Anonyme [1652], OBSERVATIONS VERITABLES ET DES-INTERESSEES, Sur vn escrit imprimé au Louure, INTITVLÉ LES SENTIMENS D’VN FIDELLE SVIET DV ROY, Contre l’Arrest du Parlement du 29. Decembre 1651. Par lesquelles l’authorité du Parlement, & la Iustice de son Arrest contre le Mazarin, est plainement deffenduë; & l’imposteur qui le condamne entierement refuté. Par vn bon Ecclesiastique tres-fidelle sujet du Roy. PREMIERE PARTIE. Qui iustificat impium, & qui condemnat iustum; abominabilis est vterque apud Deum; Prouerb. cap. 17. vers. 15. , français, latinRéférence RIM : M0_2574. Cote locale : B_11_23.
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ADVIS AV LECTEVR
SANS PASSION.

Ceux qui ne me connoissent point s’estonneront
sans doute que i’aye tant tardé à donner
cette response au public ; & ceux qui
sçauent d’où elle vient, & qui ie suis, trouueront
encore plus estrange de la voir sortir d’vne plume
qui ne deuroit produire que des plaintes, & du loisir
d’vn oppressé qui est contraint de donner tout son
temps à la poursuite & au restablissement de son honneur
& de son innocence. Dauantage, la premiere impression
de l’escrit que nous refutons, ayant esté distribuée
& donnée misterieusement & comme en cachette
aux fidelles Mazarins sans que i’en aye rien descouuert, à
cause que ce Liure flateur n’est destiné qu’aux Confreres
de sa Cabale, & aux idolatres de sa fortune insolente &
desreglée ; si bien que si l’auarice d’vne femme particuliere
ne l’eut portée à le rendre commun par vne seconde
& meschante impression, qui se debita quinze iours
apres Pasques en plein Palais, quoy que deffenduë d’elle-mesme,
ie serois encore à le voir, & tres-asseurément à
luy respondre.

Ie sçay bien qu’il se trouue vne Apologie qui porte
dans son titre, qu’elle destruit toutes les raisons de ce fauteur
de la Tyrannie, que i’ay leuës & considerées ; Mais
l’honneur que ie dois au grand Senat que l’on offense, &
la douleur que i’ay de voir qu’on veut que nous baisions
le Bourreau qui nous estrangle, ont tiré de moy ces Observations

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veritables & desinteressées, pour suppleer à ce
que ie n’ay point remarque dans ce discours vn peu hasté,
& pour inuiter vn troisiesme soustenant plus fort &
plus solide que nous, qui fasse connoistre à tout le monde,
l’imposture de ce Paradoxe, & la malice de celuy qui
s’en dit l’Autheur.

 

Il est vray que la grandeur du Parlement de Paris que
l’on veut abaisser par les iniures & les inuectiues de cette
satire abominable, n’auroit besoin d’autre deffense que
de sa propre authorité, si tous les hommes estoient capables
de connoistre ce qu’il est, & discerner la verité
d’auec le mensonge. Mais puis qu’on veut surprendre
les simples, & tromper ceux qui croyent tout ce qui est
imprimé, il importe pour la satisfaction des gens de
bien, & pour l’instruction des bons François, qu’on
fasse voir l’erreur de tant de calomnies, & qu’on donne
vne connoissance sommaire du pouuoir & de la maiesté
de ce Tribunal des Dieux, qui est l’vnique & veritable
support de cette Monarchie. C’est ce que nous entreprendrons
plus amplement dedans la suite de ces propositions
apres que Dieu nous aura donné les moyens &
le temps de publier cet ouurage, qui ne sera pas moins
vtile & agreable à tous les fidelles sujets du Roy, qu’important
& necessaire à ceux qui ayment la justice, & le
repos de l’Estat.

Et parce que ce premier projet, & cette premiere partie
est vn peu longue, & plus estenduë que les pieces ordinaires
qui occupent tant de plumes, & tant d’esprits
curieux ; ie l’ay diuisée par sections, & donné des titres
aux questions les plus belles & les plus considerables, afin
que l’ordre en soit moins confus, & le Lecteur plus soulagé,
suiuant la Table que voicy.

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Anonyme [1652], OBSERVATIONS VERITABLES ET DES-INTERESSEES, Sur vn escrit imprimé au Louure, INTITVLÉ LES SENTIMENS D’VN FIDELLE SVIET DV ROY, Contre l’Arrest du Parlement du 29. Decembre 1651. Par lesquelles l’authorité du Parlement, & la Iustice de son Arrest contre le Mazarin, est plainement deffenduë; & l’imposteur qui le condamne entierement refuté. Par vn bon Ecclesiastique tres-fidelle sujet du Roy. PREMIERE PARTIE. Qui iustificat impium, & qui condemnat iustum; abominabilis est vterque apud Deum; Prouerb. cap. 17. vers. 15. , français, latinRéférence RIM : M0_2574. Cote locale : B_11_23.