La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
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tost eleués au Thrône Souuerain, qu’ils taschent
de déguiser leurs mauuaises humeurs, & de paroistre
tout autres qu’ils ne sont en leur particulier,
afin de contenter les peuples : les raisons Politiques
enseignent ces preceptes, autrement les
Princes seroient l’vnique obiect de la hayne publique,
le mépris des nations, & leur Empire ne
seroit pas beaucoup different de la Tyrannie.

 

Comme le dereglement des passions, eloigne
les legitimes Monarques du Thrône Royal, &
leur fait tomber des mains, les Sceptre qui leur
estoit deu par naissance, de mesme en voyons
nous quelques-vns, tellement regles en leurs inelinations,
que quoy que la Couronne ne leur
soit pas écheuë par heritage, il semble qu’elle soit
deuë à leurs merites. Ie veux finir ce Chapitre, par
vn exemple qui s est presente a nos yeux, en ce dernier
Siecle, en la personne de l’Eminentissime
Cardinal Duc de Richelieu, dont la memoire ne
doit pas estre moins agreable aux fideles Frãçois,
qu’elle est redoutable aux ennemis de nostre Monarchie :
Ceux qui ont eu le bon-heur, de conuerser
plus particulierement auec ce grand Ministre,
n’ont cessé d’admirer la force de son esprit,
la solidité de son iugement, la subtilité de son raisonnement,
la bonté de sa memoire, la viuacité
de son intelligence, accompagnée d’vne diligence,
assiduité, & vigilance incomparable dans les
affaires publiques.

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La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.