Anonyme [1649], LETTRE IOVIALE, A MONSIEVR LE MARQVIS DE LA BOVLAYE. EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_2245. Cote locale : C_4_44.
Page précédent(e)

Page suivant(e)

-- 11 --


Pour vous qui galoppez trop viste,
Qui changez trop souuent de giste,
Ou plustost qui ne gistez point,
Vostre lict est vostre pourpoint ;
Si parfois vostre corps sommeille,
Vostre ame à la puce à l’oreille ;
Rolland sur son haut d’estrier,
Dormoit le pied dans l’estrier ;
Et sa valeur si bien iuchée,
Perdoit le soin de la couchée ;
Vous non plus que luy, las d’aller,
Tousiours les deux iambes en l’air,
Et le corps ferme dans la selle,
Comme en bronze on voit Marc-Aurelle.
Mais, non comme luy permanant,
Postez du Leuant au Ponant,
Trottez de l’vn à l’autre Pole,
Mais ces mots sentent l’hyperbole :
Disons vray, par monts & par vaux,
Iour & nuict sur vos grands cheuaux,
Vous renouuellez la courante,
De la cheualerie errante.
Paris qui vous a fait venir,
N’a pû long-temps vous contenir ;
Il faut bien vne autre carriere,
A vostre agilité guerriere :
On disoit à vostre despart,
Ce braue s’en va quelque part ;
Page précédent(e)

Page suivant(e)


Anonyme [1649], LETTRE IOVIALE, A MONSIEVR LE MARQVIS DE LA BOVLAYE. EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_2245. Cote locale : C_4_44.