Latour,? (capitaine) [?] [1649], LETTRE DV CAPITAINE LA TOVR CONTENANT LA REFVTATION des Calomnies imposées au party du Parlement, & de la Ville de Paris. , françaisRéférence RIM : M0_2083. Cote locale : C_3_48.
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l’Espagne n’auoit pû le faire iouïr : mais quand les
seruices du Cardinal Mazarin nous auroient esté
vtiles en ces deux rencontres, les bien-faits qu’il a
receus du feu Roy, l’en ont recompensé au centuple,
comme il le reconnoist luy-mesme ; & il a tesmoigné
en tout ce qu’il a fait depuis qu’il ne nous
auoit point seruy par vne vraye affection, mais seulement
pour s’introduire & s’authoriser, afin de
s’acquerir de l’employ, & de se mettre en credit,
pour nous pouuoir piller & trahir comme il a fait.

 

Que si vous m’alleguez encore ce qu’il fait publier
par ses libelles, & qu’il a eu si peu d’ambition,
qu’il ne s’est acquis aucunes places ny gouuernemens
en France ; ie vous respondray que ceste addresse
par laquelle il a endormy les esprits, a esté
vne maxime bien plus asseurée pour l’establissement
de sa tyrannie en France, que les places & les
gouuernemens qu’il y pouuoit auoir, car par ce
moyen il a voulu éuiter la ialousie des grands, qui
eussent peu choquer & controller ses actions, &
ainsi a eu plus de moyen & de liberté de faire ce
qu’il desiroit. Et maintenant apres auoir affoibly
la France, d’vne de ses principalles forces, qui est
l’or & l’argent, il peut auec iceluy, se rendre bien-tost
Maistre des principales places du Royaume si
Dieu ny remedie : Mais pour en parler plus sainement,
n’auoit il pas desia les places qu’il vouloit en
sa puissance puis qu’ayant vn pouuoir absolu sur la
Reyne, il disposoit à sa volonté de tous les gouuernemens,
en faueur de ses plus affidez, en priuant les

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Latour,? (capitaine) [?] [1649], LETTRE DV CAPITAINE LA TOVR CONTENANT LA REFVTATION des Calomnies imposées au party du Parlement, & de la Ville de Paris. , françaisRéférence RIM : M0_2083. Cote locale : C_3_48.