Anonyme [1650 [?]], LA BELLE GVEVSE. , françaisRéférence RIM : M0_579. Cote locale : C_2_20.
Ces vaines Deitez qu’on presse & qu’on reclame Par tant de soins officieux, Semblent plus trauailler pour esblouir les yeux Que pour gagner vne belle ame : Elles doiuent leur gloire à tous ces ornemens Qu’vn luxe ingenieux estale sur leurs juppes Et l’or qu’on voit briller dessus leurs vestemens Fait d’abort beaucoup plus de duppes Que leurs graces ne font d’Amans.
Sous ces habits de pompe & de galanterie Dont se pare la Cour des Roys ; Sous cette riche estoffe on ne trouue par fois Qu’vne masse de chair pourrie : Où l’esprit en secret deuenu plus sçauant Fait des plaintes aux yeux pour vne autre imposture, Et s’accuse par tout de s’estre fait souuent Vn chef-d’œuure de la nature, D’vn squelette affreux & viuant.
Anonyme [1650 [?]], LA BELLE GVEVSE. , françaisRéférence RIM : M0_579. Cote locale : C_2_20. |