Anonyme [1652], LES SOVSPIRS DES FLEVRS DE LYS, ADDRESSÉES AV ROY ET A LA REYNE. , françaisRéférence RIM : M0_3706. Cote locale : B_3_26.
Ha Sire ! serez-vous point touché de ma peine, En me voyant pour vous lamenter & douloir, C’est parce qu’vn coquin vous mene & vous ramene, Et que vous le suiuez au gré de son vouloir.
Quoy vous fuyez Paris, & l’on vous y honore Auec tant de respect & de fidelité, Si Mazarin le fuït, l’apprehende, & l’abhorre, C’est qu’on ne l’y veut plus n’y à d’autre costé.
N’est-ce pas grand pitié voir la France regie Par vn homme estranger, duquel on a fait choix, Le preferer à ceux qui sont de la patrie, Quoy n’est-ce pas aller contre toutes les Loix ?
Bref ce m’est vn sujet d’vne grande amertume Voir qu’vn Italien mon Estat vient vacquer, Les autres Roys n’ont point vne telle coustume, Et c’est ce qui iamais ne s’est veu pratiquer.
Mais auoit-on raison de voir vn homme ignoble Ministre d’vn Estat, d’vn lieu d’où il n’est né,
Anonyme [1652], LES SOVSPIRS DES FLEVRS DE LYS, ADDRESSÉES AV ROY ET A LA REYNE. , françaisRéférence RIM : M0_3706. Cote locale : B_3_26. |