Mengau, Jacques [?] [1652], REVOLVTION IMPERIALE DE LOVIS XIV. DIEV DONNÉ Contenant les liens de sa demarche pour paruenir a l’Empire Romain. Predit par l'Oracle François, Michel Nostra-Damus. , françaisRéférence RIM : M0_3547. Cote locale : B_3_7.
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REVOLVTION IMPERIALE DE
Louys XIV. Dieu donné, contenant les
liens de sa demarche pour paruenir à l’Empire
Romain.

Michel
Nostra-Damus.

CE n’est pas sans raison si les Philosophes ont
faict distinction de trois sortes d’Ames qu’il y a
en la nature, qu’ils appellent vegetante, sensitiue
& raisonnable, dont la premiere est attribuée
aux vegetables, la sensitiue aux animaux, & la raisonnable
aux hommes. Et par ce que les Animaux possedent la
sensitiue & vegetante, aussi le Prince de la nature leur a
donné toute puissance sur les vegetables : Et comme
l’homme possede la vegetante, la sensitiue & la raisonnable,
il luy a donné aussi toute puissance tant sur les animaux
que sur les vegetans pour en vser selon sa volonté. La cause
pour laquelle le Prince de la nature a sousmis les vegetens
& les animaux a l’homme, est de ce qu’il possede, toutes
les qualités des vegetens & des animaux : mais encores par
dessus la raison qui est vn abregé ou dependance de la diuiuité.
Et de la nous disons, que l’Ame qui est en l’homme est

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tres noble laquelle donne l’estre & la perfection au corps,
aussi sa nourriture est bien plus noble que celle du corps,
par ce quelle se repaist des sciences intellectuelles & incorruptibles,
& a mesure qu’elle reçoit quelque nouuelle intelligence,
elle se resioüit & se delecte du profit qu’elle en
reçoit, & entre toutes les sciences desquelles l’Ame se
repait & qui en reçoit plus de profit de ioye & de contentement,
est l’Astronomie & l’Astrologie (Salua Philosophia)
d’autant que par icelles on connoit les creatures impassibles
& in alterables & qui ne se changent iamais en aucune
autre essence, comme sont les corps supercelestes : de maniere
que par ces creatures on peut paruenir a la connoissence
du createur, & sçauoir d’iceluy iusques ou plus ou
moins l’entendement humain peut paruenir : mesme pouuoir
comprendre comme il est impassible & inalterable ; si
bien que les corps supercelestes estans crées a la perfection,
ne peuuent produire que des effects parfaits : Et comme
la forme Spherique est la plus noble entre touttes les
formes, telle qu’est celle des Astres, ils ne sçauroient aussi
produire que des effects tres nobles. Quanta leur mouuement,
il y en a qui tienent qu’il est naturel & d’autres disent
qu’il leur est volõtaire, sans qu’il leur soit alteratif ny impassible,
lequel ne cessera iamais, que iusques a ce qu’il plaira
au Prince de la nature, la fin du quel n’a iamais esté connu
non pas mesme des Anges n’y du Fils, mais seulement
du Pere Eternel, ainsi que sainct Matthieu a remarqué chapitre
24. lors qu’il a dict, neque Angeli, neque Filius, sed
solus Pater. Il y a grande apparence aussi que le mouuement
des Astres est volontaire. A-on iamais veu aucun mouuement
sans moteur ou principe de mouuement. Quant au
corps de l’homme il n’agit iamais & ne fait aucune action
que par le mouuement de l’Ame ; il faut donc que les Cieux
qui par leur mouuement, font agir toutes les choses sublunaires

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ayent vne Ame, & de la plusieurs Philosophes
ont appellé le Principe de leurs mouuement l’Ame du
monde, non pas seulement a cause de leur mouuement :
mais de ce qu’il y a grande relation auec nos ames & passant
plus auant que tout ainsi qu’il y a vne subordination
de la cause superieure a l’inferieure, nos corps sont subiects
a l’Ame qui les possede, puis qu’ils nagissent que par leur
mouuement, ainsi nos Ames qui sont contingentes & attachées
au corps sur lesquels les Astres influent leurs radiations
passionement les s’entiments de l’Ame successiuement
apres celle du corps, & qu’il ne soit ainsi, a ton iamais
veu de desordres en la nature, ny aucun changement
de temps qu’il n’est este predit par des Eclipses de Lune, ou
du Soleil, de cometes & autres prodiges causés par les
Astres qui presagent tantost la guerre, tantost la peste, tantost
la famine, tantost des maladies populaires ainsi qu’on a
veu la presente année, tantost des mortalites d’hommes &
d’animaux, tantost de grands deluges d’eau, & mille autres
mal-heurs que nous voyons arriuer de temps en
temps, qui est ce qui cause tous ces euenements, mesmes
les passions des hommes(que l’Ame du monde) que nos
Anciens Philosophes ont voulu appeller autrement intelligence
motrice, qu’on lappelle comme l’on voudra, ie sçay
bien qu’il ny peut auoir aucune intelligence sans entendement,
ny entendement sans Ame qui donne par consequent
le mouuement au corps, les Astres qui sont en grand
nombre & qui se muuent par certain ordre successif & par
vne intelligence commune influent leurs vertus, non pas
seulement sur les choses sublunaires, que sur touttes les
choses qui sont au dessous deux, & qui luy sont communes
& aptes par leurs influences ainsi que nous voyons,
non seullement par les effects du luminaire de la Lune,
qu’elle reçoit du Soleil mais aussi de toutes les autres planettes :

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mais nostre ame qui n’est point composée des quatre
Elements me dira quelq’vn, les Astres n’auront point de
pouuoir sur icelle, ie voudrois demander a celuy la quand
vn homme qui est plein de vin qui chancelle & qui vague
sa ela, & qui parle a batons rompus, est ce l’Ame qui
faict parler c’est homme de la sorte sans rime ny raison &
qui tombe par terre a tout moment, n’est ce pas le vin qui
par sa chaleur enuoye des vapeurs au çerueau qui luy troublent
lentendement, il en est de mesme des Astres, mais
d’vne autre maniere plus s’ensible a l’Ame que non pas au
corps la conduisent dans des dangers & des passions soit a
bien, soit a mal si c’est dans vne action mauuaise, les ignorans
disent que c’est le diable qui luy a faict faire cela, ie ne
veux pas desnier que le diable ne se mesle par fois dans les
actions mauuaises & a mesure qu’il preuoit que les Astres
influent vne telle action, desquels il en peut auoir la connoissance
aussi bien que les hommes : mais encores plus
(ayant l’Ame Angelique) mais non pas tousiours que
quand Dieu le luy permet n’ayant point aucune puissance
sur nous que par permission quand elle luy est donnée &
qu’il ne soit ainsi, le diable ne demanda-til pas vn iour la
permission a Dieu pour troubler & inquieter le bon homme
Iob, & que Dieu luy donna toute permission pour l’inquieter
quant au corps : mais non pas sur son Ame que
Dieu luy reserua, combien de personnes se sont donnez au
diable pour estre fortunées au ieu, & si pour cela il n’a point
eu aucun pouuoir sur iceux, c’est pour vous dire que ce n’est
pas tousiours le diable qui nous faict faire des actions mauuaises
quoy qu’il en est la volonté, mais bien l’Ame du
monde, ce n’est pas a dire que les Astres ayent aucune volonté
premeditée, que celle que la nature luy a donnée
dans ses mouuements, qu’on nous figure comme vne roue
de fortune : car a mesure qv’n bon ou mauuais aspect influe
sur nous, nostre Ame qui est contingente au corps, se ressent

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de ses influences : Et de la il arriue qv’ne personne qui
sera née de pauures parens paruiendra a l’Empire, a la Royaute,
aux Magistratures, aux Gouuernements, & d’autres
qui seront nés de peres Empereurs, Roys & grands Monarques,
deuiendront a la mendicité, ainsi que nous auons
veu & voyons tous les iours, mesmes en Alemagne a cause
des guerres continuelles, en Angleterre par la mort ignomineuse
du Roy.

 

Et au contraire Othoman né de pauure parens paruint
a l’Empire d’Orient, & plusieurs autres pendant les siecles
passez. Combien de personnes n’a ton pas veu pendant ce
siecle, qui sont venus dans Paris auec des sabots a leurs
pieds, a cause de leur pauureté & que neaumoins on les a
veu mourir riches de plus de huict cens mille escus ? combien
de laquays & de marmitons ne voit on pas dans Paris
qui possedent plus de cent mil escus, est ce par leur bon esprit
& subtilité qu’il ont gaigné de si grandes sommes de
deniers & au contraire, combien de personnes notables &
de grand iugement qui frequantent la Cour, qu’au lieu de
deuenir riches sont tombez dans la mendicité, & au contraire
Charles d’Albert Gentil-homme de la comté
Conestable de France, sans auoir d’Anguien, de vient
mis l’Espée au vent, c’est pour vous dire que ce n’est pas par
nos merites que nous paruenons dans les dignitez, il faut
donc que ce soit par quelque cause superieure qui nous a
tire & nous esleue par fois dans les dignitez & par fois nous
abaissent au dessous d’icelles.

Ce que i’en dis, ô bons François, c’est pour respondre a
tous ceux qui ont voulu contredire a l’Horoscope Imperial,
disant qu’il seroit impossible q’vn Ieune Monarque
tel qu’est nostre bon Roy Louys quatorze Dieu
donné, puisse paruenir a l’Empire Romain veu sa ieunesse
& la mauuaise conduite de son Estat, C’est par la ô

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Esprit critique que ie te veux prendre & te faire voir en
deux façons, comme les hommes paruienent d’ordinaire
dans les charges d’honneur, & bien souuent l’ors qu’il semble
qu’il ny a aucune apparence, c’est ce aussi qui estonne la
plus part des esprits qui n’ont point la connoissance de ces
sciences, l’vne sera par la voix de Dieu & l’autre par l’influence
des Astres, car a bien parler l’vne est dependant de
l’autre, d’autant que le faict des Astres depend de la precience
de Dieu, lequel faict n’aistre les personnes au iour
& moment que les Astres se doiuent rencontrer pour faire
le faict qu’il a premedité & qu’il ne soit ainsi, Car dan
raporte la figure de la Natiuité de Iesus Christ & faict
voir par icelle comme Dieu deuoit mourir de la main des
Bourreaux, suiuant l’influence des Astres : C’est pour vous
dire comme Dieu le Pere auoit premedité de toute Eternité,
qu’il faloit que son Fils mourut pour le rachapt de
nos Ames, pour c’est effect il falloit aussi que les hommes
y fussent portez, par quelque cause superieure telle que
sont les Astres, ie veux dire aussi que Dieu a faict n’aistre
nostre bons Roy Louys quatorze Dieu donné, pour estre
Empereur des Romains : mais a vn temps que les Astres
estoient disposez pour influer vn tel euenement, dans la
centurie cinquiesme quatrain six lors qu’il dit, de Roy viendra
Empereur pacifique, & par le quatrain soixante sept de
la sixiesme centurie, dit que celuy qui sera gouuerné par
le Cardinal Mazarin, paruiendra bien tost a l’Empire, qu’il
faut entendre par ces mots, au grand Empire paruiendra tost
vn autres, si par l’Horoscope Imperial n’auions pas suffisament
faict voir tout ce que nostre Oracle dit en faueur
de sa Majesté, pour raison de leuenement a l’Empire Romain,
vous auriez occasion de nous en demander de plus
amples authorisez : mais comme i’estime que cela vous
doit satisfaire n’en parlerons pas d’auantage, mais seulement

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des liens de sa demarche pour y paruenit, & la
cause & le subject qui l’obligeront de sortir hors le
Royaume pour aller en Italie, quoy qu’il ny aye iamais
pensé & pour vous faire voir comme nos pencées se
changent de temps en temps, mesmes a tout moment,
pour cause du raport qu’il y a entre l’Ame
du monde, (c’est a dire du premier Mobille) auec
la nostre, que bien souuent ayant resolu de faire
quelque choses dans vn moment on change dauis
& faict tout le contraire & de la s’en est en suiui vn
prouerbe qu’on dit, l’Homme propose & Dieu dispose,
c’est pourquoy il faut aduoüer que le faict qui
ce faict par l’influence des Astres, est vn effect qui
se faict par la precience de Dieu, qui a preueu de
tout temps nos pencez & nos inclinations, preuenir
par l’influence des Astres, nous a laisé nostre
liberal Arbitre pour les suiure, ou de ne les suiure
point, contre lesquelles Dieu a faict ses Commandements,
ainsi que nous voyons dans l’Histoire de
Saül, auquel Dieu auoit ordonné de destruire tout
le peuple malechite, iusques aux animaux, a
celle fin que la memoire en fust tout a faict perdue,
Saül ne le fist point, il fut aussi recompencé selon
ses demerites & sa desobeissances, Dieu sçauoit bien
sil le feroit, ou sil ne le feroit pas, Dieu sçachant
qu’il ne le feroit point, il sembloit de prime abord
qu’il y auoit de l’iniustice a Dieu de le chastier, mesme
de luy auoir commandé de faire vne chose qu’il
sçauoit bien, que Saül ne la feroit point. A cela
les Theologiens vous respondent deux choses, l’vne

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qu’il y a deux ordres a Dieu, par le premier, les hommes
ne sçauent point pourquoy Dieu faict ce qu’il
faict que par vne grace particuliere : & quant au
second l’homme les sçait par les causes secondes qui
sont les Astres : Et comme Saül auoit l’option de
le faire ou de ne le faire pas, ne l’ayant point faict
Dieu le chastia, en luy ostant la vie & celle de ses
enfans. De quoy seruiroit le liberal Arbitre aux
hommes, sils n’auoient le chois de suiure leur volontés
& leur inclination, quoy quelle prouienne
par le faict des choses Superieures, c’est pour vous
dire que difficillement les hommes se peuuent destourner
des inclinations, que les Astres les induisent
que par quelque grace particuliere, si ce n’estoit
vn effect de la precience de Dieu, en vain auroit
il fait des commandements.

 

Enfin il faut auoüer qu’il y a relation entre
la pensée de nostre ame & l’inclination de nos
corps ; ce n’est pas adire aussi que la pensée suiue
tousiours l’inclination : mais bien plus tost l’inclination,
la pencée, car autrement il sembleroit
que l’homme n’auroit point le liberal Arbitre, ny
d’option pour eslire le bien ou le mal, & les sçauoir
distinguer l’vn de l’autre, ce qui est commun
aux Animaux en quelque façon, & bien que le
corps ne soit que l’instrument de l’Ame, si est ce
pourtant que l’Ame suit bien souuent les passions
du corps, a cause de l’inclination de ceste Ame
vniuerselle qui luy influe ses raisons ocultement,
c’est pourquoy les Philosophes ont dit, Sapiens dominabitur
astris, Pourquoy les Philosophes auroient

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ils dit que le sage dominera les Astres, si l’Ame raisonnable
n’auoit quelque puissance par dessus celle
de l’vniuers ou du monde ? Ptolomée la definit
en ces termes, Ille dominabitur astris qui effectus prouenientes
ex ipsis astris potest impedire vel prohibere, sed
hoc potest facere vir sapiens, de maniere dit Ptolomée
que celuy la sera dominateur des Astres, qui aura
la connoissance de ses effects, il les pourra esuiter
plustost que celuy qui n’en aura point la connoissance,
celuy la aussi sera estimé le plus sage.
Si on eut demandé vn iour auparauant, a ceux qui
furent tués dans le Cimetiere sainct Innocent, en
salüant a coups de mousquet la memoire de leur
Sergent qu’on auoit enterré, que ce malheur leur
deuoit arriuer, a sçauoir mon s’ils y fussent allez,
ie ne le pense pas, car autrement il auroient esté
estimez imprudents & n’auroient pas suiui le precepte
du sage ny de Ptolomée, dequoy seruoit
la prudence, si l’home ne s’en seruoit au besoin,
estoit il necessaire de tirer des coups de mousquets
sur vn tombeau, ce n’est pas vn effect de la prudence,
quand on faict vne action qui n’est pas nesecitée
quelle gloire, ont ils aquise en mourant de
la sorte (sotise plus tost que prudence) voila comme
quoy l’on traicte tous ceux qui se laissent conduire
a leurs passions, & inclinations mauuaises,
il est vray que la prudence ny la sagesse ne se rencontrent
pas bien souuent auec la ieunesse ; ce n’est
pas aussi a ceux la qu’il faut donner la conduite
des republiques, mais a des hommes prudens &
auancez en age, particulierement au Gouuernement

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des Royaumes, par ce qu’ils inclinent plus a
la Paix qu’a la Guerre, d’autant qu’en icelle on
y treuue son repos & au contraire dans la guerre,
toutes sortes de mal-heurs & d’inquietudes. Enciennemẽt
on n’ellisoit que des personnes bien agées,
pour la conduite des Republiques, mesmes dans les
Magistratures, par ce que pendant la longueur du
temps ils auoient apris a deuenir sages.

 

La passion que i’ay de vous exprimer la sage
conduite de l’Estat me faict dire, que de la mesme
façon qu’il est gouuerné & conduit, les peuples
se gouuernent, d’autant que les premiers Ministres
sont comme la roüe maistresse d’vn artifice qui
donne le premier mouuement a toute la machine,
l’Ame du monde qui est le premier mobile qui
faict marcher tous les Astres, par lesquels nous respirons,
d’autant que par leurs mouuements & radiations
se forme vn esprit vniuercel, qui anime
toutes les creatures sublunaires, disons que nostre
bons Roy est ceste voüe mestresse ou metaphorique
qui donne le premier mouuement a son Estat, &
que les Ministres sont le corps qui contient tous
les rouages de ses pensées populaires, si sa Majesté
faict quelque demarche honorable comme il y
a grande apparence, son peuble la fera aussi tout
de mesme, pour ce faire il faudroit qu’il reuint
premierement a Paris, pour donner quelque lustre
a son peuple, ce que ie ne crois pas, toutesfois
s’il y vient ce ne sera pas pour long temps, pour
cause que ie ne serois dire, les notables auront
beau a la prier & persuader pour venir a Paris,

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par ce qu’il n’en sera faict que ce qu’il plaira, a la
destinée qui est vn effect de la precience de Dieu,
si faut il quelle marche bien tost du costé d’Italie,
pour reçeuoir le Sceptre Imperial, ainsi que nostre
Oracle a remarqué (du costé de Sauonne)
centurie huictiesme quatrain neuf quand il dit,
Pendant que l’Aigle & le Coq a Sauonne seront vnis,
Pour c’est effect il arriuera de grands desordres en
Italie qui l’obligeront d’y aller, Dieu veille qu’il n’en
arriuent point en France, au mois de mars qui
vient, ainsi que nous en sommes menassez par nostre
Oracle centurie onziesme six cent cinquante
deux, quand il dit.

 

 


La grande cité qui n’a pain a demi
Encor vn coup la sainct Barthelemi
En grauera au profond de son ame
Nismes, Rochelle geneue & montpellier
Castres lyon, mars entrant au billier
Sentre batront le tout pour vne dame

 

Et par le quatrain cinquante deux de la neufiesme
centurie, nostre Oracle en dit autant ou plus
si vous voulez en voicy les propres termes.

 


La paix s’a proche d’vn costé & la guerre
Onques ne fut la poursuite si grande
Plaindre homme femme, sang innocent par terre
Et ce sera de France a toute baude

 

La paix s’a proche d’vn costé la voila demi
faicte : mais sera telle de durée si ce la est, qui le
voudra asseurer, non pas moy, qu’on lie la concordance
de ces deux proganostique. On treuuera
qu’il y en aura quelqu’vns de mal contans,

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l’année qui vient immediatement apres que la
paix sera faicte auec l’Espagne, d’ordinaire Paris
n’a point du pain qua-demi, Dieu veille qu’il en
aie autant l’année qui vient, si vous obseruez ponctuellement
l’aduis que ie vous donne par la suite
de cette partie, ie vous assure que vous en aurez
plus qu’il ne vous en faudra.

 

FIN.

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