesse de paroistre ; mais ils ont fuy, ou ils ont
esté pris par nos vaisseaux, ou par nos galeres ; & les
cœurs de Messieurs les Italiens ont esté du depuis tellement
changez, & portez à suiure & à deffendre nos interests,
que nous en auons veu, & en voyons encores à
present plusieurs quitter & abandonner leur pays, &
leurs maisons pour aux despens de leur vie & de leur

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sang signaler leur bonne volonté, & leur inclination à
nostre seruice ; entre vn grand nombre desquels le Seigneur
Magalottia emporté la principale gloire, commandant
au Siege de la Ville de la Mothe, où il a esté
tué, apres auoir tellement aduancé ce Siege, que l’on a
appris aussi tost la prise de cette Ville, que sa mort glorieuse
& triomphante.

 

ET auparauant luy Monsieur le Marquis Corsini
ne nous auoit pas moins monstré d’affection & de zele,
estant mort au Siege de Thionuille, ainsi que Monsieur
le Marquis de Beuillaque à Rothouille, & Monsieur
Caponi en la Bataille de Nortlinguen, dont la
mort glorieuse fut accompagnée & suiuie de tout le
Regiment entier des Italiens, qui estimerent ne pouuoir
pas remporter vn plus grand honneur, ny vn plus
aduantageux butin, que celuy d’auoir versé & espanché
iusques à la derniere goute de leur sang pour le seruice
de la France, la valeur & le courage desquels se
voit estre encores à present secondé par le Regiment
continuellement composé & entretenu de leurs
Compatriotes.

EN vn mot, pour obseruer quelques-vnes des
principales actions faites par Messieurs les Princes,
Prelats, ou Seigneurs d’Italie, pour rendre tesmoignage
de l’affection & fidelité auec lesquelles ils ont embrassé
nostre party, il faudroit y employer des traitez
particuliers : Aussi toute la France, & sur tout ceux qui
ont esté, ou qui ont eu la cognoissance des affaires d’Italie
ne sçauroient assez loüer les soins, les diligences,

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& les trauaux entrepris par Monseigneur le Cardinal
Grimaldi, pour l’agrandissement & la gloire de nostre
Estat ; non plus les excez de zele & de bonne volonté
de Monseigneur le Cardinal Barberin, que l’on a veu
pendant les nouuelles de ces troubles continuellement
aller, venir & reuenir au Palais de Monseigneur le Cardinal
Antonio son frere, par luy offert & delaissé pour
loger Monseigneur le Marquis de Fontenay Ambassadeur
extraordinaire du Roy de France auprés de N.
S. P. le Pape, pour traiter & conferer auec luy des
moyens de conseruer & maintenir la grandeur, l’authorité
& la puissance de nostre triomphant Roy
LOVIS XIV. à l’encontre l’enuie, & la mesdisance
de nos ennemis, qui pretendoient sans fondement deuoir
estre par nos mouuemens moins estimée, &
moins redoutée.

 

ENFIN l’on voit maintenant dedans la Ville de
Rome, & par toute l’Italie, que la plus grande partie
vse & recherche de nos estoffes, & de nos marchandises,
& se plaist d’achepter, & de porter des habits & vestemens
faits & façonnez à la mode de France, au
moins dont la matiere aye esté fabriquée & enuoyée
de nos Villes, & sur tout de Paris : ce qui ne s’est pas pû
& ne se peut pas faire sans y auoir fait, & sans y faire de
beaucoup valoir le negoce & le commerce, & sans y
auoir apporté, & sans y apporter à l’aduenir de grandes
commoditez & richesses, le trafic & le debit des marchandises,
estant la mere & la source de l’opulence &
de l’abondance de l’or & de l’argent dedans les Villes,
& dedans les Royaumes.

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LA troisiesme raison est, que l’on ne peut pas
ignorer que les moyens dont s’est seruy l’Espagne pour
se rẽdre l’Italie sujette & tributaire, ont esté les presens
& les biens faits, desquels elle a vsé enuers ceux qui ont
fauorisé & secõde ses desseins, & sa faction ne seroit pas
aujourd’huy si puissante dãs la Ville de Rome, si ce n’estoit
que le Roy d’Espagne est possesseur & maistre de
la plus grande partie de l’Italie, si bien qu’il se peut faire
tous les iours des bons & fidels seruiteurs, en gratifiant
des principaux Messieurs d’Italie de plusieurs bons &
riches Offices & Benefices, sans qu’ils soient contraints
de quitter leurs maisons, ny leur patrie ; au contraire, la
cause & le sujet de l’expulsion des François hors de l’Italie
n’a esté autre que l’aigreur & l’animosité conçeuë
contr’eux dans les esprits des Italiens, pour les mauuais
traitemens qu’ils en auoient receus. Ce qui fait
donc cognoistre que l’animosité qui a donné sujet aux
derniers mouuemens auroit esté tres-dommageable à
la France, si elle eut continué plus long-temps, & si elle
eut enfin causé l’esloignement de Son Eminence.

DAVTANT qu’elle nous auroit engagé dans le
mal-heur qui nous a chassé & banny de l’Italie, en refroidissant
de beaucoup les bonnes volontez de tous
ceux qui depuis quelque temps se sont consacrez &
voüez à nostre party, craignant auec iuste raison qu’au
lieu d’estre recompensez de leurs bons & fidels seruices,
de tomber mal heureusement dedans vne fascheuse
indignation, & dedans vne honteuse ingratitude ;
donnant ainsi lieu au Roy d’Espagne de gaigner &
posseder entierement les esprits & volontez des Italiens,

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& d’estre le plus puissant auprés du S. Siege. Ce
qui a tousiours esté tellement estimé estre important à
la France, que Henry le Grand d’heureuse memoire,
quoy qu’il eut passé la plus grande partie de son aage
hors la profession de nostre saincte Religion, a employé
du depuis sa Conuersion tous ses soins & diligences
pour s’y mettre le plus en credit, & pour s’en acquerir
la bien-veillance, son plus grand dessein estant d’y
estre tousiours le plus fort & le plus puissant.

 

ET ce qui doit estre tres-bien remarqué, c’est que
si dans la continuation de ces troubles il fut arriué que
l’on eut fait quelque mauuais traitement à Son Eminence,
& à quelque petit nombre de personnes qui le
suiuent, il est tres-constant que cela eut donné iuste sujet
aux peuples d’Italie, voyant leurs Confreres & leurs
Compatriotes mal-traitez dedans la France par les
François, non seulement de rompre toute societé, trafic
& commerce auec eux, mais aussi d’vser à leur égard
du droict de represaille, & de rendre en Italie les mesmes
déplaisirs & mauuais traitemens à vingt ou trente
mille François, dont il y en a quelques-vns qui sont
Seigneurs de condition, & la plus grande partie sont
Marchands & Artisans, qui se sont dispersez en plusieurs
Villes ; comme Rome, Florence, Sienne, Ligourne,
Lucques, Gennes, & autres : Ce qui sans doute eut
par vn contre-coup ruïné plusieurs familles de France,
& sur tout de Paris, qui ont leur correspondance, leurs
marchandises, leurs debtes, & leurs affaires auec ces
François pour le plus commun leur frere, ou leur
cousin, habitans & demeurans dedans l’Italie.

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FINALEMENT la raison qui monstre encores
plus clairement l’interest tres grand & important que
le Roy & la France ont de conseruer & de maintenir
Son Eminence en la continuation de ses bons & fidels
seruices, est fondée sur l’vne des principales maximes
qui a esté laissée par l’vn de nos plus grands & plus
sages Roys Louys XI. à son fils Charles VIII. sçauoir
que le fils d’vn Roy succedant à la Couronne de son pere,
n’en doit point chasser ny changer les bons Officiers,
ny les fidels seruiteurs, d’autant qu’ayant fait le
contraire il s’estoit veu en danger de perdre presque sa
Couronne & son Royaume : Or c’est vne verité, qui
ne peut estre déniée sans démentir ses yeux & sa raison,
que nostre grand & puissant Roy deffunct LOVIS
XIII. d’heureuse memoire, Pere de sa Majesté, s’est
seruy de Son Eminence en qualité de son premier, &
de son plus principal Ministre, de l’affection & fidelité
duquel il a esté tellement saistfait & content, qu’il luy
a donné & procuré les grandeurs qu’il possede à present
pour marques & tesmoignages autant grands &
eminens, que ses bons & fidels seruices ont esté glorieux,
& aduantageux à la France ; & mesme sur les
derniers iours & momens de sa vie, auquel temps nous
sommes plus despoüillez de nos passions, & que nostre
esprit agit auec plus de liberté & de raison, il l’a esleu &
choisi pour Parrain de nostre glorieux & triomphant
Roy LOVIS XIV. son fils, & pour ayder & assister
la Reyne Regente dedans le gouuernement du
Royaume : Et partant le Roy, ny la Reyne Regente
ne doiuent pas souffrir l’esloignement de Son
Eminence, mais en cherir la presence, le conseil, &

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l’assistance, pour ne pas encourir l’inconuenient & le
danger auquel s’est veu reduit Louys XI. pour auoir
changé & chassé les seruiteurs & Ministres de son
pere.

 

ET principalement la Reyne Regente, pour ne
point dementir à la Pieté & Religion qu’elle est obligée
de porter aux dernieres volontez de son tres-cher
Espoux, dont elle ne peut rien auoir qui luy doiue estre
plus precieux, plus sainct, ny plus sacré. C’est pourquoy
l’enuie & la médisance sont trop foibles, & ne peuuent
pas auoir assez de fiel & de malice pour pouuoir donner
la moindre atteinte d’inconstance dans l’esprit genereux
de sa Majesté ; & mesme les plus preuenus dans
leur premiere opinion, & les plus obstinez dans leur aigreur,
& animosité conçeuë contre Son Eminence, ne
sçauroient admirer tant de si justes & de si saincts respects
de pieté en la Reyne Regente, sans en loüer auec
verité & merite, & la vertu, & la constance. Ie finis,
estant,

MONSIEVR MON CHER COVSIN,

Vostre tres-humble & affectionné
Cousin & seruiteur.

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