La Mère de Dieu, Pierre de (dit Bertius, Abraham) [1647], LES VERTVS ROYALES D’VN IEVNE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : Mx. Cote locale : B_1_1.
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fut si courtois, si humble & si affable,
qu’il prit plaisir aux celestes discours de Geneuiefue,
pauure, simple, & petite paysanne : il entreprist
à sa persuasion le bastiment de l’Eglise sainct
Pierre, & sainct Paul, assise dans Paris, qui porte
auiourd’huy le nom de la mesme saincte Geneuiefue,
sa tres-chere, & bien-aimée Patrône. Iamais
Clouis n’entendit parler des humiliations
de IESVS-CHRIST, particulierement de sa passion
sanglante, qu’il ne sentit des desirs d’imiter
son Redempteur. Il mit vn iour la main à l’épée,
pour vanger les interests de son Sauueur, témoignant
à toute l’assistance, que s’il eut vécu au
temps de la Passion du Fils de Dieu, il n’auroit
pas souffert, que le Verbe Incarné eut receu de si
mauuais traittemens, ny de si notables iniures.

 

Humilité
rare de
Clouis, de
puis sa cõuersion.

Le glorieux Charlemagne ne s’est pas rendu
moins signalé par ses armes, & ses victoires, que
par les signes irréprochables de son humilité.
Estant arriué à Rome pour saluer le Pape Adrian I.
& pour receuoir de luy la Couronne Imperiale,
on remarque que sa Maiesté ne se contenta pas,
de baiser les pieds au Souuerain Pontife, mais
qu’elle baisa encore tous les degrés qui le conduisoient
au Thrône Papal. Cet Empereur inuincible,
n’a pas montré moins d’humilité, dans la
rude penitence qu’il s’imposa pour effacer la tache
des amours de sa ieunesse : Ne fust-ce pas vn

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