Louis (XIV), De Guénégaud [signé] [1649], LETTRES DV ROY, ESCRITES A MONSEIGNEVR LE DVC DE MONTBAZON, PAIR ET GRAND VENEVR DE FRANCE, GOVVERNEVR ET LIEVTENANT GENERAL POVR LE ROY, A PARIS, ET ISLE DE FRANCE. SVR LE SVIET DES ARTICLES accordez par sa Maiesté à la Conferance de Ruel, & de Sainct Germain en Laye. , françaisRéférence RIM : M0_2280. Cote locale : A_1_74.
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LETTRES
DV ROY,
ESCRITES A MONSEIGNEVR LE DVC
DE
MONTBAZON,
PAIR ET GRAND
VENEVR DE FRANCE, GOVVERNEVR
ET LIEVTENANT GENERAL POVR LE ROY,
A PARIS, ET ISLE DE FRANCE.

SVR LE SVIET DES ARTICLES
accordez par sa Maiesté à la Conferance de Ruel,
& de Sainct Germain en Laye.

A PARIS,
De l’Imprimerie de la veufve RIBOT, demeurant au
Marché au Poirée, à l’Enseigne de la Seraine, proche
dés saincts Innocents.

M. DC. XLIX.

AVEC PERMISSION.

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LETTRES
DV ROY.

Ecrites à Monseigneur le Duc de
Montbazon, Pair & grand Veneur
de France, Gouuerneur & Lieutenant
general pour le Roy, à Paris,
& Isle de France.

Sur le suiet des Articles accordez par sa Maiesté, à la Conferance
de Ruel, & de sainct Germain en Laye.

MON COVSIN, le Public à veu par
les Articles signez à Ruel, le vnziéme
du present mois ; ce qui a esté arresté
en mon nom, auec les Députez de la
part de ma Cour de Parlement, de ma
Chambre des Comptes, Cour des Aydes ;
& Corps de ma bonne ville de Paris,
ayans plain pouuoir ; comme les interests
generaux & particuliers de tous
ceux qui ont pris part aux affaires presentes ont esté considerez :

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Et que ceux des Princes, Officiers de la Couronne &
autres qui ont pris les armes depuis les presens mouuemens
ont esté conseruez. Il n’y a aussi personne qui n’ait cognu
comme j’ay procedé auec vne entiere sincerité à l’execution
de toutes les choses qui ont esté promises de ma part, qu’aussitost
apres la signature desdites Articles les passages des
viures a Paris ont esté ouuerts de tous costez, & mesme que
sur ce qui m’a esté representé de la part du corps de ladite Ville
qu’il y auoit quelque difficulté aux passages des bleds par
les Riuieres de Marne & de Seine. I’ay faict publier mon Ordonnance
pour la liberté desdits passages, & le rétablissement
de tout commerce en ladite Ville. Ou en suite l’on a ressenty
l’abondance, & la diminution notable du prix de toutes denrées,
dont j’ay receu beaucoup de contentement, Et il ny a
rien qui ayt dépendu de moy que je n’aye faict pour le bien
commun de ladite Ville sans auoir voulu attendre l’effect des
choses qui m’auoient esté promises, m’estant contenté de
sçauoir que madite Cour de Parlement acceptoit le Traicté
de Ruel, en renuoyant vers moy les mesmes Députez qui
estoient allez de sa part audit Ruel, auec charge de me faire
entendre des remontrances pour obtenir de moy quelques
modifications sur aucuns Articles dudit Traicté qui concernoient
nostredite Cour. Comme aussi pour me representer
ce qui touchoit lesdits Princes, & les particuliers qui
estoient compris audit Traicté, Et apres auoir examiné lesdites
Remontrances : I’ay bien voulu accorder à madite
Cour tout ce qui a esté faisable pour sa satisfaction. Et quand
aux Princes, & à ceux qui les ont suiuis : Ie leur ay aussi
accordé tout ce que le bien de mon Estat à pû comporter, sans
souffrir vn prejudice notable : Et comme je ne puis juger

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quels seront leurs sentimens, encores que j’en veuille tousjours
bien esperer ; Neantmoins j’ay desiré vous faire cette
Lettre de l’auis de la Reyne Regente, Madame ma mere,
pour vous dire que mon intention est, à l’égard de toutes les
Compagnies Souueraines & du corps de Ville : Comme
aussi de tous les Bourgeois & Habitans de Paris, que ledit
traicté de Ruel soit plainement & entierement executé aux
conditions que i’ay depuis accordées aux Députez de madite
Cour de Parlement, quand bien lesdits Princes & ceux de
leur party ne s’y accommoderoient pas. Et que je ne fais demeurer
mes troupes aux quartiers ou elles sont presentement
pardeçà, que pour opposer à celles qui sont sous le commandement
desdits Princes ; En sorte qu’en demeurans arriuez
qu’ils ne puissent rien entreprendre contre mon seruice,
ayant resolu de faire retirer mes troupes vers la frontiere au
mesme instant que celles là seront licentiées, ne desirant rien
d’auantage que de soulager les Habitans de madite Ville, &
de donner moyen à ceux de la campagne qui ont beaucoup
souffert & souffrent encores à present par le sejour des troupes,
de se remettre dans leur labeur & repos ordinaire, A quoy
je vous exhorte de contribuer tout ce qui dépendra de vous,
& de prendre garde que par artifice & pour des interests particuliers
le rétablissement de la tranquilité publique ne soit
retardé ny empesché. Vous asseurant que je ne souhaite rien
auec plus d’affection que d’aprendre que tout soit en estat
que i’y puisse retourner faire mon sejour ordinaire comme
par le passé. Sur ce, je prie Dieu qu’il vous ait, MON
COVSIN, en sa saincte garde. Ecrit à sainct Germain
en Laye, le vingt-neufiéme jour de Mars 1646.

 

LOVIS.

DEGVENEGAVD.

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AVTRE LETTRE.

MON COVSIN, Estimant que pour
l’objet de mon seruice & restablissement
de la tranquilité de ma bonne Ville de
Paris, il est important que les Habitans d’icelle
eontinuent à faire garde aux portes,
i’ay bien voulu vous faire cette Lettre : Par
l’auis de la Reyne Regente Madame ma Mere, pour vous
dire que vous ayez à donner les ordres necessaires pour la
continuation de ladite garde, iusques à ce que les choses
estans entierement pacifiées, l’on la puisse leuer sans qu’il en
arriue aucun inconuenient. Et la presente n’estant pour autre
fin, ie prie Dieu qu’il vous ait, MON COVSIN, en
sa saincte garde. Ecrit à sainct Germain en Laye le trentiéme
iour de Mars 1649.

LOVIS.

DEGVENEGAVD.

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