France, Gaston de (duc d'Orléans) [signé] / Bourbon-Condé, Louis II de [signé] [1648], LETTRES DE MONSEIGNEVR le Duc d’Orleans, & de Monsieur le Prince, A Messieurs du Parlement. , françaisRéférence RIM : M0_2270. Cote locale : A_1_30.
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LETTRES
DE MONSEIGNEVR
le Duc d’Orleans, & de Monsieur
le Prince, A Messieurs du
Parlement.

A MESSIEVRS DE LA COVR
de Parlement du Roy Monseigneur &
Nepueu, à Paris.

MESSIEVRS,

Vous sçauez les soings que i’ay pris pour accommoder
les affaires presentes, & y apporter
tout le temperament que le seruice du
Roy Monseigneur & Nepueu, & la satisfactiõ
de vostre Compagnie ont peû desirer : Et
comme i’ay iugé que dans l’estat où elles se
trouuent vne Conferance seroit tres-vtile
pour reigler toutes choses, j’ay bien voulu
vous faire encore cette lettre pour vous prier
de deputer quelques vns de vostre Corps pour
se trouuer au lieu où sera la Reyne, & aduiser

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aux moyens qui seront conuenables pour
l’accomplissement des volontez de leurs Majestez,
& pour le repos public. Ie veux croire
que vous concurrerez auec moy dãs ce bon
dessein, & que vous aurez la mesme creance
à ce que le Sieur de Choisi mon Chancelier
vous dira sur ce sujet que vous l’auriez à moy
mesme, qui suis,

 

MESSIEVRS,

Vostre affectionné amy,
GASTON.

De Ruel, ce 23. Septembre 1648.

LETTRE DE MONSIEVR
LE PRINCE.

A MESSIEVRS DE LA COVR
de Parlement, à Paris.

MESSIEVRS,

Ne pouuant aller au Parlement, ainsi que
m’auiez tesmoigné le souhaitter par vostre

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Deputation d’hier, & preuoyant les inconueniens
qui pourroient arriuer si vous continuyez
vostre deliberation sans que j’eusse eu
le bien de vous voir auparauant, i’ay creu vous
deuoir inuiter, comme le fait Monsieur le Duc
d’Orleans, à Sainct Germain, à vne Conference,
où nous puissions traicter des desordres qui
peuuent estre presentement dans l’Estat, &
tascher d’y remedier. Le zele que i’ay pour le
seruice du Roy, & l’affection particuliere que
i’ay pour vostre Compagnie, m’obligent à
vous proposer cét expedient pour remedier
à des maux ausquels vous & moy ne pourront
peut-estre plus donner ordre si vous laissez
perdre cette occasion. La Reyne est dans tous
les sentimens de bonté que vostre Compagnie
peut attendre d’elle, Monsieur le Duc d’Orleans
vous tesmoigne assez les siens par les soins
qu’il a pris iusques à cette heure, & par la lettre
qu’il vous escrit : & moy ie n’ay point de
plus forte passion, apres celle que i’ay pour le
bien de l’Estat, & pour le maintien de l’authorité
Royalle, que celle de vous seruir. Faites
donc paroistre en cette occasion cette affection
que vous auez tousiours tesmoignée, en
contribuant tout ce qui est en vous pour l’accommodement

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des affaires. Donnez moy lieu
par les seruices que ie vous rendray aupres de
sa Majesté, de vous tesmoigner que ie suis,

 

MESSIEVRS,

Vostre tres-humble & tres-affectionné
seruiteur,
LOVYS DE BOVRBON.

De Ruel ce 23. Septembre 1648.

Apporté par le Cheualier
de Riuiere.

A PARIS,
Chez EDME PEPINGVE, en la Grand’ Salle du
Palais, du costé de la Cour des Aydes.

M. DC. XLVIII.

AVEC PERMISSION.

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France, Gaston de (duc d'Orléans) [signé] / Bourbon-Condé, Louis II de [signé] [1648], LETTRES DE MONSEIGNEVR le Duc d’Orleans, & de Monsieur le Prince, A Messieurs du Parlement. , françaisRéférence RIM : M0_2270. Cote locale : A_1_30.