Anonyme [1652], LES SOVSPIRS DES FLEVRS DE LYS, ADDRESSÉES AV ROY ET A LA REYNE. , françaisRéférence RIM : M0_3706. Cote locale : B_3_26.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 8 --


Parce qu’il a troublé ma Royale Lignée,
Et me fait separer de ma belle vnité.

 

 


Ha Sire ! serez-vous point touché de ma
peine,
En me voyant pour vous lamenter & douloir,
C’est parce qu’vn coquin vous mene & vous ramene,
Et que vous le suiuez au gré de son vouloir.

 

 


Quoy vous fuyez Paris, & l’on vous y honore
Auec tant de respect & de fidelité,
Si Mazarin le fuït, l’apprehende, & l’abhorre,
C’est qu’on ne l’y veut plus n’y à d’autre costé.

 

 


N’est-ce pas grand pitié voir la France regie
Par vn homme estranger, duquel on a fait choix,
Le preferer à ceux qui sont de la patrie,
Quoy n’est-ce pas aller contre toutes les Loix ?

 

 


Bref ce m’est vn sujet d’vne grande amertume
Voir qu’vn Italien mon Estat vient vacquer,
Les autres Roys n’ont point vne telle coustume,
Et c’est ce qui iamais ne s’est veu pratiquer.

 

 


Mais auoit-on raison de voir vn homme ignoble
Ministre d’vn Estat, d’vn lieu d’où il n’est né,
Page précédent(e)

Page suivant(e)


Anonyme [1652], LES SOVSPIRS DES FLEVRS DE LYS, ADDRESSÉES AV ROY ET A LA REYNE. , françaisRéférence RIM : M0_3706. Cote locale : B_3_26.