Louis (XIV) de Bourbon [signé] [1650], LETTRE D’AVIS, Ou les sentiments de son Altesse Monseigneur le Prince, à Monsieur le Mareschal de Turennes. , françaisRéférence RIM : M0_1843. Cote locale : A_9_31.
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LETTRE
D’AVIS, Ou les sentiments de son Altesse
Monseigneur le Prince, à Monsieur
le Mareschal de Turennes.

A PARIS,

M. DC. L.

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LETTRE D’ADVIS,
ou les sentiments de son Altesse,
Monseigneur le Prince, à Monsieur
le Mareschal de Turennes.

MON COVSIN,

Si nostre amitié ne se nourrissoit, ou
ne se maintenoit que par des Lettres, i’aurois certainement
sujet de croire qu’elle ne fust extenuée, ou abolie ;
mais quoy que mes ennemis, desquels Mazarin
est le Chef, & tous les autres ses creatures, ou pour
mieux dire ses Esclaves, ait bien apporté tous les soins
imaginables, pour me priuer du bien que les amis reçoivent
par lettres, lors qu’ils sont privez reciproquement
de leurs presences, ont fait certainement iusques
à present tout l’effet qu’ils en pouuoient attendre, &
le Ciel comme lassé de mes excessiues souffrances, m’a
suscité vn allegement qui n’est pas mediocre, & que
vray-semblablement i’auois peu de raison d’attendre :
Aussi vous advoüeray-je, que les formalitez avec lesquelles
ie suis veu des personnes qui en ont le pouuoir,

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& mesme si inconnües & si attachées aux recompenses
du Cardinal, que i’avois perdu toutes esperances
de jouyr du bien que ie possede ; c’est par le
moyen d’vn autre Epaphrodite que ie iouys de ce
bien ; mais ce n’est pas vn Epaphrodite duppé par vne
Cleopatre, c’est vn Epaphrodite que le seul zele a
porté à secourir vn Prince, du sang des Bourbons,
i’appelle secours le moyen qu’il m’a facilité pour vous
écrire, & sa fidelité m’est assez connüe, pour luy fier
celle-cy, puisque par son mesme moyen i’ay eu réponce
de mon Cousin le Duc de Boüillon, de quelques
affaires particulieres, & de peu d’importance, que ie
luy fiay, pour mettre sa fidelité à l’espreuve, laquelle
certainement m’est à present si connüe, que ie ne puis
douter de son integtité, sans faire tort à son merite.
Ie vous advoüe mon cher Cousin, auec toute sincerité,
que les Histoires anciennes, ou recentes, ne nous
marquent point de captivité parmy leurs agréemens,
que ie n’aye soufferte, ne souffre, & n’apprehende à
souffrir effectivement, i’ay comme deploré la malheureuse
destinée du pauvre Alexandre, fils de Marc-Anthoine,
& de Cleopatre, & hay ce barbare Euriloche,
que l’Histoire luy donne pour garde, & qui rendoit
toute sorte de mauvais offices ; mais certes, toutes
ces fables sont des veritez en mon endroit, & si
mon Roy égalle en sagesse & bonté, les barbaries de
celuy d’Armenie, puis qu’elles n’eurent point de bornes,
& que la sagesse & la bonté du mien est sans
exemple : La rage du Cardinal l’est aussi, & toutes les
irreuerences, tous les dédains que ce Prince Romain

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recevoit d’Euhiloche, ie le souffre avec vsure de
… ie le pardonne au zele mercenaire,
par lequel il agist, & quoy que ie reçoive de luy vn
si rude traittement, ie luy conserve vne plus douce
recompence que celle qu’Euhiloche receut de la
main d’Alexandre, ie ne pretends pas par ce petit
narré de mes souffrances, vous émouvoir à vne
nouvelle pitié, ie vous ay reconnu d’vne trop bonne
trempe pour douter de la bonté, que vous m’avez
promise : c’est à elle-mesme que ie demande
vne grace, & c’est à elle-mesme infailliblement que
ie l’obtiendray, puis qu’elle est necessaire à l’Estat,
vtile au Roy, genereuse à Turennes, profitable à
Condé, ces quatre circonstances qui sont, & qui
doibvent estre les seuls motifs, par lesquels vous
agissez, vous acquerront par vne heureuse yssuë plus
de gloire que la malice de nos ennemis ne nous a
procuré d’ignominie. L’Estat en recevra sur le
champ vn bien aussi grand qu’on le peut desirer, &
puis qu’il est impossible de guarir vn malade sans
connoistre son mal, & luy en oster la cause, ie voy
que le traitté de Cazal, autheur & sujet de nos miseres,
nous doit par vostre moyen laisser en estat
de deffendre avec gloire vne ville que sa trahison
nous procurée, & que son mauvais ministere est
incapable de nous conserver : c’est ce Mazarin, ce
Cardinal, ce protegé de ceux qu’il a voulu perdre,
cet ennemy de vengeance, ce fatal obiet des miseres
publiques, ce deserteur, ce refugié, à qui les trahisons
ont donné des recompences bien plus grandes

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que ne peuvent pretendre les plus zelez pour l’Estat,
doit estre la victime immolée par laquelle la France
iouyra d’vn siecle d’or, puisque par elle seule, ou
par son exil nos miseres se verront bornées. Plus de
fouberies à la Cour, le chef en estant dehors ; plus
de guerre en France, puis que celuy qui ne se maintenoit
que par icelle n’y est plus ; plus de pauureté
ny de miseres, puis que la seule avarice, ou pour
mieux dire les rapines de Mazarin épuisoient nos
forces : i’appelle rapines les sommes immenses qu’il
a levées, qu’il leve, & qu’il leveroit, si Turennes demon
tutelaire de la France ne l’en destournoit. Et
certainement quand ie considere les levées annuelles,
comme Tailles, Imposts, subsides, & autres
payements : Ie trouve la France tres-fertile en deniers,
& tres-mal payez ceux qui la servent. Il est
vray que des seize millions à la fois, envoyez de
Paris à Rome, pour bastir des Palais, soubs pretexte
de payer des recreuës en Italie, ne nous permettent
pas, non plus que cent quatre-vingts domestiques,
sans compter mille esclaves qui vivent de ses biens-faits,
quoy qu’il n’en aye point d’entretenir nos
armées de Flandres, non plus que celle de Catalogne.
Il n’y a pas iusques â la maison du Roy qui ne
se plaigne de ses rapines, & qui ne murmurent du
mauuais payement de leurs appointements, tandis
que Mazarin nourrit chez luy vn train qui excede
celuy d’vn Prince : Ie ne luy ay iamais porté envie
de trente-six chevaux de carrosse, de six-vingts chevaux
de selle, d’vne escurie, quoy qu’elle ait servy à

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sa derision n’a pas moins ruïné la France. Sa Bibliotheque
doublement acheptée, par laquelle il pretend
estre au rang des hommes Illustres, couste plus de
pistoles qu’il n’y a de lignes dans tous les Tomes
qui la composent : Ie n’ay pû souffrir cette vaine
gloire, sans luy representer en plusieurs rencontres
l’invtilité d’vne telle dépense, à quoy il ne m’a iamais
respondu autre chose, sinon, La France en
heritera : Cependant c’estoit à luy vne faute de iugement,
qui luy estoit tres-commune de faire telles
emplettes hors du Royaume, & en vn temps où les
plus aisez avoient peine à viure : imprudence qui ne
se commit iamais par le grand Armand, & qui n’a
iamais fait gemir soubs son ministere, le second, ny
le tiers Estat, quoy que pendant sondit ministere on
ait fait la guerre auec plus de combattans, & plus de
succez : qu’il a fait bastir à ses despens vne ville, deux
fameuses Eglises, vn Palais Royal, vne ruë, vne porte
à la ville de Paris. D’où proviennent donc toutes
les calamitez publiques, que du mauvais gouvernement
du Cardinal Mazarin, dans lequel ie comprends
mille & mille pensions qu’il paye sous main
à des refugiez de Cicile comme luy, à des machichineurs,
à des Trivelins, & frustrer ceux qui servent
le Roy & l’Estat ? Enfin l’on peut dire que le
le grand Armand a eu le mesme dessein dans l’eslection
du Cardinalat, que Cesar Auguste pour son
successeur à l’Empire, puis qu’il prefera Tibere à
Germanicus, afin qu’apres sa mort par le mauvais
gouvernement de Tibere, qu’il connoissoit plus

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violent & moins capable de gouverner que Germanicus,
on le regretta, & qu’on trouvast son regne
vn siecle d’or, au lieu que celuy de Tibere en
fut vn de fer. Nous ne connoissons (dit le Sage) vn
bien que lors que nous en sommes privez. Paris paroist
tres-mediocre à ceux qui n’ont iamais sorty
enceinte de ses murailles, & quand ils sont privez
de sa veuë, les plus belles conceptions que leur
esprit peut produire leur semblent trop basses à l’égal
de cette Reyne des Citez. Les plus beaux iours
que le Prin-temps s’efforce à produire, nous paroistroient
moins beaux, s’ils n’avoient esté devancez
par vne infinité de gelées, gresles, neiges, pluyes,
vents, frimats, & cent autres calamitez humaines.
Armand qui a voulu faire esclatter apres sa mort les
eminentes qualitez qu’il possedoit, a fait eslire à sa
place vn homme qui en est aussi dépourveu qu’il en
estoit accomply, & nous trouverons que iamais
homme n’a tant fait exalter ses actions apres sa mort,
ny reconnoistre son vtilité par vne voye si claire &
si des avantageuse à son successeur, puis que les ennemis
du defunct, aussi bien que les esclaves du vivant,
advouënt hautement que la capacité de l’vn
égale l’imbecilité de l’autre. Voyla le premier poinct
touchant l’incapacité de Mazarin au gouvernement
de l’Estat, & l’vtilité de son exil.

 

Pour le second, qui traitte de la sacrée personne
du Roy, c’est vn point de tres-grande importance,
& ie tiens trop du Prince pour faire la fonction d’vn
Orateur, toutesfois entreprendray ie à d’escrire l’vtilité

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qu’vn tel bannissement apporteroit à sa sacrée
Majesté, puis qu’il n’y a rien d’impossible que ce
qu’on n’ose entreprendre : L’esprit que ie descris est
assez connu de tout le monde pour incapable d’vne
fonction telle qu’il exerce ; mais tous ne connoissent
pas les execrables pretentions qu’il trame dans
iceluy, & quoy qu’il n’en ait pas assez pour faire
reüssir le moindre de ses desseins, il en est assez dépourveu
pour entreprendre & produire des bouleversements
versements dans l’Estat, & quoy qu’infailliblement
sa mort payast vne partie de sa temerité, elle est de
trop petite consequence, & trop necessaire au Roy
& à l’Estat, pour differer & attendre de nouvelles
matieres : Nous avons trop de preuves de son ambition
qui sont assez recentes, ie n’allegueray pas
qu’il fit il y a quelque temps quitter le froc à son
frere pour le faire Archevesque, puis que ie suis asseuré
que ce fut pour estre Vice-Roy de Catalogne,
dignité que ie ne luy ay pas enviée ; mais disputée
autant que la minorité d’vn Roy me le pouvoit permettre,
& si la mort n’eust borné ses pernicieux desseins,
il pretendoit oster de sa Royauté le vice. Les
plus confidents du Cardinal m’ont dit autrefois en
forme de confidence, quoy que certainement i’y adioutasse
peu de foy, que Mazarin avoit en leur presence
machiné, & mesme expliqué quelque fois,
tant il est dépourveu de iugement, qu’il estoit assez
facile à vn homme qui eust quelque credit, & quelque
bonne infinuation dans l’esprit du peuple de

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bouleverser l’Estat, & de s’en rendre possesseur. Certainement
s’il avoit la politique d’Herodes, comme
il en a l’humeur sanguinaire, & comme luy, addonné
aux fourberies, aux jalousies, & aux méfiances,
ie craindrois pour nos nos vieux Hircans, Iosephs
& Sohemes, & pour nos jeunes Aristobules,
aussi bien que pour nos chastes Marianes : Voyla
ce qui est à craindre, & dequoy l’Estat aussi bien
que le Roy, vous sera obligé.

 

Touchant le troisiesme point, qui n’est autre
que celuy de l’honneur que vous aquerrez en servant
vostre Roy, protegeant l’Estat, & vn Prince
qui ne souhaitte son eslargissement que pour se iustifier,
& tesmoigner à la France par ses façons d’agir,
qu’il n’a iamais eu dans l’esprit aucun mauvais
dessein contre elle : Le Roy quittant sa minorité,
ne changera pas certainement son opionion :
Car j’ose m’assurer, que quoy qu’on le veuille obliger
à me croire criminel, il a trop de connoissance
du zele & de la veneration que ie porte à sa sacrée
personne pour ne pas reconnoistre que ce sont des
impostures Mazarines. La Reine & Monseigneur le
Duc d’Orleans (qui ont toute la benignité en partage,
& qui ignorent toute malice) ont crû que les
chefs de leurs Conseils en estoient dépourueus ; & par
ainsi par vn excez de bonté, qui m’est tres-fatale, ont
adjousté trop de credulité aux accusations fausses &
calomnieuses que Mazarin &c. N. y compris M.
d. C. leur ont produites dans leur esprit auec autant

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de succez pour leur dessein qu’ils l’ont crû equitable :
à quoy certainement (si j’ose le dire) l’on a vzé d’vn
peu trop de precipitation dans la creance des faux tesmoins,
& en l’arrest de l’innocent. Ie comprends
que vous n’aurez pas seulement la gloire de ma justification,
mais qu’ayant chassé cet hidre de la France,
icelle toute entiere vous benira ; & proclamera hautement
que c’est du valeureux Turennes qu’elle tient
son repos : Le Roy mesme vous tesmoignera, venant
à sa majorité, qu’il n’est pas peu obligé à vostre fidelité
& à vostre zele, non plus qu’à la tranquillité de
laquelle il joüira apres la mort de cet autre hidre
humanisé qui a rauagé nos prouinces. Cette gloire
ne se peut comparer qu’à celle de Ieanne Darques
Pucelle d’Orleans ; & ie ne sçay à quel des deux la
France paroistra plus obligée, ou à quel des deux
defenseurs elle sera plus redeuable. Darques émeuë
par nos mal-heurs nous protege, & destruit nos ennemis ;
& Turennes plus zelé pour l’Estat, ne doit
pas attendre la tromperie, mais la prevenir.

 

Certainement, j’enuierois cette gloire à toute autre
personne qu’à vous : & ie vous avouë qu’il possede
(j’entens cet hidre Cardinalisé) des qualitez, que
quoy que nous les connoissions pour tres-mauuaises,
ont des facultez qui le sont beaucoup plus. O que si
j’eusse reconnu (estant en liberté) l’vtilité de son exil
ou de sa mort, autre que Louys de Bourbon n’en eut
esté l’autheur ! Suiuez donc mes justes desseins puis
qu’ils vous comblent de gloire, & que vous comblez

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en mesme temps la France de repos. Seruez le Roy
& l’Estat, & vous trouuerez apres la minorité de
nostre petit ALEXANDRE, vn Roy majeur, qui
exaltera luy mesme par vne connoissance de vos
bons desseins les glorieuses yssuës d’iceux, & le repos
qu’ils leur ont causé, remettre vn Estat presque
ruyné, dans vn Estat florissant, pendant la minorité
d’vn Roy, n’est pas vne gloire mediocre.

 

Venons au quatriesme point, qui est le dernier,
& le moindre, & quoy que i’y sois doublement interessé
dans iceluy, ie ne le considere que tres-peu
à l’égal des precedens, & si ie vous anime dans vos
genereux desseins, ce n’est qu’apres avoir reconnu
l’vtilité d’iceux, comme vne personne qui a employé
quatre mois de prison à des recherches tres-exactes,
parmy lesquelles ne s’est iamais glissé la
moindre vindication contre l’autheur de mon malheur
(& quoy que ce soit contre iceluy que ie vous
anime) ie ne le fais, que poussé d’vn pur zele que
i’ay pour le Roy & l’Estat, & ne pouvant rendre
corporellement en l’estat où ie suis, à l’vn ny à l’autre
aucun service : I’ay passé des iours entiers à réver
dans mon esprit quels manquements m’avoit procuré
vne telle retraitte, & n’en connoissant point qui
meritast vn tel traittement : i’ay bien conceu que
Mazarin avoit fait le contraire des commandemens
de Dieu, & ie croy les suivre ponctuellement, lors
que ie tascheray de me iustifier de souffrir tout, &
tirer tant de souffrance si ie puis, puisque l’on m’accuse

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d’avoir fait le contraire Oüy MON COVSIN,
le Createur du Ciel & de la terre, que i’adore, me
fasse la grace de demeurer eternellement dans cette
prison, si ma sortie n’est profitable à mon Ame, à
mon Roy, & à l’Estat : I’ay eu certainement vn
grand combat, avant que de pouvoir gangner sur
mon esprit à vous escrire mes conceptions, que ie ne
prévoyois de longue haleine, cette raison m’en eut
possible rebutté, si la peur que i’ay eu de ne ratrapper
pas vne pareille commodité, ne m’y eust obligé,
tant pour vous tesmoigner le zele que ie porte au
Roy, à l’Estat, & à ma iustification, que pour tirer
gloire d’avoir imité dans ma prison le grand Abbé
de Sainct Ciran, que comme moy innocent, fut
traitté en coulpable : Et i’oserois, sauf sa dignité,
comparer mes divertissements aux siens : Ses belles
lettres escrites dans le lieu où ie suis, souffrent par
leur longueur quelque comparaison à la mienne, &
le zele que i’ay tesmoigné, & desire tesmoigner au
Roy, & à l’Estat, ne se peuvent mieux comparer
qu’à celuy qu’il avoit au service de Dieu, lequel
vueille verser sur moy vn rayon de sa misericorde,
& à de Turennes la perseverance dans les bons sentiments
qu’il a pour le Roy & l’Estat, & à moy le
moyen d’effectuer les miens, & vous tesmoigner à
quel point ie suis,

 

MON COVSIN,

Vostre tres-humble & tres-affectionné
serviteur LOVIS DE BOVRBON,

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Du Chasteau de Vincennes le 14. May 1650.

Si Euhiloche m’est fidelle à celle-cy, comme à
ma premiere, ie souffriray ma prison avec moins de
peine, & vous escriray plus souvent ; mais sur tout
faites response.

FIN.

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