Anonyme [1649], APOLOGIE POVR LA DEFFENCE DV CARDINAL MAZARIN. , françaisRéférence RIM : M0_121. Cote locale : C_2_10.
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Ils deuroient penser que sa grande puissance
Pourra bien-tost ou tard punir leur médisance.
Et les faire parler tout d’vne autre façon,
Leur faisant enseigner vne estrange leçon ;
Ie ne puis approuuer qu’vn Royaume s’occupe
A décrier par tout le Cardinal pour dupe,
En faisant vn fatras de mille fictions
Pour le des honorer selon leurs passions.
Ie ne puis consentir qu’vne humeur libertine,
D’vn Laquais, d’vn Cocher, d’vn Valet de cuisine
S’occupe tout vn iour à forger laschement
Quelque mot qu’vn bouffon dira sans iugement,
Ie ne sçaurois penser qu’on dise auec iustice,
Tant d’execrations qui ne sont que malice
N’y qu’on puisse sans tort perdre ainsi le respect,
Qu’on ne peut dénier sans se rendre suspect.
Bref, pour dire en vn mot, ie ne puis condescendre,
Que l’on condamne à mort vn homme sans l’entendre,
Et que pour contenter sa curiosité,
On s’expose dans peu de se voir arresté,
Pour vne occasion qui n’est point honorable,
Et qui par consequent ne doit point estre aimable ;
Ie voudrois bien sçauoir si ces faiseurs de Vers,
(Qui (comme leurs escrits) sont tousiours de trauers)
Ont satisfaction d’inuenter tant de choses
Dont ils n’ont seulement iamais cognu les causes,
Si vous leur demandez qui cause tant de mal ?
Ils diront brusquement que c’est le Cardinal,
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Anonyme [1649], APOLOGIE POVR LA DEFFENCE DV CARDINAL MAZARIN. , françaisRéférence RIM : M0_121. Cote locale : C_2_10.