Anonyme [1650], LA TROISIESME LETTRE DV CHEVALIER GEORGES A MONSIEVR LE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : M0_2099. Cote locale : E_1_32.
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LA TROISIESME LETTRE DV CHEVALIER
Georges, à Monsieur le Prince.

MONSEIGNEVR ;

I’auois creu que ma premiere lettre feroit
quelque impression sur l’esprit de vostre Altesse,
non pas à la verité par la force de l’eloquence,
mais par celle du raisonnement. Ie ne
vous ay pas dit de belles choses, mais ie vous en
ay dit de tres bonnes, mes pensées n’estoient
pas delicates, mais elles estoient iustes, & si mes
paroles n’estoient pas douces, elles estoient veritables.
Ie ne me suis pas voulu rebuter par ce
mauuais succez. & comme i’ay tousiours la mesme
affection pour ma patrie, & le mesme respect
pour vostre personne, i’ay repris la plume,
quand i’ay veu que vous ne quittiez point l’épee,
& i’ay voulu vous faire de secondes prieres,
quand i’ay veu la continuation de vos premieres
entreprises. Certes, Monseigneur, si dans le
commencement de ces troubles, i’auois quelque
raison de vouloir dissuader vostre Altesse
de ces violens desseins qui vous ont armé contre
vous mesme, i’en ay maintenant beaucoup
dauantage, puisqu’alors vous auez suiet d’esperer

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Anonyme [1650], LA TROISIESME LETTRE DV CHEVALIER GEORGES A MONSIEVR LE PRINCE. , français, latinRéférence RIM : M0_2099. Cote locale : E_1_32.