Rantzau, Josias de [signé] [1649], LETTRE DE MONSIEVR LE MARESCHAL DE RANZAV, GOVVERNEVR DE DVNQVERQVE, A MONSEIGNEVR LE DVC D’ORLEANS. , françaisRéférence RIM : M0_2024. Cote locale : C_3_30.
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LETTRE
DE MONSIEVR LE MARESCHAL
DE RANZAV,
GOVVERNEVR DE DVNQVERQVE,
A MONSEIGNEVR LE DVC
D’ORLEANS.

A PARIS,
Chez ROLIN DE LA HAYE, au Mont Sainct
Hilaire, ruë d’Escosse.

M. DC. XLIX.

AVEC PERMISSION.

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LETTRE
DE MONSIEVR LE MARESCHAL
de Rantzau, Gouuerneur de Dunquerque, à
Monseigneur le Duc d’Orleans.

MONSEIGNEVR,

Voyant approcher le temps de la campagne, en laquelle
apparemment les ennemis viendront m’attaquer
dans cette place, & que Monsieur le Cardinal ne
daigne respondre aux deux dernieres Lettres que ie luy ay escrittes ;
le m’addresse à vostre Altesse Royale, pour la supplier tres-humblement
de donner les ordres necessaires à la conseruation d’vn dépost
si pretieux, que ie n’ay pû ny deu confier à d’autres, non pas mesme
durant vne partie de cét hyuert, parce qu’il est trop cher & trop considerable
au Roy ; & que ie suis resolu de le luy conseruer si soigneusement,
qu’il ne me sera iamais rauy que par ma mort.

Et c’est sur ce dessein, Monseigneur, que ie luy ay declaré ouuertement
la resolution que i’ay prise, de ne point enuoyer vne partie de
cette garnison contre Paris, quelque instance qu’il m’en ait faite, ny
d’abandonner vne conqueste si glorieuse à vostre Altesse, & au bonheur
de Monsieur le Prince.

Ie ne doute point que Monsieur le Cardinal trouuant à son goust
vne des Loys de ce fameux Legislateur d’Athenes, par laquelle il
auoit ordonné punition contre ceux qui ne prenoient aucun party ; &
que mon refus l’ayant touché sensiblement dans la passion qu’il a
pour la vengeance, il n’ait fait des efforts extraordinaires pour me
perdre aupres de la Reyne ; & mesme que m’estant vn peu estendu en
ma derniere, pour luy découurir mes sentimens en hõme de bien, sur
les diuers subjets de tant de reproches dont il est accablé, il ne tasche
encore par toutes sortes d’artifices de me ruiner dans l’Esprit de vostre
Altesse.

Mais si j’estois asseuré que cette Lettre fust tombée entre vos mains,
je serois certain que vous y trouueriez dequoy iustifier ma resolution,
puisque vous y verriez à peu prés, Monseigneur, ce que i’ay crû estre
obligé de luy mander, depuis la perte fatale de Courtray, auec vne
intention toute pure, pour le bien de sa reputation, mais beaucoup
plus encor pour celuy de l’Estat ; & s’il a fait entendre quelqu autre
chose à la Cour, ie n’en suis point l’autheur.

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Apres luy auoir donné plusieurs aduis des menaces & des nouueaux
desseins des ennemis, & sur tout, des manque mens que ie remarque
en nos places voisines, ie le priois de persuader à la Reyne, que ma
presence estoit necessaire en cette Frontiere, & de considerer luy-mesme,
qu’estant en France, ce que luy & moy nous y sommes, ie ne
pouuois fauoriser son dessein en allant commander contre la capitale
du Royaume, sans danger pour l’Estat, & sans imprudence pour moy,
puisque c’eust esté pour faire éclater plus hautement l’auersion & la
haine que la nature inspire contre les estrangers parmy toutes les
nations.

Il est vray, Monseigneur, qu’il m’est eschappé quelque legere marque
de la douleur que i’ay sentie, non seulement de ce qu’en cette
occasion si importante, & en laquelle il hazarde la perte de l’Estat, il
a trouué trop de facilité en vostre Altesse, & trop de feu dans l’esprit
de Monsieur le Prince, pour eschauffer vn party qui a esté formé
si à contre-temps, & qui d’abord excita contre l’vn & l’autre vn murmure
si general ; mais ç’a esté, Monseigneur, sans sortir des termes
de mon deuoir, & sans blesser en façon quelconque le respect qui
m’est inuiolable enuers le Sang Royal.

La nature vous a fait naistre auec trop de douceur, & vous a rendu
trop amoureux de la prosperité de ce Royaume, pour vouloir approuuer
le sentiment de [1 mot ill.], qui estimoit bien-heureux le vieux
Priam, d’auoir veu mourir auec luy les richesses & la beauté de son
pays ; & l’on peut bien dire que si vostre Altesse Royalle auoit eu
moins d’affection pour cét autre homme qui la possede si absolument,
elle n’auroit iamais laissé tout oser & tout entreprendre à la
violence & à l’ambition du Cardinal. Celuy-cy s’est imaginé que ie
n’auois rien de meilleur à luy persuader que la continuation d’vne
guerre qui a lassé toute l’Europe, & qu’il n’estoit n’y bien-seant ny
glorieux à vn homme de ma profession, de luy representer des voyes
plus douces & plus legitimes que celles qu’il a prises & qu’il a suiuies,
pour la durée de sa fortune.

Il a creu qu’il n’appartenoit qu’à luy de raisonner sur les maximes
de la plus excellente politique, & que i’estois ou trop ignorant ou
trop temeraire, pour toucher à la sublimité de sa science.

Mais ie n’ay pas laissé de luy dire qu’il ne deuoit iamais donner atteinte
aux loix & aux maximes du Royaume, ny choquer en aucune
façon ses premieres puissances ; qu’il deuroit enseigner au Roy
par sa conduite, que les Souuerains doiuent porter leurs subjets dans
leur sein, & non pas les fouller aux pieds ; que dans sa profession,
de laquelle il a banny la pieté, encore qu’elle en doiue estre inseparable,
il deuoit auoir appris que l’Illustre conducteur du peuple
choisi, & que les plus doctes appellent l’Arbitre de Dieu enuers les
hommes, n’a iamais institué de loy ny de punition, sans faire priere

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à son Maistre, ny sans luy demander sa volonté ; que ce diuin homme
asseure les Rois que leurs Sceptres & leurs Couronnes n’ont
point de plus ferme appuy que celuy des Loix, & que ceux qui regnent
bien, regnent long-temps. Que les Perses faisoient mourir
ceux qui faisoient des loix nouuelles ; & que l’vsage des Locres, les
obligeoit de venir la corde au col, lors qu’ils en presentoient de pareilles,
afin qu’ils fussent estranglez dés l’heure qu’elles auroient esté
trouuées mauuaises.

 

Cependant, Monseigneur, toute la France ne manque pas de iuger,
si celuy qui a voulu passer pour le Conducteur ou le premier
Ministre de ce grand Estat, en a vsé de cette sorte, & s’il a iamais
creu, que ceux qui recherchent auec ambition la puissance de regner
iniustement, ne voyent iamais que par vn faux iugement l’vtilité des
choses, sans regarder la peine des loix qu’ils violent, ny l’infamie
qu’ils encourent, & qui est le plus insupportable de tous les chastimens ;
elle voit maintenant si l’abstinence des Princes, de ceux qui
gouuernent & de ceux qui les enuironnent, nourrit l’affection des
peuples, & si les Estats peuuent auoir de meilleurs fondemens que
la concorde ; s’il vaut mieux conseruer sa reputation par l’amour de
la justice, que de la perdre en mettãt au hazard la ruïne generale ; si la
plus dãgereuse peste & qui cause plus de mal en la vie humaine, n’est
pas de feindre la connoissance auec laquelle on veut executer quelque
dessein pernicieux ; elle connoit enfin si celuy qui ne sçait faire la
guerre non plus que la paix, est digne du secours, de la protection &
de la flaterie des Grands.

Comment est-ce, ie vous supplie, Monseigneur, que ce Ministre
peut respirer sans crainte, & viure sans douleur, s’il est vray que la
malice boit elle-mesme la plus grãde partie de son venin ? Car y a-t’il
vn homme au monde plus mal-heureux en sa reputation que celuy
cy ? Et si l’on dit que Cesar menaçoit autrefois Neptune de luy faire
abolir ses sacrifices, à cause qu’il se trouuoit mal-traitté sur mer par
les orages, ne semble-t’il pas que celuy dont le monde ne parle auiourd’huy
qu’auec horreur, ait mesme entrepris la ruïne des choses
saintes, & que la licence qu’il donne par tout, n’attaque pas moins
la diuinité que les biens & la liberté de tous les Ordres ? Ignore-t’il
que sa retraitte est necessaire, & qu’il peut encore la faire auec la
conseruation de sa vie & celle des biens qu’il emporte ? ou bien
veut-il enfin que cét aueuglement que luy cause le faste & l’orgueil,
nous fasse tomber d’vn mesme pas auec luy dans le precipice qu’il ne
pourra plus eschapper ?

Se doit-on estonner si celuy qui cherche sa perte, trauaille à celle
des autres ; si celuy qui est ennemy de son propre repos, n’a point
d’objet plus delicieux que les tourmens du genre humain ? Combien
cette humeur est-elle contraire à celle de ce sage Areopagite, lequel
ne respirant que la tranquillité publique, reprochoit tousiours au

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Senat d’Athenes, qu’il ne signoit iamais de traitté de paix qu’auec
des robbes de deüil ? Mais qu’elle difference peut-on faire du genie
& de la conduite de nostre Ministre auec celle du tyran Bazilide, qui
pour assouuir sa conuoitise barbare, vouloit que ses subjets les Moscouites
luy apportassent en forme de tribut des verres plein ; de
leurs propres sueurs ? Ie ne parle point, Monseigneur, de la perte publique
dõt la France vient d’estre affligée par la mort de Mr de Chastillon,
de qui la valeur m’estoit si conneuë&; la bien-veillance si chere ;
ie ne dis rien de celle de Monsieur de Clanleu, de qui la generosité
& l’industrie au fait de la guerre, n’ont pas esté moindre, que
son mal-heur : ny de tant d’autres qui s’estoient signalez par leur seruice
aux grandes occasions. Ie ne touche rien non plus de la barbarie
du peuple Anglois, de qui le Prince legitime laisse à estudier apres
sa mort, & aux Souuerains les regles du vray gouuernement, & aux
subjets cette sousmission & ce respect que la Sagesse diuine leur ordonne
de garder enuers ceux qu’elle a establis pour ses Lieutenans,
c’est à dire, Mõseigneur, pour les Protecteurs & les Peres des Peuples.

 

Mais enfin, ie laisse la voix libre au public, à qui on ne la peut oster
ny pour donner ses louanges aux gens de bien, ny pour faire entendre
ses plaintes sur les desordres que l’on fait commettre contre
l’innocence & la saincteté mesme.

L’on dit que les rouës du chariot de Pharaon demeurerent long-temps
en veuë sur le riuage de la mer, pour marque d’vne punition
si fameuse.

Cét exemple a plû sans doute à Monsieur Mazarin autant que celuy
d’Angleterre est cruel, odieux à tous les autres Peuples, & tout à fait
contraire à l’vsage & aux loix fondamentales de la Monarchie Françoise,
où les Roys ont tousiours esté & seront eternellement les delices
de leurs subjets. Et sans doute, Monsieur le Cardinal n’a pas assez
fait de reflexion sur cét amour, qu’il a entrepris d’irriter par cét
esloignement du Prince, ou bien c’est qu’il sçauoit que c’estoit l’vnique
moyen pour tout perdre, & qu’il en auoit le dessein.

Quoy qu’il en soit, Monseigneur, il est certain que son humeur est
telle, que si quelque chose le fasche, c’est que sa puissance n’a pas
autant d’estenduë sur la mer que sur la terre, comme celle de Dieu,
ayant peut-estre ouy dire que ceux qui gouuernent les hommes, doiuent
paroistre & viure parmy eux comme des Dieux ; mais s’il se trouble,
c’est parce que tout autant d’hommes qu’il voit, ne courent
point à sa deffense, & qu’il apprend que tous ceux qui naissent, ne
viennent pas au monde tous armez, cõme ces enfans de Lacedemone,
qui sortoient du ventre de leurs meres auec des formes de lances
marquées sur leur costés. Il n’a garde de se contenter à la façon
des Perses, en faisant fouetter seulement les vestemens des condamnez.
La Clemence qui couronne la Vertu & la Reputation des Heros,
n’a iamais pû trouuer de place en son esprit. Depuis le tẽps qu’il

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domine, la foy, qui est tousiours fondée sur la Iustice, & qui est vne
constance & vne verité inuiolable des choses qui sont promises, ou
pour le bien public, ou pour l’vtilité particuliere, ne sera tantost plus
connuë ny gardée en ce Royaume si les maximes de cét homme n’en
doiuent estre bannies ; & cela, Monseigneur, à la gloire des infideles
& à la honte des Chrestiens. Vostre Altesse sçait mieux que
moy, que la plus parfaite gloire de quelqu’vn consiste en l’amour que
luy porte la multitude, en la confiance qu’elle a en luy, & en l’honneur
dont elle l’estime digne auec vne certaine admiration de tout
ce qu’il fait ; que cét amour du peuple, procede principalemen de l’opinion
qu’il a de la liberalité, de la iustice &; de la fidelité des plus
grands hommes, & qu’elle est enfin la plus asseurée gardienne de la
felicité des Princes.

 

Pour vne marque eternelle d’vne punition tres-rigoureuse de l’esprit
humain qui ne voulut pas se contenir lors qu’il le pût, maintenant
qu’il voudroit bien iouyr de ce parfait repos qu’il trouua
dés le premier moment de sa creation, il n’en a plus la liberté ny
le pouuoir ; il se sent diuersifié par maniere de dire dans la varieté de
ses desirs : de sorte qu’en mesme temps qu’il entre en quelque repos,
il cherche à se donner du tourment & des inquietudes, & puis
se trouuant agité dans la crainte des euenemens fascheux, & dans
la difficulté des affaires, vne honteuse inconstance le rappelle au repos,
duquel il n’a pas si-tost commencé de iouyr, que par ce mouuement
déreglé qui le trauaille sans cesse, il est prest de retourner dans
les employs au bruit qu’il se figure d’entendre & dont le monde le
seduit.

Cette maladie est contagieuse & commune à toute la race des
hommes ; mais il faut auoüer, Monseigneur, que les Estats sont bien
mal-heureux qui tombent en des mains, en qui la vertu & la science
n’ont iamais esté employées pour tascher du moins à guerir cette foiblesse,
a qui l’ambition & l’auarice commandent aueuglement, qui
ne laissent rien eschapper pour accroistre les biens & la grandeur
particuliere de quelque famille ; & par qui enfin nous voyons embrasser
si laschement les soins de la fortune publique.

Au reste, Monseigneur, l’on a iuste sujet de craindre, si mes sentimens
ne me trompent, que la Politique par laquelle nostre Ministre a
mises les affaires où elles sont, ne luy ait pas fait exactement considerer
quelles sont les forces & la nature de l’ennemy qu’il attaque. Oüy,
Monseigneur, j’ose croire que les tromperies de l’erreur l’ont emporté,
puis qu’il ne s’en trouue point de plus farouche, qu’il n’est pas
moins redoutable que vil, qu’il est d’autant plus à craindre qu’il n’écoute
point de raison en ceux qui ont affaire à luy, qu’il ne peut estre
adoucy par aucune reflexion sur l’equité, ny flêchy par les prieres, ou
par les remonstrances des plus sages ; Car ce monstre qui est le ventre

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d’vne populace affamée, ne pardonne dans sa fureur, ny aux choses
diuines, ny aux puissances humaines.

 

Iugez s’il vous plaist, Monseigneur, du coup qu’il peut faire, si l’on
deslie ses chaisnes, & si la derniere necessité oblige ceux qui le retiennent
de luy lascher vne fois les mains qui le captiuent.

C’est alors qu’emporté par la rage du desespoir il diroit plus resolument,
que les grands Capitaines ne disent à leur soldats sur le point
de combattre ; il est enfin necessaire d’aller, d’où il n’est pas besoin
de retourner ; & c’est ainsi que ie me figure de le voir marcher contre
son ennemy à la façon d’vn fleuue débordé, & qui fait prendre la
fuite aux ames les plus fermes & les plus asseurées.

En repassant dans l’Esprit de vostre Altesse Royale, Monseigneur,
la bonté, la magnificence, & les delices de Paris, qui est le noble
cœur de ce grand Corps maintenãt agité dans toute son estenduë, de
grace, qu’elle daigne se souuenir de la cruauté du iugement qui fut
rendu contre l’Illustre Pucelle, par quelle race de gens, & auec quelle
douleur vn veritable François cria, iniustice, lors que ce beau corps
estant reduit en cendre, on trouua son cœur tout entier.

Mais sans m’arrester à faire d’application, il est temps que ie laisse
aux belles lumieres du grand Esprit de vostre Altesse, à iuger de tout
ce qu’elle voit que ie voudrois bien dire en cét endroit ; & que ie la
supplie tres-humblement à la fin de cette Lettre, qu’il luy plaise de ne
condamner pas tout d’vn coup des sentimẽs que mon zele m’inspire
sans passion, & que ma franchise me fait conceuoir sans enuie ; de me
croire toûjours fidele & toûjors prés à mourir pour le seruice de l’Estat.

De vouloir faire en sorte que ie luy puisse conseruer ma vie auec les
moyens de conseruer au Roy cette place si importante, & si digne de
jalousie ; de m’honorer tousiours de la protection de vostre Altesse
aupres de la Reyne, contre les mouuemens & les desseins d’vn homme
que ie n’ay iamais offensé ; mais sur tout, ie la conjure qu’en détournant
vn orage qui peut aneantir toutes les conquestes du Roy &
desoler tout le Royaume, elle ne souffre plus que l’on vsurpe sur
l’Esprit de la Reyne, l’Authorité Souueraine, auec laquelle vous pouuez
ensemble & dés maintenant, donner le repos à la France, procurer
la tranquillité, à plus de la moitié de l’Europe, & peut-estre vn
iour le Salut à la Chrestienté.

Ce sont les vœux que sait pour la gloire immortelle de vostre Altesse Royale,

A Dunquerque ce 26 Feb. 1649.

Son tres-humble & tres-obeïssant
seruiteur RANTZAV.

Il est permis à Rolin de la Haye, d’Imprimer la Lettre cy-dessus, auec
deffenses à tous autres de l’Imprimer. Fait à la Chambre des Dépesches le 3.
Mars 1649.

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