AGREABLE RECIT DE CE QVI S’EST PASSÉ AVX DERNIERES BARRICADES DE PARIS. Faites le 26. Aoust 1648. Descrites en vers Burlesques : Reueuës & augmentées en cette troisiesme Edition.

Auteur
Verderonne, M. de [?]
Éditeur
Bessin (Nicolas)
Date d'édition
1649
Lieu d'édtion
Paris
Langue
français
Nombre de pages
24
Référence Moreau
M0_56
Cote locale
C_8_42
Note
Dans Choix I de Moreau. Pièce 46 des 52 de Carrier. Notice BMBM.
Dernière modification
2019-05-12 01:28:13
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Commentaires

Commentaire de : Patrick Rebollar, créé le 2012-01-20 10:32:35.

Notice Moreau : L'une des pièces les plus spirituelles et les plus amusantes de la Fronde et aussi l'une des moins rares. Naudé, page 217 du "Mascurat", déclare que l'auteur a heureusement suivi et même surpassé le "petit Scarron". « Pourquoi ne le dirais-je pas ? ajoute-t-il, puisque chacun l'avoue et que l'on disait bien autrefois, en préférant Virgile à Homère : "Nescio quid majus nascitur Iliade". » Il existe bien des éditions de "l’Agréable récit des barricades". La première est celle dont je viens de transcrire le titre. La seconde, qui contient 24 pages avec l'avis de l'imprimeur au lecteur, ajoute au titre : "Revue et corrigée en cette dernière édition". La troisième porte, après ces mots : « dernières barricades de Paris », "faites le 26 août 1648, décrites en vers burlesques, revues et augmentées dans cette troisième édition". Elle est aussi de 24 pages. Toutes trois ont été publiées par Nicolas Bessin. Dans "l’Avis au lecteur" de la seconde édition, Bessin se plaint de contrefaçons qui ont, dit-il, ajouté des fautes à celles qui existaient déjà. Je n'ai pas rencontré une seule de ces contrefaçons mais je comprends difficilement qu'elles puissent être plus incorrectes que les éditions légitimes. Des douze ou quinze exemplaires qui m'ont passé sous les yeux, il n'en est pas un qui ne soit plein de fautes grossières. Si la troisième édition est préférable aux deux premières, c'est qu'elle a été réellement augmentée de quarante vers environ sur la fuite de quelques membres du parlement à la barricade de la Croix du Tiroir. Encore conseillerais-je à un amateur de se procurer les trois éditions, afin de les corriger les unes par les autres. J'ai vu sur le titre d'un exemplaire qui appartient à M. Paulin Paris, écrit à la main, d'une écriture du temps : « par M. de Verderonne. » J'accepterais volontiers cette indication. Le baron de Verderonne était un gentilhomme du duc d'Orléans. C'est lui qui fut envoyé vers l'archiduc Léopold, lorsqu'au mois de septembre 1650 ce prince fit au duc d'Orléans des propositions de paix auxquelles il n'entendait pas donner suite. A l'époque des barricades il ne pouvait pas être de la Fronde, puisque son maître tenait pour le parti de la reine et du Mazarin. L'auteur de "l’Agréable récit", en effet, n'attaque pas la cour ; il ne prononce pas une seule fois le nom du cardinal. Toutes ses railleries tombent sur les Frondeurs du parlement et de la bourgeoisie. "L'Agréable récit des barricades" a été réimprimé à Rouen dans un recueil qui contient cinq pièces burlesques du même temps et dont le titre est : « Les dernières barricades de Paris en vers burlesques avec autres vers envoyés à M. Scarron, par l'arrivée d'un convoi à Paris. »

Commentaire de : Patrick Rebollar, créé le 2017-06-27 09:16:18.

Pièce n°1 du Choix de Moreau.

Note en p. 1 : Cette pièce est attribuée au baron de Verderonne, un des gentilshommes du duc d'orléans. Naudé la met au-dessus des meilleures poésies burlesques de Scarron. La version que j'en donne a été établie sur la comparaison des trois versions de 1649.

[Les barricades sont celles] du 26 août 1648.

Commentaire de : Patrick Rebollar, créé le 2019-02-20 00:00:24.

C. Moreau, "2e Supplément bibliographique", dans le "Bulletin du bibliophile", 1862 :

"N° 56 de la Bibliographie.
J'ai dit, sur la foi d'un exemplaire qui appartient à M. Paulin Paris, que cette pièce est de M. de Verderonne. Je dois ajouter que Claude de l'Aubespine, baron de Verderonne, après avoir été page de la reine, fut successivement gentilhomme du duc d'Orléans et président de la Chambre des comptes. C'est à lui qu'au témoignage de Tallemant des Réaux, Boisrobert disoit : "Eh ! quoi, vous avez été page ? Comment se fait-il que je ne vous aie pas connu !"
Parmi les contrefaçons dont Nicolas Bessin se plaint dans l'Avis au lecteur de la seconde édition, je puis en citer une de Michel Mettayer."

Fac-similé de la première page