Anonyme [1652 [?]], RELATION VERITABLE. De ce qui s’est passé dans le combat de Messieurs les Ducs de Beaufort & de Nemours, auec le sujet de leur querelle. , françaisRéférence RIM : M0_3225. Cote locale : B_9_20.
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RELATION
VERITABLE.
De ce qui s’est passé dans le combat de
Messieurs les Ducs de Beaufort & de
Nemours, auec le sujet de
leur querelle.

A PARIS.
Chez IVLIEN MALLARD, au Puits Certain.

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RELATION VERITABLE
de ce qui s’est passé dans le combat de Messieurs
les Ducs de Beaufort & de Nemours,
auec le sujet de leur querelle.

LE temps consomme toutes choses, celles mesme
qui semblent estre les mieux establies, &
ne deuoir prendre fin que par la consommation des
siecles, ne restent pas d’estre sujettes à la vicissitude
& instabilité de la fortune. La reputation que M. le
Duc de Nemours s’estoit acquise dans la deffaite du
Mareschal d’Hocquincourt à Chastillon, & à l’attaque
du Faux-bourg saint Antoine par M. de Turenne,
sembloit l’auoir legitimement placé dans le
plus beau rang des inuincibles ; mais la fortune qui
ne regarde de bon œil ceux qu’elle veut à la fin destruire,
que pour les attirer insensiblement dans le
piege qu’il leur prepare, n’a fait triompher M. le
Duc de Nemours des plus puissants efforts que l’armée
Mazarine ayt fait sur nos trouppes, que pour
le faire enfin succomber par le bras d’vn seul
homme, affin de nous faire connoistre que par vn
de ses reuers elle peut terrasser d’vne seule main,
ceux à qui plusieurs escadrons, voire mesme des armées
entieres n’auront peu resister. Cette reflexion

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seroit capable de pousser mes sentimens bien plus
auant sur ce suiet, mais comme mon principal but
n’est que de raconter fidellement ce qui s’est passé
dans le combat de Messieurs de Beaufort & de Nemours,
ie coupe court pour commencer ma Relation.

 

Sur la resolution que Monseigneur le Duc d’Orleans
fit de prendre la Lieutenance generalle du
Royaume, voyant qu apres les quatre iours qu’il
auoit donné à la Cour, pour songer à l’esloignement
du Card. Mazarin (pendant lesquels il differa
d’accepter cét employ) l’on s’y mocquoit à leur ordinaire
de tout ce qui alloit contre les interests de
cet Italien : S. A. R. iugea estre absolument necessaire
d’establir vn Conseil, selon le sentiment duquel
l’on prendroit les desseins qu’on iugeroit les
plus propres pour le bien public, le repos de l’Estat,
& l’expulsion de ce Ministre estranger. Pour ce sujet
S. A. R. taschoit de le composer des personnes que
l’on connoistroit les moins suspectes dans la conjoncture
des affaires presentes, & les mieux intentionnées
pour paruenir à cette fin, du nombre desquels
on auoit choisi M. le Duc de Nemours, comme
ayant tousiours donné des marques irreprochables
de son zele & de son affection pour le party
contraire à celuy de Mazarin ; mais sçachant que
M. le Duc de Beaufort ne sçauroit manquer d’y estre
appellé par les mesmes raisons, il se douta qu’il ne
manqueroit point d’y prendre sa seance deuant luy,

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il tesmoigna la luy vouloir disputer, dans la croyance
qu’il auoit de n’estre point obligé de ceder le
deuant à vne personne née d’vn Prince de France
bastard, puis que cette qualité de Prince se terminoit
dans la personne des bastards des Roys sans
passer iusques à leurs enfans, & qu’ainsi pour son
particulier venant legitimement de la Maison de
Sauoye, il n’estoit point en dessein de passer apres
Monsieur de Beaufort, qui par toute sorte de
raison, ne pouuoit prendre que la qualité de Duc, &
croyant pouuoir raisonnablement esperer d’estre
reconneu estre quelque chose plus que simple Duc,
il se disposa de faire valoir les raisons qu’il s’imaginoit
en auoir ; Et afin que daas le Conseil il ne se
trouuast point contraint en presence de S. A. R. d’en
venir aux mains auec Monsieur de Beaufort la premiere
fois qu’ils y prendroient leurs seances ; il fit
informer S. A. R. de ses pretentions, la suppliant
d’y auoir esgard, de luy rendre iustice, & de l’excuser
si le respect qu’il luy deuoit l’empeschoit de s’y
trouuer iusques à ce que la chose fust terminée.
Cependant qu’on se disposoit à examiner toutes
choses pour les accorder sur ce different, l’on tascha
de preuenir le dessein secret qu’ils pourroient auoir
de le vuider en leur particulier. Monsieur le Prince
qui connoissoit bien l’humeur boüillante de Monsieur
de Nemours, ne perdit pas vn moment apres
que cela fut venu à ses oreilles pour esuiter le malheur
qu’il preuoyoit bien qui nous en pourroit arriuer,

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il enuoya soudain prier de sa part M. le Duc
de Nemours, de se rendre chez Madame la Duchesse
de Chastillon pour quelque importante affaire qu’il
auoit à luy communiquer, en mesme temps Monsieur
le Prince partit pour aller prier cette Duchesse
de retenir Monsieur de Nemours iusques à son retour,
qu’il s’en alloit cependant chez Madame de
Montbazon pour tirer parolle d’elle & de Monsieur
de Beaufort, qu’ils ne se battroient point, où Monsieur
le Prince attendit iusques à minuit pour ne s’en
point retourner sans en auoir quelque asseurance de
tous deux : Comme il en eut, & s’en estant ensuite
reuenu chez Madame la Duchesse de Chastillon
pour y trouuer Monsieur le Duc de Nemours afin
de le destourner du dessein de se battre s’il connoissoit
qu’il y fust resolu, apres luy auoir faict des remonstrances,
comme de Frere à Frere, sur tout ce
qu’on pouuoit dire sur vn tel suiet, luy representa
le desordre que cela pourroit causer dans le party,
la ioye que cela donneroit à la Cour de voir cette
diuision, ou la perte de l’vn ou de l’autre, qu’estans
tous deux esgalement vtils au public, il estoit obligé
de leur dire en conscience & en amy ce qui luy
en sembloit pour leur conseruation, & que puisque
tous ensemble auoit resolu de perir pour le repos de
l’Estat, qu’il falloir bien se donner de garde de le
mettre en confusion par la mort de l’vn ou de l’autre,
que sachant que le succez des armes est incertain
qu’il estoit aussi incertain lequel des deux auroit l’auantage,

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mais que faisant estime particuliere de
tous les deux, qu’il le prioit de ne point songer à en
venir aux mains, que si le mal-heur arriuoit qu’il fut
tué, qu’il ne sçauroit receuoir vne telle perte, & ainsi
puis qu’il luy auoit tousiours tesmoigné tant d’amitié
qu’il le prioit de se conseruer pour l’amour de
luy, outre que Monsieur le Prince consideroit que si
le sort fust tombé sur Monsieur de Beaufort ses ennemis
en auroient peut estre ietté toute la faute sur
sa personne, & animé le peuple à la vengeance
d’vne personne en qui il a de la confiance. En fin
M. le Prince n’oublia point dans cette rencontre
rien de ce qu’il iugea estre necessaire pour gaigner
M. de Nemours, & apres auoir connu par ses parolles,
autant qu’on le peut, qu’il n’estoit point dans le
sentiment d’en venir aux mains auec M. de Beaufort,
il ne luy demanda point sa parolle, craignant
que comme ce Duc estoit tout feu, cette demande
ne luy persuadat qu’il y auoit plus de sujet de se battre
qu’il n’y en connoissoit, M. le Prince se contenta
de luy dire simplement qu’il le iugeoit trop prudent,
pour s’imaginer que pour vn tel suiet il voulut
pousser plus auant vn affaire qui pourroit estre
si preiudiciable au party, pour lequel il auoit tousiours
tesmoigné tant de zele, veu mesme que leurs
interests estoient desia entre les mains de S. A. R. là
dessus chacun se retira chez soy, mais si deslors M.
de Nemours songeoit à ce qui en arriua le lendemain,
il le dissimula si bien, que M. le Prince n’eut

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iamais peu se persuader qu’il en fut arriué, ce que
du depuis tous les gens de bien déplorent auec tant
de suiet.

 

Le Mardy matin qui fut le iour du combat, M. le
Duc de Nemours fut à l’Hostel de Condé à son ordinaire,
de là ils en alla chez Madame de Bel-Esbat,
ou M. le Prince le fit suiure, mais ayant apris qu’il
estoit à table pour y disner, l’on creut qu’il ne deuoit
penser en rien. En suitte il s’en alla à l’Hostel de
Nemours, ou estant, il appella Cheualier son Valet
de Chambre pour le poudrer & luy faire sa barbe ;
cependant il auoit donné ordre à Vilar vn de ses
Gentils hommes domestiques de sortir auec deux
espées & deux pistolets le plus secrettement qu’il le
pourroit, & de l’aller attendre aux petits Peres derriere
le Palais Royal, ou M. de Nemours le fut
trouuer incontinent apres sans que personne s’apperçeut
de son dessein : il est vray que du depuis Madame
de Nemours a dit, qu’en sortant il luy toucha
dans la main, luy disant, Adieu Madame, ce qu’elle
ne luy auoit iamais ouy dire, mais qu’apres s’estre
fait ajuster auec si peu de tesmoignage de porter
rien sur son cœur de contraire à ce qui paroissoit au
dehors, elle ne se deffia point de l’action ny du dessein,
que long temps apres qu’elle songea en elle
mesme, que les parolles que M. de Nemours luy
auoit dittes en sortant, estoient vne marque infaillible
de quelque dessein, & ainsi sans penser à M. de
Beaufort, s’en alla prier Dieu aux grand Augustins,

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ou estant en deuotion, elle s’aduisa d’enuoyer sçauoir
des nouuelles, & se retira chez elle sans penser
à autre chose, les premieres qu’elle en apprit furent
par les cris & les desespoirs de tous ses domestiques ;
d’où elle se douta bien de l’affaire. La chose
luy en fut certifiée par l’Euesque de Grace qui
fut choisi pour luy en porter la parolle, mais ayant
rencontré cette Princesse toute escheuelée & toute
deffigurée de desespoir, d’auoir appris le malheur
de la mort d’vne personne qu’elle cherissoit
tant : le laisse penser à ceux qui sçauent bien aymer,
si elle estoit en estat de receuoir des remonstrances
ny de consolation.

 

Vilar donc auoit ordre de s’en aller trouuer M. de
Beaufort & de luy dire de la part de M. de Nemours
qu’il desiroit luy voir l’espée à la main & qu’il l’attendoit
auec impatience aux petits Peres, d’où il ne
bougeroit point qu’il ny fut de retour. En effet enuiron
vne bonne heure apres, Vilar arriua & rapporta
à Monsieur de Nemours qu’il auoit trouué
Monsieur de Beaufort, & qu’il le suiuoit auec le
Comte de Boury, mais comme le temps est tousiours
ennuyeux à des personnes qui attendent,
Monsieur de Nemours croyoit que Monsieur de
Beaufort se mocqueroit de luy & qu’il ne viendroit
point asseurement, puis qu’il voyoit qu’il y auoit
desia pres d’vne heure que Vilar estoit arriué sans

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voir celuy qui le deuoit suiure, l’impatience commençoit
à le prendre, lors qu’il vit arriuer le sieur
de Ericour Escuyer de Monsieur de Beaufort qui
luy rapporta que son maistre ne pouuoit sortir pour
se battre deux à deux comme il auoit promis, par
ce que trois de ses Gentils hommes auoient descouuert
l’affaire, qui vouloient estre de la partie ou
la rompre, & que si elle se pouuoit faire cinq à cinq
qu’il seroit bien-tost à l’Hostel de Vendosme pour
luy donner satisfaction ; Monsieur de Nemours
creut d’abord que c’estoit vne deffaite, ou vn
moyen de ne se point battre, renuoya vists querir
la Cheze, Duzeche, & Campan tous ses domestiques,
& dit à Ericour de dire à Monsieur
de Beaufort qu’il ne l’estimoit point homme
d’honneur, s’il ne venoit donc auec le monde qu’il
auoit.

 

Il semble que quand le destin veut quelque
chose, qu’on a beau s’opiniastrer à s’y opposer
pour empescher que ce qui en est ordonné n’arriue.
Ce nombre de personnes à fait en d’autres
rencontres descouurir des personnes de neant, &
dans celle-cy, il semble que tout conspiroit à la
faire reüssir, que les hommes s’esloignoient du lieu
ou ils passoit, & que le quartier de leur Rendez
vous s’estoit ce iour deserté pour faire reüssir leur
dessein ; enfin Monsieur de Beaufort arriua à

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l’Hostel de Vandosme auec le Comte de Boury,
Ericour, Brilet, & Desry, ils s’en allerent au Marché
aux Cheuaux suiuis de Monsieur de Nemours,
de Vilars, la Cheze, Campan & Duzeche, ou Monsieur
de Nemours dit à Monsieur de Beaufort
qu’il falloit prendre vn pistolet, qui luy respondit
deux, si vous voulez ; d’abord chacun se mit en deuoir
de se deffaire de son compagnon & ny eut pas vn
qui sur le champ paya de sa personne que M. de Nemours,
qui comme tout le monde sçait demeura sur
la place d’vn coup de pistolet, deux doigts au dessus
de la mammelle gauche, qui faisant vne entrée
seulle d’enuiron la grosseur d’vn Teston,
fit sortir trois grosses balles du costé droit, esloignées
l’vne de l’autre de quatre doigts en triangle,
vn peu au dessous de l’espaule sans percer
tout à fait, faisant seulement leuer la peau de
leur grosseur comme trois prunes noires. Pour
le particulier du combat ie n’en diray rien, puis
qu’on ne peut sçauoir rien de certain, personne
n’en demeurant d’accord & chacun le voulant
racompter à l’aduantage de son maistre ; mais il
demeure constant que la France faict par la mort
de Monsieur le Duc de Nemours vne perte des
plus considerables qu’elle ayt iamais fait de cette
nature, & Paris principallement pert auiourd’huy
vn de ses plus fidels protecteurs, ce grand

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Heros qui n’a iamais peu souffrir le Tyran qui
faict nos diuisions, non pas mesme dans ses prosperitez.
Et lors de la detention de Messieurs les
Princes il en donna des preuues si grandes & si
glorieuses qu’il est iuste de les faire sçauoir au public,
affin qu’vn chacun connoisse qu’il pert auiourd’huy
vne personne que l’interest particulier
n’a iamais peu détacher du party qu’il tenoit, car
incontinent apres qu’on eut arresté Messieurs les
Princes, Monsieur le Duc de Nemours fut le seul
dans Paris qui osa hautement blasmer cét attentat,
& si hardiment qu’estant venu aux oreilles
du Cardinal Mazarin, ne sçachant comment
gaigner ce genereux Prince, il luy fit offrir le
Gouuernement d’Auuergne de la part de la Reyne
& la sienne auec vingt mil escus de pension
s’il vouloit quiter le party de Monsieur le Prince
pour embrasser le leur, qui respondit auec autant
de generosité que de prudence à celuy qui luy en
porta la parolle. Monsieur dittes à la Reyne que ie
la remercie de sa bonne volonté, que si sa Majesté à
des graces à me faire, qu’elle donne la liberté à Messieurs
les Princes, car pendant que ie les verray dans
vne prison auec tant d’iniustice, ie ne sçaurois receuoir
de recompense, & puis que ie sçay fort bien que ie n’en
oy point merité de sa bonté par mes seruices, que sa
Maiesté attende que n’en puisse esperer par l’eslargissement

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de Messieurs les Princes, de l’interest des quels
le bien du monde ne sçauroit me separer, asseurez-luy
Monsieur que ie suis son tres-humble seruiteur, mais
pour M. le Cardinal, dittes-luy que ie n’ay iamais este
son amy, que ie ne le suis point, ny ne le seray de ma
vie.

 

Apres quoy peut on voir vne constance plus
ferme, vne generosité plus accomplie, ou vne
amitié plus parfaicte que celle de Monsieur le
Duc de Nemours, mais les actes qu’il a donné de
l’vn & de l’autre ne se terminent pas encores-lâ,
ils me fourniroient seuls à les raconter de quoy
faire de gros volumes, ie me contenteray d’acheuer
de vous declarer le reste de ce qui se passa sur
ce suiet.

La Reyne & le Cardinal Mazarin voyant que
ces offres ne pouuoient esbranler Monsieur de
Nemours, luy firent dire par M. de Vandosme
qu’on luy donneroit le meilleur des quatres
Gouuernemens qu’on venoit d’oster à Messieurs
les Princes dans leur prison, ou celuy qu’il trouueroit
mieux en sa biensceance, sçauoir Bourgongne,
Champagne, Berry, ou Normandie,
ce Duc respondit auec plus de fierté qu’auparauant
à son beau-pere, il ne sera iamais dit que le
Duc de Nemours s’est reuestu des despouilles d’autruy.
Ces parolles estoient bien capables de seruir d’exemple

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à de plus grandes barbes que la sienne,
s’il se trouuoit de cœurs genereux qui fussent à
l’espreuue de toute sorte de recompense comme
le sien ; ainsi nous pouuons dire que la France
pert auiourd’huy par sa mort l’homme du monde
le plus desinteressé, vn des plus genereux
Princes, & le Seigneur le mieux accomply qu’elle
ayt possedé de nos iours, que Monsieur le
Prince y pert son meilleur amy, & que Paris ne
sçauroit connoistre la perte qu’il y faict ; puis
qu’en fort peu de temps on l’a veu pour la liberté
de cette Ville parcourir les Prouinces, s’exposer
à toutes sortes de dangers, aller querir du secours
hors du Royaume, venir à la chasse des
Mazarins, & enfin espancher son sang auec tant
de joye, qu’il luy estoit aduis que celuy qui couloit
de ses veines ne luy estoit point si cher que
celuy qu’il empeschent que le Mazarin ne vint
faire ruisseler dans nos murailles par le carnage
general de tout ce qu’il y a de gens de bien dans
Paris ; Nous l’auons veu nous seruir de rempart
pour la deffence de nos Portes, n’estant pas encores
bien guery des premieres blessures qu’il
auoit reçeües à la deffaite du Mareschal d’Hocquincourt ;
enfin depuis qu’il a esté à la teste des
trouppes pour le seruice du publicq, on ne l’a iamais
veu qu’auec les marques de l’amitié qu’il

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auoit pour nous, que nous pouuons asseurer
estre si grande, que sa vie ne luy estoit pas si chere
que nostre conseruation. C’est vn tesmoignage
que ie dois rendre à la verité & à sa memoire, &
ce deuroit estre vn caractere de respect & de veneration
ineffaçable de nos cœurs, si nous estions
aussi reconnoissans, qu’il auoit de bonté pour
nous.

 

FIN.

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Anonyme [1652 [?]], RELATION VERITABLE. De ce qui s’est passé dans le combat de Messieurs les Ducs de Beaufort & de Nemours, auec le sujet de leur querelle. , françaisRéférence RIM : M0_3225. Cote locale : B_9_20.