M. DC. LII.
Auec Priuilege de sa Maiesté.
LETTRE DE SON ALTESSE
Royale, presentée au Roy par le Mareschal
d’Estampes, & la Response du Roy à son
Altesse Royale.
MONSEIGNEVR,
I’ay tousiours eu tant de repect
pour vostre Majesté, & ie
tiens à tant de gloire de conformer
toutes mes actions sur
ses volontez, qu’il ne se peut
rien adjouster à la satisfaction
que j’ay de luy faire donner par
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mon Cousin le Mareschal d’Estampes
des preuues de ma soûmission,
& de l’ardeur que i’auray
toute ma vie pour le bien de
son seruice, comme c’est vn sentiment
que j’ay conserué inuiolablement
iusques icy : Ie coniure
vostre Maiesté de croire que
ie le garderay auec la mesme fermeté
à l’aduenir, & que rien ne
sera iamais capable d’affoiblir la
veneration qu’a pour elle,
MONSEIGNEVR,
Vostre tres-humble & tres-obeyssant
seruiteur &
suiet, signé GASTON.
A Limours le 29. Octobre
1652.
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RESPONSE DV ROY
à son Altesse Royale.
MON ONCLE,
I’ay esté bien aise
d’apprendre par la
Lettre que mon Cousin
le Mareschal d’Estampes
m’a renduë : Et parce que vous
l’auez chargé de me dire de vostre
part la resolution que vous
auez prise de demeurer desormais
inseparablement attaché à
mes interests & à ceux de mon
Estat, Ie ne doubte point que
les nouuelles asseurances que
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vous m’en donnez ne soient
tres sinceres, aussi deuez vous
estre persuadé que tout ce qui
s’est passé n’a point apporté de
changement en moy. Ie m’estois
attendu de vous voir icy,
ou vous m’eussiez trouué tres-disposé
à vous bien receuoir, &
à vous embrasser de bon cœur :
Mais puisque vos affaires vous
appellent ailleurs, ie veux bien
me conformer à ce qui vous est
plus commode, me promettant
que nous nous reuerrons bien-tost,
& qu’en quelque lieu que
vous soyez, vous me conseruerez
tousiours vostre affection,
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comme ie rencontreray auec
joye les occasions de vous donner
des marques de la mienne,
puisque ie suis, Mon Oncle,
Vostre tres-affectionné Neueu
LOVIS.
Et sur la Suscription,
A mon Oncle le Duc d’Orleans.
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