AV ROY.
SIRE,
Quand ie considere que dans mon
impuissance ie n’ay rien à vous offrir qui
ne soit infiniment au dessous des Vertus que
possede Vostre Majesté ; L’éclat de tant de
grandeurs qui l’enuironnent me fait apprehender
auec raison d’y laisser de si foibles marques
de mon Zele & de ma soumission ; neantmoins
comme ces Anciens n’ont pas esté moins estimez,
ny moins loüables, bien qu’ils n’offrissent aux
Diuinitez qu’ils adoroient que des choses basses
& de peu de merite, parce qu’ils ne pouuoient
pas dauantage ; que ceux d’Ephese ne presentassent
au Soleil que des lampes, luy qui est la
source des lumieres ; & que ceux de la ville
d’Ida, au recit de Pausanias, ne chargeassent les
Autels dediez à son honneur que de bouquets
de fleurs ; bien qu’il soit la cause vniuerselle de
toutes les beautez, de toutes les raretez, & de
toutes les productions de la terre. Ainsi, Grand
Prince, bien que nos hommages, nos respects,
Mercier, V. [signé] [1649],
PANEGYRIQVE A L’HONNEVR DV ROY PRESENTĖ A SA MAIESTĖ. , français
Référence RIM : M0_2660. Cote locale : A_6_57.