Anonyme [1649], LA FRANCE A LA REYNE. , françaisRéférence RIM : M0_1415. Cote locale : C_4_15.
I’ay pris ce royal vestement, Où l’on voit les fleurs de lis peintes, Pour vous parler plus aisément, Et vous faire entendre mes plaintes : Car à voir l’extréme pâleur Qu’vn fatal excez de douleur Imprime dessus mon visage ; A voir les fers où ie languis Sans mouuement que de la rage, Helas ! qui me prendroit iamais pour qui ie suis ?
Tout ce qu’on void sous ce manteau Paré des mains de la Victoire, Que me sert-il que de fardeau, Et de funeste estat de gloire ? Ces nouueaux peuples conquestez ; Tous ces Chasteaux & ces Citez Sur tant de si belles riuieres, Me pourroient donner quelque rang : Mais que me seruent ces frontieres, Si pour des fleuues d’eau j’en ay donné de sang ?
Anonyme [1649], LA FRANCE A LA REYNE. , françaisRéférence RIM : M0_1415. Cote locale : C_4_15. |