Anonyme [1649], LES HEVREVX CONVOIS ARRIVEZ A PARIS, OV LE REMEDE A LA FAMINE. En Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_1633. Cote locale : C_4_32.
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O Dieu quelle peine & tourment
Les ennemis du Parlement,
Font souffrir à la Populace !
Mais de rien ie ne Iesmenace,
Ie me contente bien & beau,
Tant que i’auray le pain & l’eau,
Pour entretenir ma substance,
D’en vser auec patience,
Que s’il me manque tout à coup,
Quitte à faire comme le loup,
Qui pressé de rage & famine,
Quitte les bois, & s’achemine
Vers les plaines & les costaux.
Où repaissent maints doux agnaux,
Sur qui déchargeant sa furie,
En fait sanglante boucherie,
Et s’en repaist tout à loisir
Iusqu’à la fin de son desir.
Pour moy i’en veux faire de mesme

 

 


Au commencement du Caresme.
Mais deuant quiconque voudra
Contre Monsieur le Prince ira ;
Ie ne veux point enfler mes voilles,
Que ie ne sçache où les Estoilles
Me marquent vn asseurê port,
Où ie sois tousiours le plus fort.
Mais pourquoy ne souhaitterais-ie
Pour mon bien d’estre de Geruaise,
Vn peu de plus prés le voisin :

 

 


Si tant est qu’à vostre moulin
(Ainsi qu’il souloit tout à l’aise)
Tousiours aille & vienne Geruaise
Ma foy si i’estois son voisin ?
Point ne serois vostre Cousin,
Car la Nourice vostre mere,
Qui me veut faire son Compere,
En ayant Iuré son Iuron,
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Anonyme [1649], LES HEVREVX CONVOIS ARRIVEZ A PARIS, OV LE REMEDE A LA FAMINE. En Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_1633. Cote locale : C_4_32.