Anonyme [1649], LA GVEVSERIE DE LA COVR. , français, latinRéférence RIM : M0_1533. Cote locale : C_5_33.
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que l’on croioit inespuisables ne receuant
plus les deniers qui leur estoient portez de
toutes parts.

 

Si ceux qui ont le gouuernement ou
l’administration du Royaume se contentoient
de nous tondre sans nous eschorcher
ils s’en trouueroient mieux, & nous
aussi s’ils ne faisoient tort à personne, toutes
les années fourniroient abondamment
ce qui seroit necessaire, & pour nous
& pour eux. Les Prouinces enuoyeroient
ce que leur Ciel nourrit, ce que l’année
leur apporte, & les peuples n’estant point
foulés des impositions excessiues acquiteroient
sans incommodité les tributs &
tailles ordinaires. L’abondance seroit par
tout le Royaume au lieu de la disette & de
la pauureté, tout seroit à bon prix, le vendeur
& l’acheteur s’accorderoient aisement
du prix de la marchandise si les taxes
n’estoiẽt pas si grandes, & tout regorgeroit
à la Cour & par tout sans que l’indigence
fut en aucun lieu.

Mais de rauir tout & ne laisser rien, ce
n’est pas le moyen de subsister long-temps

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Anonyme [1649], LA GVEVSERIE DE LA COVR. , français, latinRéférence RIM : M0_1533. Cote locale : C_5_33.