REMARQVES SOMMAIRES SVR LA MAISON DE GONDI : PAR LE SIEVR D’HOZIER GENTILHOMME ordinaire de la Maison du Roy, Genealogiste de sa Majesté, & Iuge general des Armes & Blasons de France.

Auteur
Hozier, Pierre d'
Éditeur
[s. n.]
Date d'édition
1652
Lieu d'édtion
Paris
Langue
français
Nombre de pages
16
Référence Moreau
M0_3268
Cote locale
B_10_3
Note
Dernière modification
2014-08-16 03:17:12
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Commentaires

Commentaire de : Patrick Rebollar, créé le 2014-08-16 03:17:12.
Notice Moreau : M. Champollion, dans une note de la page 611 des "Mémoires" de Retz, coll. Michaud, dit qu'on trouve à la marge de la page première de l'exemplaire qui a été joint aux pièces généalogiques recueillies par le cardinal, la note suivante de la main de M. d'Hozier, fils : « Feu mon père étoit fort ami de feu M. le cardinal de Retz et de feu M. de Caumartin, conseiller d'État, qui étoit aussi fort attaché à ce cardinal. Par complaisance il laissa mettre son nom à ces remarques, que le cardinal lui-même, avec M. de Caumartin, avoit composées, espérant par là leur donner plus de force et faire recevoir dans le monde ce mémoire dans lequel on fait parler seul mon père comme le véritable auteur. Il y a là dedans de bonnes choses et vraies que mon père pouvoit avouer ; mais il y en a beaucoup qu'il ne pouvoit pas et qu'il n'auroit pas avouées s'il avoit lui-même librement, et sans autre égard que pour la vérité, travaillé à ce petit ouvrage. » J'admets l'explication ; mais d'Hozier a poussé la complaisance plus loin que son fils ne le dit, et peut-être ne le savait ; car il a trompé ses amis en même temps que le public. Voici ce que je lis dans le "Dénombrement" de l'abbé de Marolles, page 297 du IIIe volume de ses "Mémoires" : « Pierre d'Hozier... me donna l'Histoire de Bretagne... et diverses généalogies, outre les belles "Remarques" qu'il fit sur celle de Gondy, dont il induit la descente depuis plus de quatre cents ans ; ce qu'il justifie par des preuves qu'on ne sauroit contester. » Si l'abbé de Marolles avait su que d'Hozier avait seulement prêté son nom au cardinal de Retz, certes il n'aurait pas parlé ainsi. Il ne faudrait pas beaucoup d'anecdotes pareilles pour expliquer la méchante opinion de Tallemant des Réaux, qui ne croyait pas à l'incorruptibilité de d'Hozier. Par une singulière méprise, M. de Laborde a cru que les "Remarques sommaires" avaient été écrites à l'instigation du cardinal Mazarin. C'est qu'il a lu dans les "Carnets" du cardinal, sous la date de juillet 1650 : « Fayre quelque papier et l'imprimer pour informer le peuple du sujet du mécontentement du coadjuteur ; un autre de sa vie et mœurs, et comment sa mayson s'est établie en France. » Mais les "Remarques" sont d'un ami, d'un flatteur et non d'un adversaire. Les papiers ont probablement été faits et imprimés ; et peut-être le second peut-il se reconnaître dans le "Bon frondeur qui fronde les mauvais frondeurs" [M0_589]. Cependant il faut remarquer que le "Bon frondeur" est de 1651 ; qu'il appartient à la polémique engagée entre le parti du coadjuteur et celui de M. le Prince ; qu'il répond à "l'Avis désintéressé sur la conduite du coadjuteur" [M0_510] ; enfin que le cardinal Mazarin n'était plus en France quand il a été publié.

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