Anonyme [1649], LETTRE IOVIALE, A MONSIEVR LE MARQVIS DE LA BOVLAYE. EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_2245. Cote locale : C_4_44.
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N’a pû que sur le tard cognoistre,
Que vous sçauez des coups de maistre.
Vostre bras, quoy qu’égal, tousiours
Ne s’est pas mis à tous les iours ;
Vos plus genereuses coruées
Au besoin s’estoient reseruées :
Il falloit pour vous mettre aux champs,
Voir Liguez Iuges & Marchands :
Il falloit voir les barricades,
Deuant que voir vos caualcades ;
Certes, Madame la faueur,
N’a point tenté vostre ferueur,
Et vous n’auez pris exercice,
Que pour Damoiselle Iustice,
La ville auec ses Escheuins
Vous d’eust regaler de bons vins,
Baise mains de la Bourgeoisie,
Sont deus à vostre courtoisie :
Les trafficants du pié fourché,
Vous font des vœux en plein marché :
Sans vous les bouchers sans pratique,
Changeans d’art & non de boutique,
Faute de bœufs & de moutons,
Auroient vendu des rogatons :
Comme vne fort legere viande
Dont la Bourgeoisie est friande ;
Mais, vostre grosse venaison
Nourrit mieux nostre Garnison :
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Anonyme [1649], LETTRE IOVIALE, A MONSIEVR LE MARQVIS DE LA BOVLAYE. EN VERS BVRLESQVES. , françaisRéférence RIM : M0_2245. Cote locale : C_4_44.