LETTRE DE MADAME la Princesse Doüairiere de Condé, presentée à la Reine Regente. Contentant tous les moyens dont le Cardinal Mazarin s’est seruy pour empescher la Paix, pour ruiner le Parlement & le Peuple de Paris ; pour tâcher de perdre Monsieur le Duc de Beaufort, Monsieur le Coadjuteur, Monsieur de Brousselles, & Monsieur le President Charton ; par l’assassinat supposé contre la personne de Monsieur le Prince ; & pour emprisonner Messieurs les Princes de Condé & de Conty, & Monsieur le Duc de Longueuille.

Auteur
Montmorancy, C. de [signé]
Éditeur
[s. n.]
Date d'édition
1650
Lieu d'édtion
[s. l.]
Langue
français
Nombre de pages
59
Référence Moreau
M0_1954
Cote locale
B_4_22
Note
De Chilly le 16 mai 1650. Signée et datée au colophon.
Dernière modification
2014-05-25 09:24:45
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Commentaires

Commentaire de : Patrick Rebollar, créé le 2013-02-16 05:21:25.
Notice Moreau : Datée de Chilly, le 16 mai. Guy Patin écrit à Spon, sous la date du 14 juin 1650, tome 1er, page 313 : « Le même jour (2 juin) ont été emprisonnés deux imprimeurs qui vendoient un nouveau libelle intitulé : "Lettre de madame la Princesse à la reine", qui est un libelle de quinze cahiers, une demi-feuille, entièrement contre le Mazarin. » Malgré l'inexactitude du titre, il est certain que dans ce fragment il s'agit de la lettre qui fait le sujet de cet article. Villefore croit que la princesse douairière composa cette lettre elle-même : « Elle fit, dit-il ("Véritable vie de la duchesse de Longueville", p. 141, du 1er vol.) ; elle fit, pendant les deux ou trois jours qu'on lui laissa passer à Chilly, une longue lettre pour la reine, dans laquelle on voit un ample détail de ses malheurs et des persécutions qu'elle a souffertes. Cette lettre, qui est éloquente et pathétique, mérite que l'on en rapporte quelques endroits. « Et, en effet, il en cite trois ou quatre passages assez remarquables. On peut croire que la princesse n'a ni écrit ni dicté la lettre ; mais on ne peut pas douter qu'elle n'en ait fourni les matériaux. Aussi est-ce une des pièces les plus intéressantes et les plus curieuses. Elle contient des anecdotes qu'on chercherait inutilement ailleurs ; par exemple, Bragelogne, enseigne des gardes du corps, essaya de briser le cercueil de mademoiselle de Dunois, morte depuis peu, et exposée dans la chapelle de Chantilly pour être transportée aux Carmélites de Paris. Mazarin autorisait les galères du roi à exercer la piraterie dans la Méditerranée. Il faut bien qu'elles vivent, disait-il. La "Lettre" a paru presque en même temps sous le titre de : "Journal de la lettre de la princesse douairière de Condé" [M0_1751], etc.

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