Anonyme [1649], LES HEVREVX CONVOIS ARRIVEZ A PARIS, OV LE REMEDE A LA FAMINE. En Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_1633. Cote locale : C_4_32.
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Tous ces Diables à la grand panse,
Comme Allemans & Polonois,

 

 


Iront ailleurs croquer des nois.
Et pour lors ie prendray vengeance,
De leur execrable insolence,
Les calomniant de chansons,
De mille & mille maudissons.
Les faisant passer pour infames,
D’auoir mis à l’encan leurs ames,
Et vendu leur sang pour argent,
Contre la plus ciuile gent.
Cœurs mercenaires & timides,
Quittez ces lieux, allez perfides.

 

 


Courez traistres, fuyez chez vous,
N’excitez pas nostre courroux,
Regardez de quels biens la France
Vous a comblez, ingratte engeance.
Qu’elle est l’Epouse de ton Roy ?
Et quelle paix as-tu chez toy ?
Alleman connoy cette grace ;
Polonois iamais ne l’efface,
Reconnoissez vos bien facteurs,
Sans estre plus executeurs

 

 


Des conseils lasches & sinistres
Du plus deloyal des Ministres.
Mais a quel propos tant parler,
Si mes discours s’en vont en l’air,
Et si plus qu’on ne sçauroit dire
Ie souffre auiourd’huy de martyre,
Dans vn lieu qui de toutes pars,
Reçoit les sinistres regars
Du Ciel contre nous en furie

 

 


Pour vne telle barbarie,
Voyant qu’on traicte les Chrestiens
Mille fois plus mal que les chiens.
Là les yeux au lieu de sa langue,
Mirent fin à sa triste Harangue.

 

FIN.

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Anonyme [1649], LES HEVREVX CONVOIS ARRIVEZ A PARIS, OV LE REMEDE A LA FAMINE. En Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_1633. Cote locale : C_4_32.