LETTRE
DV
ROY
Enuoyée à Nosseigneurs de la
Cour des Aydes.
SVR L’ASSEVRANCE DE SON RETOVR
en sa bonne Ville de Paris.
A PARIS,
Chez P. ROCOLET Impr. & Libr. ordinaire du Roy,
& de la Maison de Ville, au Palais, aux Armes
du Roy, & de la Ville.
M. DC. XLIX.
Auec Priuilege de sa Majesté.
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DE PAR LE ROY.
NOS AMEZ ET FEAVX, Ayant esgard
aux diuerses Instances qui nous ont esté
faictes pour nostre retour en nostre bonne
Ville de Paris, & voyans à present
que les affaires qui nous auoient donné
sujet de nous aduancer vers nostre Frontiere
de Picardie, ne requierent plus nostre presence par
deça ; nos Armées de Flandres ayaus passe la Riuiere de
l’Escault, à la veuë de celle des ennemis commandée par
l’Arçhiduc en personne, quelles ont obligé de se retirer
auec perte & confusion, & ayans fait de nostre part toutes
les choses necessaires pour reprendre la Conference
du Traicté de la Paix, entre cette Couronne & celle d’Espagne
que les Espagnols auoient rompuë à Munster en
faisant retirer le principal Plenipotentiaire du Roy Catholique,
Nous auons estimé auec l’aduis de la Reyne
Regente nostre tres-honorée Dame & Mere que
rien ne pouuoit plus retarder nostre retour à Paris,
& nous aurions resolu de nous y rendre l’vn des
iours de la semaine prochaine, ce que nous auons
bien voulu vous faire sçauoir par ceste Lettre, comme
vne chose de laquelle nous auons bien iugé que
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vous receurez beaucoup de joye, vous asseurant
tousiours de nostre affection pour vostre Compagnie,
& la presente n’estant pour autre fin, nous ne vous
la ferons plus longue. Donné à Compiegne le onziesme
iour d’Aoust mil six cens quarante-neuf.
Signé, LOVYS Et plus bas. LE TELLIER.
Et sur la souscription est escrit.
A nos Amez & Feaux Conseillers les gens tenans nostre
Cour des Aydes à Paris.