Anonyme [1649], LA MERCVRIADE, OV L’ADIOVRNEMENT PERSONNEL enuoyé à Mazarin PAR LE CARDINAL DE RICHELIEV. En Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2456. Cote locale : C_4_55.
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Ie vous vay faire vne priere,
S’il vous plaist de le vouloir faire,
C’est de le trouuer à l’escart
Et de luy dire de ma part,
Mazarin, Richelieu te mande
Que si bien-tost tu ne ramende,
Si dans peu tu ne veux changer,
Il se resout de se vanger,
Car comme estant sa creature
Tu deurois par droit de nature
Ne luy faire vn si grand affront
Qu’il aura tousiours sur le front.
Ce n’estoit pas là sa pensée,
Que la France en fust offensée
Quand il te mit dedans la main
Le moyen de manger du pain.
Que si tu ne veux pas mieux faire,
Tu dois songer à ton affaire,
Car au plus profond des enfers
Il te fait apprester des fers,
Qui te feront bien peur aux fesses,
Ameine auec toy tes Nieces,
Affin que tous ensemblement
Vous ayez vn mesme tourment.
Allons vistement que l’on vuide,
Moy mesme ie seray ton guide,
Car à te voir ie sçay fort bien
Que tu ne vaudras iamais rien.

 

FIN.

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Anonyme [1649], LA MERCVRIADE, OV L’ADIOVRNEMENT PERSONNEL enuoyé à Mazarin PAR LE CARDINAL DE RICHELIEV. En Vers Burlesques. , françaisRéférence RIM : M0_2456. Cote locale : C_4_55.