SECONDE PARTIE DV POLITIQVE VNIVERSEL, OV BRIEVE ET ABSOLVE DECISION de toutes les questions d’Estat les plus importantes. SCAVOIR EST, VIII. S’il y doit auoir vn premier Ministre d’Estat. IX. Si tous les Ministres d’Estat ne doiuent pas auoir vne égale puissance. X. Si les Princes, l’Estat, & les peuples peuuent estre pis ou mieux, dans cette egalité de Mnistres (sic). XI. Si l’on doit receuoir vn estranger dans le Ministere. XII. Si l’on doit souffrir qu’vn seul Ministre gouuerne tous les affaires de France.

Auteur
Anonyme
Éditeur
[s. n.]
Date d'édition
1652 [?]
Lieu d'édtion
[s. l.]
Langue
français
Nombre de pages
40
Référence Moreau
M0_2818
Cote locale
B_17_31
Note
Partie 2. Voir aussi B_17_30 (partie 1), B_17_32 (partie 3) et B_17_33 (partie 4)
Dernière modification
2013-10-06 17:17:46
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Commentaires

Commentaire de : Patrick Rebollar, créé le 2013-10-06 17:17:46.
Notice Moreau : Cinq parties de 39, 40, 40, 39 et 39 pages. L'auteur pose et résout trente questions d'État, pour parler comme lui. On a pu voir déjà qu'elles ne sont pas toutes importantes ni même sérieuses. Je citerai quelques-unes de ses décisions. Le lecteur jugera. « Il y a des rois d'institution divine ; mais il y en a aussi d'institution humaine et d'institution diabolique » ; parmi les derniers Pépin et Hugues Capet. « Il est nécessaire que, si l'État est monarchique, le gouvernement soit aristocratique, conduit par un nombre de ministres pris dans tous les états et des plus gens de bien de tout le royaume, à qui l'on donnera une égale puissance. » « Les peuples font les rois ; et les rois me pardonneront bien si je dis, après le père du raisonnement scholastique, que l'effet a toute l'obligation de son être à la cause qui l'a mis au monde. C'est pourquoi, si les rois, pour amasser des biens qui ne leur appartiennent pas, veulent rompre les conditions avec lesquelles les peuples se sont donnés à eux, ils détruisent entièrement ce qui les fait ce qu'ils sont ; et s'ils détruisent entièrement ce qui les fait ce qu'ils sont, ils se détruisent eux-mêmes. Les conditions de l'un et de l'autre, n'ayant qu'un même support, ne sauroient aussi avoir qu'une pareille aventure. » « Le roi est le premier ministre des affaires de Dieu dans son royaume. » « Si l'autorité de décréter et de gouverner toutes les affaires de France est donnée au serviteur, quelle différence y aura-t-il après cela entre son maître et lui ? » « Si les anges n'eussent pas eu un premier ministre dans le conseil de leur état hiérarchique, le désordre ne se seroit pas mis dans leurs dominations ; et la plupart de leurs principautés, consacrées à la gloire de Dieu, ne se seroient pas vues à la merci des puissances ennemies infernales et diaboliques. » « Quoi ! parmi ce nombre infini de Césars et d'Achilles, il ne s'y trouvera pas un cœur de Vitry pour le traiter en maréchal d'Ancre ! » Ce n'est pas la première fois que je trouve cette pensée exprimée avec la même crudité. Il est remarquable que l'opinion générale est pour Henri III contre les Guyse, comme pour Louis XIII contre Concini. On n'excuse pas seulement, on loue l'assassinat des princes lorrains. Personne à cet égard n'a été plus net , je dirais plus impitoyable, que Guy Patin. « Quand on demande si les trois États ont droit de remédier aux désordres du royaume sans y être appelés, c'est me demander si toute la France a droit de remédier aux désordres où elle est, sans s'y appeler elle-même, attendu qu'après les trois États il n'y reste plus personne. »

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